Ould Kaddour : «La pétrochimie sera le secteur de développement le plus important pour Sonatrach»

Ould pétrochimie
Abdelmoumen Ould Kaddour. PDG Sonatrach. New Press

La pétrochimie «sera le secteur de développement le plus important pour Sonatrach» à l’avenir, a affirmé le PDG de cette compagnie nationale des hydrocarbures, Abdelmoumen Ould Kaddour, dans une interview diffusée sur la Global Platform du cabinet de recherche économique et de conseil Oxford Business Group (OBG).

Dans cet entretien, Ould Kaddour livre sa vision pour l’avenir de Sonatrach et du secteur énergétique du pays dans le cadre de la mise en place de la stratégie de cette compagnie à l’horizon 2030 (SH2030) dévoilée récemment aux médias. Outre la pétrochimie, a-t-il ajouté, Sonatrach œuvre aujourd’hui à développer les énergies nouvelles et renouvelables, tout en continuant à exploiter les énergies conventionnelles. «Les choses bougent positivement. Nous avons toujours besoin d’énergies fossiles. Nous développons de plus en plus les ressources renouvelables, mais nous allons utiliser le gaz et le pétrole pendant encore une longue période. L’énergie fossile est vouée à un bel avenir en Algérie», a-t-il avancé.

Pour le gaz, Sonatrach veut en augmenter la production et lui donner une valeur ajoutée, a souligné Ould Kaddour : «L’Algérie n’a pas de contraintes et aucune limite quant au nombres de mètres cubes de gaz qu’elle peut vendre, contrairement au pétrole (suite à l’accord Opep-non-Opep pour redresser les cours du brut).

Par ailleurs, le développement des énergies renouvelables, notamment solaire, se veut l’autre pilier de la nouvelle stratégie de Sonatrach. Le groupe œuvre ainsi à utiliser l’énergie solaire dans tous les champs de pétrole et de gaz. «Chaque installation consomme jusqu’à 20% de sa production. L’utilisation de l’énergie solaire pour répondre aux besoins de chaque installation est absolument nécessaire», a insisté Ould Kaddour qui a affirmé que d’ici 2030, «tous les champs pétroliers et gaziers utiliseront l’énergie solaire pour faire fonctionner leurs installations».

Il a, à ce titre, mis en exergue le rôle des partenaires étrangers dans la réalisation de ces objectifs : «Les partenaires sont importants pour le développement du pays pour de nombreuses raisons.»

Evoquant, par ailleurs, le projet d’amendement de la loi sur les hydrocarbures, le même responsable a soutenu que «nous allons de l’avant, nous modifions notre loi sur les hydrocarbures, nous devons mener le changement afin de devenir encore plus efficaces». Selon le directeur de communication d’OBG et directeur général de Global Platform, Marc-André de Blois, dans cette interview, le PDG de Sonatrach «résume bien le potentiel du secteur énergétique algérien et les perspectives de développement et de diversification à moyen et long terme».

«Le virage stratégique entrepris par la direction de Sonatrach à travers sa vision SH2030 doit ainsi pleinement faire entrer l’entreprise dans une nouvelle dynamique adaptée aux mutations du secteur énergétique mondial», selon de Blois.

R. E.

Comment (3)

    Anonyme
    3 juin 2018 - 12 h 09 min

    Il n’y a pas que les industries pétrochimiques qu’il faut développer grâce à nos importantes réserves de gaz naturel. Cette ressource stratégique aurai dû, aussi, permettre le développement du Gaz Naturel de Véhicules (GNV), qui constitue le carburant de substitution par excellence de l’essence et du gasoil, en raison de son prix plus bas, mais aussi de sa faible teneur en gaz brûlés toxiques.
    Et ce n’est pas l’ingénieur du génie chimique qui préside actuellement aux destinées de SONATRACH qui me contredira.
    Du reste, si on avait fait l’effort qu’il se devait d ans ce domaine, nous aurions réduit très sensiblement la consommation de carburants liquides et ce dernier n’aurait pas été tenté par par désir fou d’acheter des raffineries à l’extérieur pour faire fonctionner nos véhicules.
    De même que nous serions pas tous, y compris nos enfants, en train de mourir à petit feu, à cause de l’air saturé de gaz nocifs nuisibles à notre santé et dû aux carburants liquides utilisés dans nos moyens de transport.
    Par ailleurs, on constate que le préposé veut concentrer l’attention du peuple sur sa formation à M.I.T pour tenter de faire oublier ses turpitudes quand il était PDG de la filiale CONDOR. Mais il n’est pas un ingénieur venant de terminer ses études et, de plus, de longues années se sont écoulées depuis, au cours desquelles il a eu tout son temps de s’accrocher de belles casseroles ………
    En fait, s’il a été choisi à ce poste, c’est surtout pour son goût immodéré pour l’argent sale et sa propension à se comporter selon la devise « Business = Money », feignant, ainsi, d’oublier que la société où il travaille est une entreprise publique qui investit avec de l’argent appartenant au peuple …..
    Mais hélas, contrairement aux industries pétrochimiques, les projets à caractère socio-économique, comme celui du développement du GNV, ne sont pas assez juteux …….

    DYHIA-DZ
    29 mai 2018 - 15 h 45 min

    La pétrochimie !! Kaddour le diplômé de MIT vient de découvrir la pétrochimie ??
    Et pourtant L’IAP ( Institut National de la Pétrochimie) de Boumerdès était connu pour son niveau et son expertise dans le domaine

    Que faisiez avant ?? Sûrement de la chimie des charlatans

    boulandji
    29 mai 2018 - 15 h 09 min

    OUI Lapalisse, vaut mieux faire dans la pétrochimie que dans les beignets.
    Nous vivons TOUJOURS à l’état de projets, de rêves en somme.
    Agriculture, autosuffisance, Tourisme, Industrie, Mines, Sports, évolution des mentalités…
    Et chaque années les mêmes titres, les mêmes refrains. Ô laïcité au secours!
    La cause? chaque citoyen veut que les autres changent, mais pas lui ! et si, par miracle un début de changement semble s’opérer, il est aussitôt neutralisé par la religion mal employée et l’appât du gain facile.

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