Le gouvernement recule, les pharmaciens suspendent leur grève

Snapo Belamri avant-projet de loi sur la santé
Messaoud Belamri. D. R.

Par Hani Abdi Le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) décide de suspendre le mouvement de grève auquel il a appelé pour protester contre la suppression de l’alinéa de l’article 259 du projet de loi sur la santé. Cet article fait du pharmacien «l’unique propriétaire et gestionnaire de l’officine dont il est titulaire». Sa suppression ouvrirait la voie à l’investissement de n’importe qui dans ce domaine spécifique, qui exige le respect de l’éthique et de la déontologie.

Le syndicat des pharmaciens, qui a appris tardivement l’existence d’un amendement supprimant cet alinéa, a vite saisi le ministère de la Santé, qui s’est montré très réceptif et sensible à la question. Selon le président de ce syndicat, Messaoud Belamri, le ministère s’est engagé à veiller au maintien de cet alinéa. «Nous avons décidé de suspendre la grève pour la simple raison que nous avons eu les assurances du ministère que cet alinéa va être maintenu», a assuré le président de ce syndicat. Messaoud Belamri a évoqué les conséquences de la suppression de cet alinéa. Pour lui, «si la suppression est maintenue, l’activité pharmaceutique va s’en trouver ouverte au pouvoir de l’argent et à une domination extérieure au pays, du marché de la distribution du médicament». «Si l’amendement est conservé en l’état, ce sera ‘‘la porte ouverte’’ aux filières pharmaceutiques internationales, dont les objectifs ne correspondent pas à la politique toute tracée des autorités en charge de la santé, ni avec la politique nationale du médicament et de sécurité sociale.»

Le syndicat des pharmaciens a donc basé sa réclamation sur le risque très fort que l’activité tombe entre les mains des grands groupes pharmaceutiques internationaux qui vont au fil du temps dicter leur propre politique du médicament qui pourrait être en défaveur de la production nationale.

H. A.

Commentaires

    Anonyme
    25 avril 2018 - 15 h 27 min

    Un langage que nos dipiti ne comprennent pas. Comme si vous dansiez pour un aveugle.
    Ils lèvent le doigt quand on leur demande de le faire; Ils baissent le doigt quand on leurs demande de le faire

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