La promotion des échanges commerciaux tributaire de la révision des taxes douanières

Les participants à l’exposition des produits algériens à Nouakchott ont affirmé à la veille de la clôture de l’évènement que le marché mauritanien était prometteur et le produit algérien d’une bonne qualité et à des prix compétitifs, ce qui encourage la promotion de la coopération commerciale entre l’Algérie et la Mauritanie, estimant néanmoins que l’augmentation des taxes douanières à plus de 60% pourrait constituer une entrave en la matière.

Plusieurs participants à l’exposition, qui s’est déroulée du 30 avril au 7 mai, ont déclaré   que «le marché mauritanien est prometteur et le produit algérien jouit d’une bonne réputation en matière de qualité et des prix compétitifs, ce qui permet de se tailler une grande part du marché et d’accéder aux marchés des pays voisins», estimant que les taxes douanières imposées sur les produits de l’exposition étaient exorbitantes, évaluées entre 30 à 60% selon le produit. Le représentant de l’Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie (ENCC), Dhif Allah Ismain, a précisé que «le produit de (son) entreprise a suscité un grand intérêt», ajoutant qu’il a «établi d’importants contacts susceptibles de mener à la conclusion de conventions avec les partenaires économiques mauritaniens afin d’ouvrir une représentation de la société à Nouakchott malgré l’augmentation du taux des taxes douanières imposées sur le produit (58,39%), ce qui exige d’approfondir le dialogue entre les deux pays en la matière».

A ce propos, le gérant des appels d’offres de la société Global Motors industries Algérie, Abdellah Boulakraâ, qui œuvre à ouvrir prochainement une représentation à Nouakchott, a appelé à «l’impératif d’aboutir à un accord entre les deux ministères de commerces des deux pays afin de connaître les obstacles et surmonter les difficultés à même d’encadrer la coopération avec des lois claires appliquées par les deux parties».

 Benkari Faouzi, directeur de la communication et de la commercialisation auprès de la société Agrodiv, spécialisée dans la transformation des céréales et la fabrication des pâtes dans les Hauts Plateaux, a, quant à lui, estimé que le marché mauritanien était prometteur vu les produits exposés de son entreprise qui font l’objet d’une forte demande, en contrepartie de ce qui est disponible en matière de qualité et de prix, mettant en avant les promesses tenues avec les partenaires économiques mauritaniens en matière de conventions conclues ayant trait à la vente du produit non seulement en Mauritanie mais la commercialisation vers les pays voisins comme le Sénégal, le Mali et le Niger. Il s’est cependant inquiété d’une éventuelle augmentation des taxes douanières sur les produits exposés par sa société, à l’instar du couscous et des différentes pâtes estimés de 58%.

De son côté, le directeur commercial de la SNVI, Chaoui Mustapha, a révélé que la société participait à cette manifestation afin de rapprocher le produit du consommateur mauritanien et de le faire connaître dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Il a, en outre, ajouté que la société tendait à ouvrir la voie terrestre entre les deux pays pour étendre le réseau de vente, notamment après la signature d’un contrat avec un groupe mauritanien privé (HB, Hamidi Bouchraya), permettant l’ouverture de ses concessionnaires pour commercialiser des bus du transport scolaire et des camions de différents volumes.

Par ailleurs, Abderezzak Bouima, gérant d’une société représentant quatre laboratoires de médicaments, a indiqué que depuis le début des facilitations des exportations vers l’Afrique en 2014, les représentants de la société avaient effectué plusieurs visites dans huit pays africains pour «élaborer une étude de faisabilité de ce marché» ajoutant qu’ils avaient «commencé la commercialisation du produit depuis 2016 à deux distributaires mauritaniens, les médicaments algériens jouissant d’une bonne réputation et d’un prix compétitif dans ce jeune marché».

En outre, Noureddine Chiakh, un exportateur algérien au marché mauritanien depuis deux ans, a souligné que le seul obstacle dans l’exportation était «l’augmentation des taxes douanières et des impôts forfaitaires» applicables sur le produit algérien.

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