FFS : «Le pouvoir veut imposer ses choix et son agenda»

Le pouvoir est «incapable de trouver une cohérence et une cohésion interne autour d’un programme politique et économique consensuel», a estimé, aujourd'hui samedi, le conseil national du FFS, pour qui «le pouvoir continue de gérer d’une façon autoritaire et unilatérale les affaires de l’Etat et tente de gagner du temps pour imposer ses choix et son agenda politique et économique». L’instance dirigeante du Front des forces socialistes décrit une situation politique caractérisée par «l’aggravation de la crise nationale, à la fois systémique, structurelle et multidimensionnelle» et «des campagnes de diversion qui se succèdent à un rythme effréné pour nous empêcher de réfléchir, de comprendre, de nous organiser et, donc, d’agir». Pour le FFS, «ces campagnes détournent l’attention de l’opinion publique des défis et des enjeux qui engagent l’avenir de notre pays». Le parti que dirige Abdelmalek Bouchafa depuis hier, en remplacement de Mohamed Nebbou, souligne qu’«une telle attitude menace la stabilité nationale et la cohésion sociale tout en exposant notre pays aux menaces extérieures». Le conseil national du FFS se dit inquiet par la «fragilité institutionnelle» car «incompatible avec la gravité des défis à relever», laquelle fragilité «paralyse l’Etat» et «favorise les comportements délinquants au sein des institutions et de la société». «Ce phénomène de déliquescence morale accélère la dépolitisation, fait reculer la conscience civique et encourage toutes les formes de violence», relève encore le parti, qui note que cette situation «déjà alarmante, s’est aggravée avec la chute des prix du pétrole». «Le pouvoir, lit-on dans le communiqué du conseil national du FFS, croyait compenser sa faiblesse politique, démocratique et institutionnelle par la redistribution de la rente pétrolière. Rente qu’il répartit entre ses clans et clientèles. C’est une thérapeutique qui soulage mais qui ne guérit pas.» Il rappelle, à ce propos, que le FFS a «depuis des années mis en garde contre ce type de situation» et condamné l’«alternance clanique» et «les polarisations violentes». Sur le plan économique, le Conseil national du FFS se dit convaincu que «le privé a le droit d’exister et d’apporter sa contribution, mais il ne constitue pas une alternative à lui tout seul». Pour le parti de feu Hocine Aït Ahmed, il ne faut pas «se tromper de priorités». «L’action doit être cohérente dans tous les domaines et toutes les transformations qu’elles soient politiques, économiques ou sociales doivent être menées en même temps», soutient le plus vieux parti d’opposition, qui a réitéré son appel à un consensus national qui soit «le plus large possible pour la concrétisation d’une deuxième république, fondée sur l’Etat de droit, la souveraineté nationale et populaire, la démocratie et la justice sociale».
Karim B.

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