Les prix du pétrole se stabilisent

Nymex pétrole
New York Mercantile Exchange (Nymex). D. R.

Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi en cours d’échanges européens, mettant un terme à la baisse entamée la veille.

Vers 11h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,23 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi selon un compte-rendu de l’AFP.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat d’avril cédait 3 cents à 61,12 dollars.

Mercredi, les cours avaient souffert de l’inquiétude des marchés sur le protectionnisme défendu par la Maison-Blanche et par la hausse de la production des Etats-Unis, selon les dernières données hebdomadaires officielles. «La production américaine a augmenté sur 21 des dernières 26 semaines et s’établit désormais à peine en dessous de la production russe», le premier producteur mondial, a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM. Les analystes de la banque ABN Amro soulignent cependant que cela ne fait pas des Etats-Unis le «producteur-pivot» qui contrôle le marché, rôle habituellement réservé à l’Arabie Saoudite et, dans une moindre mesure, à la Russie. «Les producteurs indépendants américains doivent réagir aux prix, c’est moins le cas de l’entreprise nationale saoudienne», ont-ils expliqué, jugeant qu’«il faut surveiller la part de marché de l’Arabie Saoudite, qui n’acceptera pas de perdre trop de ses 40% du marché mondial pour le bénéfice des Américains».

Mais l’inquiétude des investisseurs s’est estompée jeudi, alors que la banque Goldman Sachs s’est montrée plus optimiste sur les fondamentaux du marché. «Les perspectives de croissance robuste et le fait que, dans les dernières années, la demande reprend au deuxième trimestre nous pousse à miser sur une demande mondiale moyenne de 1,85 million de barils par jour en 2018, soit au-dessus des attentes des autres acteurs du marché», ont commenté les analystes de Goldman Sachs. Ils soulignent que la croissance de la production, notamment aux Etats-Unis, ne devrait pas absorber la totalité de cette demande et que les réserves mondiales devraient donc à nouveau reculer en 2018.

R. E.

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