Les journalistes unissent leur voix et s’insurgent contre le régime dictatorial

Belarbi journalistes algériens
Notre confrère Samir Belarbi emprisonné arbitrairement par le régime. PPAgency

Par Mohamed K.Des journalistes algériens viennent de lancer une nouvelle et vaste initiative pour défendre l’honneur du métier et condamner la machine de répression qui s’abat sur la liberté d’expression, sous toutes ses formes.

Dans un communiqué rendu public et intitulé «A l’attention de l’opinion publique : le cri des journalistes contre la répression et l’arbitraire et pour les libertés», les signataires (plus d’une centaine) tirent la sonnette l’alarme, en essayant de prendre à témoin l’opinion publique sur «les pressions et contraintes imposées aux institutions médiatiques qui empêchent les journalistes d’accomplir leur devoir professionnel et d’assurer le service public, conformément aux usages et aux critères professionnels consacrés par la déontologie de la presse».

Les journalistes, issus des différents médias publics et privés (presse écrite, électronique, audiovisuel…) condamnent avec force «les pratiques répressives subies par les journalistes dans les médias publics et privés, comme l’interdiction qui leur est faite de couvrir les évènements importants qui se déroulent dans le pays, ce qui constitue une atteinte flagrante à la liberté d’expression en Algérie». Ils exigent du pouvoir de cesser d’imposer la censure aux médias publics et privés et de porter atteinte aux libertés médiatiques «afin de garantir le droit du citoyen à une information objective et neutre».

Les signataires appellent les professionnels du métier à être solidaires pour défendre leur liberté et leur profession, «objet, une fois de plus, de violations flagrantes». Les signataires de la pétition annoncent, à cette occasion, leur intention d’initier des démarches collectives avec la participation de «tous les journalistes engagés en terme professionnel» et sur les questions essentielles en relation avec les libertés fondamentales et les droits constitutionnels et démocratiques en défense de la profession contre les pressions exercées contre les journalistes. Ils invitent les institutions de la société civile et tous les Algériens engagés pour le respect des droits fondamentaux, des libertés et de la démocratie à soutenir les journalistes et à les aider à «atteindre cet objectif national et démocratique», conclut le communiqué.

Parmi les signataires, on trouve des journalistes connus de la presse écrite privée mais, aussi, des médias publics (Chaîne III) et de la presse dite parapublique inféodée au régime.

M. K. 

Comment (5)

    ABOUKKAL
    12 novembre 2019 - 23 h 23 min

    AUX AMIS JOURNALISTES, JE DIRAI QUE LE SEUL MOYEN DE SE FAIRE ENTENDRE EST DE DIRE TOUT HAUT CE QUE L’ON PENSE BAS. POUR CELA UNE SORTIE DE TOUT LE MONDE UNE JOURNÉE AUTRE QUE LE VENDREDI ET LE MARDI SERAIT L’IDÉAL POUR DIRE CE QUE L’ON A SUR LE COEUR. NOUS SERONS TOUS DE TOUT COEUR AVEC VOUS. SECOUEZ VOS ÉPAULES ET FAITES TOMBER TOUTE LA POUSSIÈRE QUI SE TROUVE DESSUS ET QUI EST VIELLE DE 57 ANS.
    LE PEUPLE SERA AVEC VOUS ET VOUS PROTÉGERA !!!

    SOYOUZ
    12 novembre 2019 - 22 h 38 min

    L’indifférence conduit à la soumission
    L’indignation conduit à la liberté qui pour un journaliste éthiquement doit être un combat de tous les jours, si non c’est quoi un journaliste surtout à l’ère du numérique , les médiats anciens sont déjà has been complètement dépassés , qui attends l’entv pour regarder les infos, un film !!! qui attends El Moudjahed le matin pour s’enquérir des nouvelles du monde( ça me rappelle Algérie actualité qui lâchait des choses à lire entre les lignes, c’était déjà la queue avant qu’il arrive), d’ailleurs à propos des journalistes d’El Moudjahed , Achaab , l’expression etc avec des noms usurpateurs, se sont ils vraiment Moudjahed, sont ils vraiment du peuple, sont ils vraiment libre pour dire et écrire et bien NON, la Pravda mm en Russie c’est teminé

    Anonyme
    12 novembre 2019 - 9 h 07 min

    Bouteflika savait ce qu’il faisait,il avait investit sur les mosquées et les prisons,les premières emprisonnent l’esprit et les secondes le corps.

    Anonyme
    12 novembre 2019 - 8 h 19 min

    Le caporal de Bouteflika a tout acheté avec l’argent du peuple, de l’imam jusqu’àux journalistes, mais la volonté d’un peuple déterminé à avoir son destin en main sortira vainqueur

    ABOU NOUASS
    12 novembre 2019 - 7 h 45 min

    Il est un peu tard pour cette réaction , mais on peut toujours considérer ce sursaut d’orgueil comme positif, même si certains médias (djazaira, el bilad, ou les chaines publics entières) auxquelles j’ajouterai le journal le plus indigne des flagorneurs , ont toujours été à la solde de l’état major .

    Alors qu’ils démontrent cela dès aujourd’hui pour confirmer leur courage, bon gré mal gré .

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