Les enseignants peu mobilisés pour soutenir les contractuels
La journée de protestation à laquelle ont appelé le Conseil des lycées d'Alger (CLA) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) n’a pas eu le suivi escompté. Peu d’enseignants ont rejoint ce mouvement de protestation en guise de solidarité avec les enseignants contractuels qui réclament un recrutement automatique sans passer par le concours. Hormis quelques wilayas, notamment Béjaïa et Tizi Ouzou, la majorité des établissements scolaires situés dans les autres wilayas du pays n’ont pas connu une grande perturbation. A Alger, où il y a une forte concentration d’écoles, la majorité des enseignants ont assuré aussi bien dans les écoles primaires que dans les lycées. En effet, les cours se sont déroulés normalement au niveau des écoles primaires d’Alger Centre, d’El Biar, de Ben Aknoun, de Belouizdad, de Hussein Dey et bien d’autres communes de la capitale. De l’école primaire Aïssat-Idir (Place du 1er-Mai) au lycée Didouche-Mourad (Bir Mourad Raïs), en passant par Omar-Racim, les cours ont été dispensés le plus normalement du monde. La journée de protestation a été, en revanche, suivie dans certains lycées de la capitale, à l’instar de celui d’Aïssat-Idir, d’El-Idrissi et de Chérif-Sabbahi à Aïn Nadjaâ. Le mouvement de protestation a, en revanche, connu un grand succès à Béjaïa où il a été massivement suivi. Les enseignants contractuels, faut-il le rappeler, sont en grève depuis le 27 mars et observent depuis une semaine un sit-in à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès. Le CLA et le Cnapest ont décidé d’organiser une journée de protestation en solidarité avec les enseignants protestataires avec des rassemblements au niveau des wilayas devant les Directions de l’éducation. Cette action de protestation est intervenue au lendemain de la conférence de presse de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, qui a assuré de nouveau que le recrutement direct est impossible. La ministre a appelé à la «sagesse» en direction des enseignants contestataires.
Sonia Baker