Industrie : vers l’ouverture du capital de certains groupes publics ?

règle Sayoud
L'industrie algérienne a grandement besoin de réajustements. New Press

Dans des déclarations à la presse, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ali Braham, a indiqué que le gouvernement «vient d’engager une réflexion autour de l’ouverture du capital de certains groupes publics et leur financement dans le cadre d’un plan intégré de restructuration», ajoutant que les banques assuraient par le passé le financement du déficit des groupes publics, mais le gouvernement entend, désormais, insuffler une nouvelle dynamique à ces groupes à travers le recours à l’épargne publique et privée.

Pour le ministre, certaines de ces entreprises détiennent, en effet, des projets économiques efficaces à même de drainer l’épargne publique, mais dans le cas contraire «leur présence sur le marché serait remise en question». Il a précisé que toute action dans ce sens serait tributaire de l’opération de calcul des actifs et des passifs et d’étude de marché, menée par son département.

Certaines entreprises rencontrent des problèmes à la commercialisation de leurs produits et non dans la gestion. L’abrogation du régime préférentiel qui existait au profit des activités de montage permettra aux groupes économiques d’améliorer leur situation. Il a rappelé que la relance de l’industrie nationale ne dépend pas uniquement des groupes publics, mais aussi du secteur privé et des partenariats public/privé.

A une question sur les sociétés de montage automobile qui ont licencié leurs travailleurs, le ministre a dénoncé l’exploitation de cette question comme moyen de chantage, à la lumière du nouveau système allant dans le sens de l’édification d’une véritable industrialisation, au lieu des activités de montage qui n’apportent aucune valeur ajoutée, rapporte l’APS.

R. E.

Comment (5)

    MBMW
    1 septembre 2020 - 10 h 45 min

    L’idéal, serait la cession d’actif et non une entrée dans le capital, car au vue des exemple passés en Algérie, ça ne marchera pas.
    Je vais vous donner un exemple, d’un plan qui me semble réalisable et bénéfique pour tout le monde.
    GIPLAIT. Entreprise nationale de production de lait et de produits laitiers (à partir de la poudre importée, et aussi avec des fermes à vaches laitières).
    Cette entreprise a plusieurs antennes un peu partout dans le pays, mais si on s’intéresse à la localisation des entreprises privées qui opèrent dans ce secteur (Lait & produits laitiers, et vaches laitières), nous avons par exemple :
    – Tifra Lait, présente à Tizi & à Sidi Belabess (au meme titre que Giplait)
    – Safilait présente à constantine (au meme titre que Giplait)
    – Soumam présente à béjaia (au meme titre que Giplait)
    – Rami présente à Blida (au meme titre que Giplait)
    L’idéal maintenant, serait de céder ces actifs de Giplait (usines, équipements, salariés), aux groupes régionaux qui opèrent dans le même lieu (même wilaya), moyennant une entrée dans l’actionnariat de ces entreprises privées.
    Ces dernières, pourraient augmenter leur capacités de production, et par ricochet leur part de marché. L’état quant à lui diminuera sa masse salariale, et cerise sur le gâteau, serait actionnaire (minoritaire) de ces entreprises privées (histoire d’avoir un droit de regard sur la stratégie laitière de notre pays, et éventuellement l’exportation)
    Giplait est un exemple parmi tant d’autre

    yassine
    31 août 2020 - 16 h 36 min

    Les entreprises publiques doivent etres gerees comme les entreprises privees .
    Le benefice etant le seul objectif d’une entreprise commerciale .
    Il faudra donc LEGALEMENT rompre tout lien avec la tutelle ( ministere ).
    Seul le tresor public en sa qualite d’actionnaire a droit a la parole durant les conseils de direction .
    Couper les liens entre les ministeres et les entreprises publiques est la seule solution .

    Hocine-Nasser Bouabsa
    20 août 2020 - 17 h 23 min

    Tout d’abord un petit rappel. La Chine est un communiste, mais l’économie fonctionne à merveille. C’est un secret de polichinelle que les grands groupes comme Huawei sont contrôlés par l’état chinois. Le problème de l’Algérie est donc socio-culturel.

    C’est comme au temps de la révolution agraire. Chaque après-midi, le maire, le sous-préfet, le commissaire, le chef de la kasma FLN et toute la smala de l’administration partaient remplir leur couffins et malles de voitures avec les fruits et légumes produits par les pauvres fellahs. Et à la fin de l’année on disait que les domaines autogérés étaient déficitaires. Combattons la corruption, le clanisme et le copinage et verrez que beaucoup d’entreprises publiques seront bénéficiaires.

    Engager une réflexion autour de l’ouverture du capital de certains groupes publics et leur financement dans le cadre d’un plan intégré de restructuration ne coute rien. Mais d’abord, il faut donner les noms des entreprises concernées. Néanmoins, il est légitime de douter qu’un privé serait prêt à s’associer à une entreprise publique déficitaire, et encore moins qu’il ne contrôle pas le processus de décision. Donc vaut mieux lui faciliter le développement de ses propres affaires au lieu de se laisser emporter par les chimères de montages de partenariat qui ne fonctionnent pas.

      Leadership et competences
      6 septembre 2020 - 7 h 06 min

      Revenons sur Terre..
      On sont formes les Leaders et les Managers ?
      Il faut TOUT reconstruire a Zero, depuis l’Ecole primaire.
      Réapprendre les vraies Valeurs :
      MERITOCRATIE
      PRAGMATISME
      CiVISME
      HONNETETE

    Kahina-DZ
    20 août 2020 - 14 h 31 min

    Tout dépend de la qualité de ceux qui vont profiter de cette ouverture…Allez vous répéter les mêmes erreurs du programme de Bouteflika qui a confondu entre l’ouverture du capital et la vente des entreprises publiques à 1 dinar symbolique…
    On veut bâtir l’Algérie et non pas détruire ce qui reste… Réfléchissez avant de démolir !!

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