Les vraies raisons de la non-révélation des noms des importateurs de véhicules

Aït Ali ministre de l’Industrie
Ferhat Aït Ali, ministre de l'Industrie. PPAgency,

Par Kamel M. – L’affaire a fait couler beaucoup d’encre ces dernières heures. Les supputations vont bon train, alors que le ministre de l’Industrie entretient le suspense sur les «quatre» bénéficiaires des premières autorisations pour l’importation de véhicules neufs. Certains parlent de «magouilles», d’autres de «passe-droits» et d’«indus avantages» au profit d’un magnat de l’agroalimentaire, d’autres encore de «représailles contre la France» dont les marques seraient prohibées par les autorités algériennes pour des «raisons politiques».

On le voit bien, l’automobile en Algérie est une affaire d’Etat. Du moins, elle l’est devenue depuis que des hommes d’affaires et des ministres ont été jetés en prison pour avoir fait de ce secteur un marché juteux qui a causé d’énormes pertes au Trésor public et un énorme préjudice à l’économie nationale. Dès lors, des observateurs avertis expliquent les louvoiements, les atermoiements et les non-dits de Ferhat Aït Ali par «l’absence totale de toute volonté de gérer ce dossier». «Le ministre de l’Industrie voit bien que tous ses prédécesseurs sont derrière les verrous et qu’ils ont tous écopé de peines très lourdes», indiquent des sources qui suivent ce dossier de très près.

«La tension est telle que le ministre de l’Industrie ne veut prendre aucun risque et préfère laisser traîner le dossier jusqu’à son départ qui ne saurait tarder», expliquent nos sources, qui laissent entendre qu’un vaste remaniement du gouvernement sera effectué dès le retour du président Tebboune de son séjour médical en Allemagne. «Ferhat Aït Ali prend ce dossier épineux avec des pincettes, il ne veut prendre aucune responsabilité qui lui retomberait sur le visage une fois qu’il quitterait ses fonctions», croient savoir nos sources, selon lesquelles «les procès en cours, hérités du court passage chaotique de Gaïd-Salah à la tête du pays, ne sont pas faits pour encourager les commis de l’Etat et les investisseurs à s’engager dans quoi que ce soit».

«Une des missions les plus difficiles qui attendent le président de la République, c’est le rétablissement d’une véritable confiance entre l’Etat et les opérateurs économiques pour tenter de relancer la machine grippée depuis 2019», soulignent nos sources, convaincues que «ce n’est pas demain la veille que le marasme économique sera dépassé, tant l’actualité est encore dominée par des procès qui n’en finissent pas de révéler de graves dépassements dus, en réalité, à tout un système corrompu érigé en mode de gouvernance et non pas à quelques individus qui n’en sont que la partie visible».

Les Algériens devront attendre encore avant de pouvoir se procurer un véhicule neuf. Le déblocage de ce dossier et de bien d’autres prendra du temps.

K. M.

Comment (21)

    antar
    24 janvier 2021 - 22 h 02 min

    Ferhat Ali est un homme intègre comme tous les autres hommes intègres de ce pays,…

    Anonyme
    24 janvier 2021 - 1 h 33 min

    @«Ferhat Aït Ali prend ce dossier épineux avec des pincettes, il ne veut prendre aucune responsabilité qui lui retomberait sur le visage une fois qu’il quitterait ses fonctions», croient savoir nos sources, selon lesquelles «les procès en cours, hérités du court passage chaotique de Gaïd-Salah à la tête du pays, ne sont pas faits pour encourager les commis de l’Etat et les investisseurs à s’engager dans quoi que ce soit».

    Ils veulent qu’on retourne à la case départ avec ces importateurs et concessionnaires ripoux qui ont amassé des fortunes colossales sur le dos du peuple

    Lghoul
    24 janvier 2021 - 0 h 11 min

    Le ministre de l’industrie va importer des voitures !!! Qui va les acheter et pourquoi jeter des devises par les fenetres pendant que le pays traverse la periode economique la plus grave de son histoire ?

    Amine
    23 janvier 2021 - 18 h 17 min

    Quel benefice pour le pays en important des voitures ? Ensuite qui a du fric pour payer en devises 15 a 20.000 euros ? Le pays est foutu.

      Slim
      25 janvier 2021 - 3 h 15 min

      Si le pays est foutu pour toi si tu penses ça pourquoi tu t’intéresses à l’Algérie à moins que tu n’aies pas algérien je pense plutôt que tu ne l’es pas ok tu es un adorateur de Mimi … roi du haschich . Boumédiène que Dieu ait son âme disait tant qu’on vous critique c’est que vous êtes sur la bonne voie

    Mourad
    23 janvier 2021 - 13 h 30 min

    Bonjour,
    Une des solutions transitoires est de compter sur nos immigrés pour faire rentrer des Devises via l’importation des véhicules neufs ou fiables.
    Cette solution transitoire présente de nombreux avantages, si elle est bien encadrée. Une manière de la faire contribuer pour soulager la facture devises.

    Des partenariats avec des maisons mères en Europe peuvent être élaborés sur la base de gagant ganant: (transfert de technologie, formations…)
    Allahou a3lem
    Cdlt

      BILAL
      23 janvier 2021 - 16 h 45 min

      Je suis tout à fait d’accord avec vous MOURAD, le fait de laisser les immigrés l’achat et la vente de véhicules neufs ou au minimum d’occasion moins de 2 ans et une très bonne solution pour les finances algériennes, l’Etat ne dépense rien. Il n’y aura pas saignée de devises. Il faut bien encadrer le marché pour éviter les abus . Qu’importe que dans un premier temps, quelques uns comme d’habitude vont profiter, mais à long terme l’ajustement selon la loi du marché se fera. Au moins se seront tous les Algériens sans conditions et pas uniquement ceux qui détiennent le monopole et les Etrangers, qui auront leur part de gâteau. Le Japon après sa défaite face aux Américains dans les années 40 avait envoyé des milliers d’Etudiants pour étudier aux USA, le gouvernement avait conseillé à ces étudiants de ramener le savoir, le savoir faire et un diplôme, si possible une femme diplômée et tout les biens qu’ils peuvent ramener avec eux. Le Japon est devenu l’une des premières puissance du monde. Avec tous nos brillants médecins, ingénieurs, cadres, chefs d’entreprises, professeurs qui exercent dans le monde entier, nous détenons un trésor inemployé.

        Bent El Hadj
        23 janvier 2021 - 18 h 54 min

        @Bilal salam Alaykoum
        Miser sur les immigrés d accord , miser sur la Jeunesse Algérienne Sur Place C EST MIEUX
        A mon humble avis Faire une Société Inclusive de Cette Jeunesse au Haut Potentiel , Amènera une Plus Value Inespérée, comment cela se fait il qu il n y ait pas d organisme spécifique au retour a l emploi avec des Conseillers possédant des Réseaux de connaissances proposant a CHAQUE JEUNE de TRAVAILLER ?
        Pourquoi ce type de système n est pas mis en Place?
        Boudiaf Allahou Rahmah avait dit si vous regarder YouTube :  » cette Jeunesse a été longtemps Brimer »
        Au Lieu de miser sur les Pays Étrangers ne serait il pas venu le moment de Miser avant tout sur : Cette Jeunesse ? Au temps de Bouteflika ce fut une Société Exclusive de quelques Arrogants, N est pas venu le temps de Proposer une Société Inclusive avec La Nouvelle Algérie afin que chaque jeune ait une place et soit acteur de la Société et de son Essor?
        TAHIA DJAZAEIR

    Ayweel
    23 janvier 2021 - 11 h 28 min

    Ce qui m’étonne c’est lorseque on commence à faire circuler des rumeurs de cafés, alors qu’il fallait juste demander à ce que les critères imposés par le gouvernnement, concernant les concessionnaires de voitures, soient rendus publics , ainsi tout se fera dans la transparence et personne, concessionnaires et maison mère, n’a le droit de blamer un pays qui travaille dans le sens de l’intérêt et de la sécurité de son peuple, sauf les bras cassés qui se sont habitués aux combines illégales pour s’enrichir sur le dos des algeriens et au détriment de leur sécurité. L’algerie a plein droit et doit imposer des conditions strictes en termes de fiabilité, de sécurité, du respect des normes et standards vis à vis de la protection des utilisateurs et de l’environnement, pour ne pas en faire de notre pays un cimetière des carcasses de voitures européennes et un cimetière des conducteurs et passagers des khourdattes. Ainsi l’etat donne la chance à tout citoyen algérien, capable de le faire, de s’acheter une voiture et non un cercueil et au même temps développer le circuit du transport en commun public pour rendre le besoin d’une voiture très secondaire pour le peuple algerien. Seule la transparence fait peur aux differents magouilleurs, voleurs et trafiquant dans le noir.

      @Ayweel
      23 janvier 2021 - 13 h 47 min

      C’est incroyable.
      Tout un minstere le plus régalien avec son budget,sa structure,ses employés,ses grands moyens lui a fallu une année pour accoucher d’une décision relative à l’importation de véhicules qui n’apporte rien au pays que des sorties de devises et de la magouille,alors qu’il y a des milliers d’entreprises l’arrêt.

      donuts
      28 janvier 2021 - 8 h 13 min

      Pourquoi vous mettez une majuscule a chaque mot ?

    Anonyme
    22 janvier 2021 - 20 h 08 min

    L’automobile en Algérie ? Parlons en ! Trop de grosses voitures style 4×4 conduites par d’arrogants « beggarines » de la « 3issaba » narguant les simples citoyens et occupant toute la largeur de la chaussée, trop de poids lourds, trop de fourgons, trop de voitures, routes saturées et en mauvais état, trop de pollution par le diesel et pour assombrir le tableau, trop d’incivisme routier et hélas mille fois hélas trop de terrorisme routier avec son lot macabre de morts et de blessés.
    Il est urgent d’envoyer  » à la retraite » toutes ces semi-remorques et développer la transport ferroviaire et le transport maritime, toute cette dangereuse quincaillerie et lui substituer des transports en communs roulant au gaz ou à l’électricité, l’Algérie et les Algériens ne s’en porteront que mieux.

    صحراوي
    22 janvier 2021 - 19 h 55 min

    مجرد تساؤل.ـ
    ما هو هدف السياسة !!!؟؟
    أي سياسي في العالم يتخذ ليحقق بها مصالح بلاده داخليا وخارجيا.ـ
    وأول من ينهج هذا المنهج هي الدول الغربية وعلى رأسهم أمريكا وفرنسا.ـ
    وكلنا يعلم أن سياسة فرنسا باتجاه الجزائر هدفها تحقيق مصالح اقتصادية وتجارية وثقافية.ـ
    كذلك أمريكا تفعل مع إيران والصين وروسيا بصفة خاصة ودول العالم بصفة أعم.ـ
    لذلك أنا أوفق السيد وزير الصناعة إذا كانت قراره هذا يهدف إلى منع إستيراد وتركيب السيارات الفرنسية في الجزائر.ـ
    للتذكير كل ما تستورده الجزائر من فرنسا موجد في السوق الدولية بأقل ثمن وأحسن جودة.ـ

    Fakou
    22 janvier 2021 - 17 h 27 min

    Excès de prudence ou carence de responsabilité ?
    L’expérience des années Bouteflika à montrer que la plupart des opérateurs économiques et autres businessmen n’étaient riens d’autres que de vulgaires escrocs.
    Les conteneurs vides ou pleins d’immondices, la surfacturation, et autres irrégularités contre des millions d’Euros et de Dollars, étaient devenus une pratique courante dans l’import, comme celle des céréales ou de la pomme de terre.
    Le ministre doit sûrement subir de fortes pressions, car je ne pense pas que les prétendants au marché de l’automobile soient sans reproche sinon comment se fait-il qu’une bonne partie d’entre eux se trouve en prison ? D’où, peut-être, la prudence et la méfiance du ministre ?
    D’une façon ou d’une autre, cela ne règle pas le problème du besoin de véhicules.
    La fonction du ministre, est de résoudre les problèmes qui se posent à son ministère dans le cadre légal et réglementaire. Je ne vois donc pas ce qu’il aurait à cacher ?
    Ou bien, rendre le tablier tout simplement. Chauffer le fauteuil qu’il occupe ne fera qu’amplifier le mécontentement général, faire perdre du temps et bien sûr de l’argent.

    elhadj
    22 janvier 2021 - 16 h 37 min

    importer des voitures en puisant sur la réserve de secours du pays est une des mesures des plus risquées et irresponsables au moment ou l économie du pays est confrontée au pire. Cette mesure est pour le moment inopportune pour être reportée voire annuler afin de prospecter les maisons mères à s installer en Algérie en leur accordant des facilités et l avantage que concède le marché intérieur et la forte demande .la priorité est à accorder à l importation des médicaments, à la réalisation de structures médicales dotées de l ensemble des moyens et matériels, à répondre aux besoins essentiels de la population quant à son alimentation. Importer des voitures neuves serait une grave faute de mal gouvernance et de bonne gestion des deniers publics d autant que le réseau routier est dans ensemble saturé .

    Anonyme
    22 janvier 2021 - 15 h 24 min

    Il faut travailler avec les allemands….ils sont sérieux

    Anonyme3.
    22 janvier 2021 - 14 h 36 min

    Ford usa, kia Corée , et Nissan japon avec une marque chinoise qui certainement est la moins chers sont un très bon choix.certains disent que le ministre veut donné une part à Mr Rebrab avec Toyota et les beznessias de voitures de la bas chez nous veulent leurs Part de Renault ,Peugeot et Citroën que le ministre refuse , dans la nouvelle Algérie et dans la tête de ce gouvernement et la majorité du peuple Algérien lès affaires avec la France font partie du passé, plus jamais gagnant et perdant. Fini le temps ou le frenchi vient prendre un ☕ et se balader dans lès rues d’Alger.

    Sprinkler
    22 janvier 2021 - 13 h 42 min

    Depuis « l’indépendance », le marché algérien a absorbé des millions de véhicules des constructeurs français PEUGEOT et RENAUL, avec pour toute contrepartie une petite « usinette » d’assemblage à Oued Tlelat inaugurée en grande pompe par SELLAL et un certain « expert en travaux finis »…FABIUS ( « El Nosra fait du bon boulot », dixit l’ancien premier ministre du sinistre MITTERAND)…La gestion de ce dossier par notre ministre se résume en quatre mots : Improvisation, opacité, tâtonnement et revirement.

    karimdz
    22 janvier 2021 - 13 h 31 min

    On peut comprendre la réticence légitime de ce ministre de ne pas céder à des pressions et surtout de rééditer ce qu’on fait ses prédécesseurs.

    Le ministre veut réduire la facture, et la ramenée de 12 à 2 milliards, on ne peut pas le lui reprocher, surtout en cette conjoncture.

    La meilleure des choses, ce serait de négocier un partenariat gagnant gagnant pour installer de véritables usines de fabrication et non de montage grossier qui étaient des importations qui ont coûté beaucoup plus chères.

    Pour ce qui est des procés, on ne peut pas à la fois, reprocher à la justice de faire son travail et le lui reprocher, et continuer à dénoncer des dysfonctionnements malversations d anciens responsables.

    Il faut effectivement que l Etat redevienne crédible, que la confiance, entre le peuple et les institutions s’installe, et aussi avec les opérateurs économiques.

      Bent El Hadj
      22 janvier 2021 - 22 h 30 min

      Le Grand Problème : C est que l Algérie n’ a PLUS DE TEMPS A PERDRE : Pourquoi occuper un Ministère si ce n’ est PAS POUR AVANCER l ALGÉRIE ?
      Lpendant que des Pays font rentrer des millions dans tous les secteurs : Commerce, Industrie, Aériens, maritimes, Agroalimentaire, Intelligence Artificielle l Algérie Attend et Regarde ces pays Travailler et Produire.
      Si Le Ministre ne souhaite pas prendre des Responsabilités décisionnelles a quoi bon occuper cette fonction?. Sans transition
      Au vu de La Flambée des Prix des
      produits alimentaires Pourquoi l Algérie ne met elle pas a disposition un Revenu Social pour les Chômeurs, les familles aux revenus modestes, femmes veuves, jeunes sans emploi ? Comment cela se fait il qu un Revenu De Rahmah ne soit pas mis en Place ?
      L Algérie a besoin d Hommes Courageux pour des décisions Aussi Grandes qu importantes
      La flambée des Prix alimentaires est un constat certes mais pourquoi le Ministre Mr Rezig ne propose pas de Solution pour contrer cette pauperisation qui se fait de plus en plus sentir?
      Autre Point , Autre constat celle du nombre Alarmant de meurtres : Fratricides, Paricides, Matricules Ou meurtres commis dans cette jeunesse Algérienne
      Pourquoi ne pas proposer un Revenu mensuel ce qui permettrait de canaliser toute cette violence, frustration,
      Aussi de mettre a disposition de la Jeunesse une aide un accompagnement pour avoir un emploi?
      Un secteur mobilise pour la Jeunesse afin qu elle puisse avoir une perspective d avenir, d un emploi notemment des conseillers D emploi ayant des Réseaux pour faire intégrer chaque jeune selon ses compétences dans un Travail Digne Selon Ses Compétences.

    dalG
    22 janvier 2021 - 11 h 10 min

    ATTENDRE !?! CEST UNE SPECIALITE ALGERIENNNE des générations se sont succéder et on attend toujours et encore

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