Ces grosses affaires de corruption tues en Algérie et révélées depuis l’étranger

corruption procès des oligarques
Les affaires de corruption an Algérie sont loin d'avoir livré tous leurs secrets. D. R.

Par Abdelkader S. – Le procès des oligarques et des responsables politiques sous Bouteflika a occulté une facette du phénomène de déprédation et de prévarication qui caractérise le régime algérien. Tous les regards se sont braqués sur les corrompus, mais à aucun moment il n’a été question des entreprises étrangères qui participent à cette vénalité à grande échelle.

On se rappelle que dans le cas Khalifa, il avait fallu que la justice française bouge pour qu’en Algérie les décideurs ressentent l’onde de choc et réagissent vite pour étouffer l’affaire avant qu’elle éclabousse le pouvoir. Des fusibles furent sacrifiés et l’affaire est en voie d’être dépoussiérée pour servir à sacrifier quelques autres membres du clan et à faire durer l’impression d’une lutte sans merci contre les crimes économiques. Il en va de même s’agissant de l’affaire mettant en cause le canadien SNC-Lavalin.

Un journal français vient de révéler une nouvelle affaire de pots-de-vin liée à une transaction conclue en Algérie. Ouest France indique, en effet, qu’une entreprise française a été condamnée à payer près de trois millions d’euros d’amende pour échapper à des poursuites lancées contre elle à Paris «pour des faits de corruption d’agent public étranger dans le cadre d’un marché de quatre millions d’euros conclu en 2008 pour la modernisation et l’équipement de l’aérogare d’Oran».

L’enquête avait été ouverte en 2011 après des contrôles effectués sur des pièces comptables de l’entreprise en question qui ont révélé l’existence d’«un contrat de quelque 390 000 euros signé avec une société de consultant domiciliée dans les Iles vierges britanniques, accusé d’avoir servi à rémunérer frauduleusement plusieurs intermédiaires algériens», indique Ouest France.

Par-delà les personnes incriminées en Algérie, dont le fils de l’ancien ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni, selon le journal français, et l’entreprise française coupable dans cette affaire, c’est l’absence totale de transparence et l’immobilisme de la justice algérienne aux ordres qui suscitent des interrogations. Comme dans l’affaire Khalifa, tous les dossiers dont le pouvoir en Algérie tente de montrer qu’il les traite, dans un souci «évident» de déclarer la guerre à la pègre, servent de trompe-l’œil pour, au contraire, camoufler l’étendue inimaginable de ce fléau qui a ruiné l’économie nationale et, par la même occasion, couvrir les firmes étrangères qui y sont impliquées.

Corrompus locaux et corrupteurs étrangers se protègent mutuellement, d’où le soutien à peine voilé d’un certain nombre d’officines occidentales aux résidus du système Bouteflika avec lequel elles sont liées par le business occulte.

A. S.

Comment (19)

    Anonyme
    13 décembre 2019 - 11 h 26 min

    Ils sont pourris à tous les niveaux au point qu’ils sont gênés d’en parler et de rendre public.

    Le sont ils vraiment tant ils sont blindés et n’ont aucune honte à piller le pays au vu et au su de tout le monde.

    assayi athenssayess
    12 décembre 2019 - 19 h 02 min

    il faut creer une nouvelle capitale admistrative au coeur du sahara comme cela tous les fonctionnaires qui veulent des places doivent soit resider sur place ou se deplacer pour travailler . il faut les tenir loin d alger ou fleurit la corruption et le trafic. il faut aussi faire un grand nettoyage au sein de l armee.
    les soldats les gendarmes et les policiers qui obeissent a des ordres de gens illegitimes et qui ne respectes pas les lois sont tout simplement des laches .

      Anonyme
      13 décembre 2019 - 5 h 58 min

      Oui, plus facile à dire qu’à faire.

    Citoyen
    12 décembre 2019 - 18 h 17 min

    Pour mettre fin à la corruption il faut:
    1.- Supprimer “l’Ecole Nationale de la Corruption” connue sous le nom pompeux “d’Ecole Nationale d’Administration” . Elle n’aura formé, depuis sa création, que des serviteurs de l’Etat véreux qui se sont bien servi….et continueront à le faire (dixit Ouyahya, Sellal et consorts).
    2.- Affecter les bâtiments à la création d’une “Ecole de l’Etique”, avec passage obligé pour tous les fonctionnaires, petits et grands.
    3.- Recuperer, par tous les moyens, l’argent volé, meme s’il faut recourir à la dernière extrémité. Cela devra s’appliquer également aux héritiers s’ils refusent de restituer les richesses spoliées.
    4.- Avertir les gouvernements étrangers qu’ils doivent coopérer pour la récupération des richesses détournées et extrader les coupables au risque de se voir exclus de toutes relations économiques, présentes et futures.
    5.- Auditionner toutes les structures actuelles de l’Etat et licencier tous les corrompus petit ou grand.

      Anonyme
      13 décembre 2019 - 6 h 16 min

      1- la corruption est un phénomène mondial. On la retrouve partout, pas uniquement chez nous. Elle est inscrite dans le comportement de l’homme et ne se developoe que lorsque les conditions sont réunies. Et pour qu’il y ait corruption il faut qu’il y ait corrupteur et corrompu.
      2- Ecole de l’éthique. J’aimerais bien connaître le programme pédagogique de cette école. Et si c’est tous les fonctionnaires de l’état qui doivent y passer il en faudra une dans chaque wilaya avec toute la logistique qui va avec sans oublier les enseignants qui doivent satisfaire au nombre et doivent répondre aux mêmes critères de sortie des fonctionnaires de ces écoles.
      3- La récupération de l’argent volé ne peut se faire que par la loi. Autrement dit il faut d’abord changer la loi avant de s’attaquer au problème. Pour les richesses vole qui sont encore au nom du voleur ca ne devrait pas poser trop de problèmes même aucun . Par contre s’il y a des richesses volées qui ont été mises au nom des membres de sa famille et qu’on instaure une loi pour les leur oter alors ça posera beaucoup de problèmes.
      4- les pays étrangers ont leurs propres loi. La récupération de biens volés ne peut se faire que dans un cadre conçu pour cela. Un traité, une convention…etc. on ne peut pas avertir un pays et lui dire je vais venir récupérer mes biens. Les pays en général ou nos voleurs exportent nos bien sont les occidentaux et les pays du golf en général. Couper toute relation avec eux signifierait se condamner et condamner notre avenir. Car comme tu dois le savoir on ne se suffit en rien chez nous et on vend notre pétrole et notre gaz a ces pays là
      Pour auditionner toutes les structures de l’état, il te faudrait un siecle. Et si tu dois mettre dehors tous les corrompus tu te rendras compte qu’il ne restera plus personne pour faire fonctionner ton état.
      5-

    Omar Khayyam
    12 décembre 2019 - 17 h 17 min

    Toutes les « MENÉES judiciaire » externes d’où qu’elles viennent ne sont dans les faits ACTIVÉES uniquement pour dire aux vassaux locaux militaires et civils « attention ON VOUS TIENT en LAISSE!!  » d’où l’expression « affame ton chien il te suivra » et que son auteur , monsieur YAOURT, ne l’avait pas envoyée à SIDEH LE PEUPLE ALGÉRIEN de lui même !! mais parce que lui même l’avait reçue en pleine figure de ses MAITRES d’outre-mare nostrum
    El mejd à nos Chouhadas et au détenu-e-s du HIRAK

    [email protected]
    12 décembre 2019 - 16 h 37 min

    Et pendant ce temps l’actionnaire récolte les dividendes…

    ANTI PRO-GAID
    12 décembre 2019 - 15 h 02 min

    Et après ça, les Pro-Gaid voudraient nous enfumer avec leur grossière « Théorie du Complot pour Attardés Mentaux » tout droit sortie des laboratoires de l’ INTOX made in KGB du Régime et ses suppôts.

    Felfel Har
    12 décembre 2019 - 14 h 30 min

    « The horse has left the barn » (le cheval vient de quitter l’écurie) cad la justice vient de condamner les lampistes, certes de gros requins, mais qu’advient-il de ceux qui ont enfanté et répandu une culture de la corruption, de la gabegie, de la prévarication en toute impunité? J’ai nommé Bouteflika, sa fratrie, ses courtisans et surtout ses protecteurs au sein de l’armée qui l’ont sorti de la naphtaline pour se jouer de lui, en s’enrichissant et en lui faisant plus tard porter toute la responsabilité.
    Comme de nombreux concitoyens, je suis resté sur ma fain à la lecture du verdict. Peines de prison méritées, mais que devient le pactole amassé en Algérie et ailleurs? Les sommes faramineuses volées au peuple et au pays doivent être restituées au Trésor Public. De plus, les mafieux qui ont cru se protéger en se réfugiant à Paris, Genève, Baltimore, Dubaï, Doha ou ailleurs doivent être pourchassés et extradés. La justice doit se faire plus entreprenante.
    Le gouvernement français en particulier ferait bien de coopérer car il y va de ses futures relations avec l’Algérie. Il ne peut plus prétendre combattre la corruption et abriter chez eux des corrompus venus d’ailleurs. Ils ne peuvent plus se défausser en clamant qu’ils ne savaient pas.
    A quoi bon emprisonner des voleurs pour leur laisser la possibilité de profiter du fruit de leur larcin, une fois leur peine purgée?

      Abdelghani
      13 décembre 2019 - 22 h 24 min

      @ Felfel Har
      12 décembre 2019 – 14 h 30 min
      Il faut faire comme en Amérique cher ami, ou les peines de prison peuvent aller pour des centaines d’années,
      comme un ministre de l’intérieur français l’avait si bien dit, quand les peines ne sont passez dissuasives, il faut les alourdir d’avantage jusqu’à disparition du phénomène.
      Vous parlez des pays outre mer à les inciter à collaborer avec notre justice, eux s’en fichent royalement du moment que c’est pas leurs pays qui en pâtissent, même si ça finis en guerre civile, ils s’en frottent les mains et n’ont aucune perte ils sont gagnants sur toutes les lignes et l’argent rentré chez eux ne ressort plus jamais, par contre, si c’est un de leur concitoyen qui est corrompu, ils iront le chercher n’importe ou ils se trouve dans la galaxie pour le juger et récupérer le magot.

    Ma Vérité
    12 décembre 2019 - 12 h 05 min

    A ma connaissance aucun dirigeant,aucun haut fonctionnaire;aucun responsable,très peux de président APC, de l’ère Bouteflika,n’est honnète et c’est très simple a vérifié;il suffit d’évalue leur patrimoine immobiliers et comptes bancaires en Algérie et l’étranger et vous découvrez le pot aux roses,comme il a déclaré un journal étranger que monsieur Bouteflika à la corruption et les magouilles de tout genre sans ses gènes Marocaine;pour moi les coupables se sont nos généraux payaient soit-disant pour protégé le pays et ses richesses,s’est produit le contraire;ils aidaient les corrompus Marocains à achevé le pays et le faire sombré dans les profondeurs, n’est preuves,n’est témoins

      Zaatar
      12 décembre 2019 - 18 h 18 min

      Pour résumer, personne n’est honnête sur toute la planète hormis une bien maigre minorité. Et ça personne ne voudra l’admettre et pourtant, chaque jour que dieu fait cela se vérifie. En conséquence, ce n’est pas parce qu’on aura dégagé des responsables malhonnêtes que les prochains seront honnêtes moi je dirais que tous ceux qui aspirent à ces pistes de responsabilités c’est pour dans un premier temps bien garnir ses comptes en banque. Allez y prouvez moi le contraire.

        Ma Vérité
        12 décembre 2019 - 19 h 03 min

        Merci,philosophe,mais je parle de ceux qui nous gouvernent,mais pas de l’ensemble de l’humanité,essayez d’argumenté l’article du journal AP,et oubliez moi,Merci

          Zaatar
          12 décembre 2019 - 20 h 50 min

          C’est déjà fait…

    ABOU NOUASS
    12 décembre 2019 - 11 h 50 min

    Ca c’est ce qu’on appelle de la basse rapine des menus fretins.

    Attendons encore quelques mois pour découvrir le vrai dépouillement du trésor public et c’est là que le bal des pompiers va commencer.

    Nous allons découvrir la vraie prévarication à deux temps avec des nombres à 12 ou à 13 zéros à la droite du premier chiffres , c’est dire jusqu’où est profond le mal qu’ils ont fait à notre pays et combien a été abyssale leur voracité .

      Bibi
      12 décembre 2019 - 13 h 39 min

      Le plus difficile et la tâche la plus ardue et de trouver un non corrompu dans toute cette basse cour politique Algérienne.
      Tous du planton au président sont touchés par ce maudit virus.
      Une justice intégre, juste et libre remettra les pendules à l’heure.
      Sur le sol Algerien, ce qui se passe en ce moment, jamais je n’aurais cru pouvoir le vivre de mon vivant.
      La peur à changer de camp. Fier d’être Algérien.

    Brahms
    12 décembre 2019 - 11 h 19 min

    Dans le cas d’espèce, l’entreprise française paye 390 000 € à des margoulins algériens mais en réalité c’est le contribuable algérien qui sera floué.

    En effet, pour récupérer l’avance de trésorerie effectuée soit 390 000 €, l’entreprise française surfacturera ses prix et à la fin des travaux réalisés, le Trésor Public algérien lui fera un chèque de 4 millions d’€, sans jamais rien vérifier, laissant simplement la mention (facture acquittée).

    Personne sur le terrain pour visionner, vérifier tout est abandonné à n’importe qui, on s’en fout de tout, on veut juste se remplir les poches, peu importe les moyens afin de pouvoir frimer dans le quartier en montrant ses voitures, sa villa et ses multiples femmes d’où ces carences à tous les niveaux.

    Vous imaginez un peu, s’il faut appeler toutes les entreprises étrangères pour faire des travaux en Algérie où on va, on coure à la catastrophe économique et financière. L’affaire Khalifa ce fut une perte sèche de 5 milliards d’euros pour le contribuable algérien d’où cette misère sociale galopante.

    58
    12 décembre 2019 - 10 h 37 min

    La France ,,,,,un ennemi qui nous veut du bien

    Anonyme
    12 décembre 2019 - 10 h 18 min

    Parler de 16000 Euros alors que le manque dans les caisses de l’Etat se chiffre à 500 milliards$ est une plaisanterie. Plutot qui aide à limiter la portée de la métastase du cancer.

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