Industrie automobile : Yousfi insiste sur la fabrication des équipements de véhicules

Aux responsables des différentes usines de montage de véhicules de se lancer dans les plus brefs délais dans la fabrication de composants
A l'avenir, il y aura une industrie automobile en Algérie. D. R.

Le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a insisté, dimanche à Relizane, sur la fabrication en Algérie d’équipements (pièces et accessoires) de véhicules.

Animant un point de presse en marge de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya, le ministre a souligné qu’il n’y aura pas de montage de véhicules en Algérie à l’avenir, mais une industrie automobile.

«J’ai demandé aux responsables de différentes usines de montage de véhicules de se lancer dans les plus brefs délais dans la fabrication de composants de véhicules», a fait savoir M. Yousfi.

Le ministre a souligné que ces orientations interviennent dans le cadre de la diversification de l’économie nationale que recommande le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du programme du gouvernement visant à sortir progressivement de la dépendance aux hydrocarbures.

Au passage, M. Yousfi a annoncé la tenue d’une rencontre nationale en mars prochain regroupant les représentants d’usines de montage de véhicules et d’entreprises de sous-traitance, dans la perspective de création de partenariats pour fournir différents accessoires de véhicules.

Le ministre a procédé lors de cette visite à l’inauguration d’une usine de tubes en acier et d’emballage pour un investissement de 1,5 milliard DA dans la zone industrielle de Sidi Khettab, assurant plus de 100 emplois.

Il a inauguré dans la même zone industrielle une usine de câbles électriques pour un investissement d’un milliard de dinars, générant 90 emplois.

M. Yousfi a aussi visité l’usine de montage de véhicules de marque allemande Volkswagen dans la zone industrielle de Sidi Khettab, qui a réalisé le montage d’environ 15 000 véhicules depuis son entrée en service en juillet dernier. Cette usine a été réalisée en vertu d’un protocole d’accord entre le groupe Sovac et l’usine allemande de véhicules Volkswagen suivant la règle 51/49.

Première du genre dans le monde arabe et deuxième en Afrique, cette usine occupe une superficie de 150 hectares avec un investissement de plus de 20 milliards DA (170 millions d’euros). Sa capacité productive est de 12 000 véhicules en première année, pour atteindre 100 000 véhicules de différents types touristiques et utilitaires, dont les marques Skoda et Seat après cinq années.

En visitant le complexe intégré des métiers de textile dans cette zone industrielle, inscrit dans le cadre du partenariat algéro-turc, le ministre a indiqué que ce complexe est un pôle national de textiles qui couvrira le marché national et exportera ses produits vers l’étranger.

Ce complexe industriel, le plus grand dans son genre au niveau africain, est le fruit de l’accord paraphé au dernier trimestre de 2015 selon la règle 51/49 entre le groupe industriel algérien de textiles et le groupe turc Taipa spécialisé en textiles, selon la direction de l’industrie et des mines de la wilaya.

Le projet comporte deux étapes, la première qui tire à sa fin avec la réalisation de huit unités de tissage, couture et un centre d’affaires et un autre de formation. L’école de formation en métiers de tissage et couture a été réalisée pour une capacité d’accueil de 400 stagiaires. Un pôle immobilier résidentiel pour personnels (567 logements) y figure aussi.

La deuxième étape, qui sera lancée une fois la première achevée, prévoit la réalisation de 10 autres usines de production de fournitures de vêtements prêt à porter, de fibres industrielles, de tissus et autres.

Ce complexe, dont le délai de réception est fixé à 36 mois, soit cette année, pour la première phase, pour un investissement de 58 milliards DA, permettra de générer 25 000 postes d’emploi.

Le complexe, implanté sur une superficie de 250 hectares, aura à satisfaire les besoins du marché national en vêtements de femmes, hommes et enfants avec une production d’environ 30 millions de mètres de tissus et 30 millions de pantalons jeans par an, dont 40% seront réservés au marché national et 60% à l’exportation.

Le ministre a, en outre, visité l’entreprise publique d’industries mécaniques et accessoires Orsim (ex-BCR) à Oued Rhiou qui produit annuellement 4 000 tonnes de produits de boulonnerie et accessoires mécaniques, ainsi que l’entreprise publique économique de tissage Oued Mina à Relizane.

R. E.

Comment (5)

    Zaatar
    15 janvier 2018 - 9 h 06 min

    La question qui me vient naturellement à l’esprit est pourquoi n’a t’on pas engagé ce processus de diversification industriel et économique du pays il y a disons une dizaine d’années c’est à dire au moins en 2008? qu’est ce qui nous a empêché de lancer les premiers jalons dans la fabrication de diverses produits et équipements au début des années 2000 alors que les rentrées d’argent du pétrole se faisaient de plus en plus importante? A se demander où se trouvait la véritable khorda.

    Anonyme utile
    15 janvier 2018 - 1 h 25 min

    Il faut dénoncer les avantages inacceptables, qui ont fait couler beaucoup d’encre dans les médias, contre les intérêts de l’Algérie, que Renault a obtenu illégalement, preuve à l’appui, grâce au soutien de la France au 4ème mandat de Mr Bouteflika et grâce aux secrets explosifs que les services secrets Français détiennent, depuis l’occupation de notre pays de 1830 à 1962, sur certains politiques corrompus et traîtres Algériens qui occupent des postes sensibles et très importants. Ce sont les faits.

    Ces pratiques contre les intérêts de notre pays que les constructeurs Français (Renault et Peugeot) doivent disparaître immédiatement.

    Tous les constructeurs doivent êtretraîtés sur le même pied d’égalité.

    Le taux d’intégration concernant les constructeurs installés politiquement comme Renault, doit être rigoureusement contrôlé. Si ce taux n’est pas atteint conformément au contrat, il faut appliquer à ce constructeur tricheur et profiteur ceci. :
    – Considérer la production de leurs usines de montage comme une importation et lui appliquer les taxes d’importation en fonction du taux d’intégration réel non respecté.

    Je rappelle que le taux d’intégration des usines de montage de Renault et Peugeot est de 60% au Maroc. Ces deux constructeurs parasites considèrent l’Algérie comme un simple marché pour leur quincaillerie.

    A l’avenir l’Algérie doit imposer aux constructeurs automobiles un taux d’intégration de 60%, pour s’installer en Algérie et profiter des avantages fiscaux très avantageux et du marché intérieur La Chine leur impose un taux d’intégration de 70 %.

      Anonyme
      15 janvier 2018 - 2 h 35 min

      donne tes preuves mokoko, chiche!
      quant au taux de desintegration au mokok de 60%, … ! prostituées et fieres de l’etre

      Chicago2015
      15 janvier 2018 - 20 h 41 min

      La Chine beneficie que de tres peu de transfer technologique en moyen et haut de gamme: les constructeurs produisent + 20 millions de vehicules, et la Chine se contente de la production pour calmer la masse salariale! La technologie, comme la Liberte s’acquiere par la force de l’esprit!

    socrate
    14 janvier 2018 - 23 h 35 min

    On ne bâtie pas une industrie automobile ou autre à coup de décrets !

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