Nécessité d’élargir le réseau bancaire pour une meilleure inclusion

CPA scandales financiers
Revoir de fond en comble la copie de la gestion de nos banques. Il y va des intérêts supérieurs du pays. D. R.

Le ministre des finances, Aymen Benabderrahmane a fait état de 1 690 agences bancaires à travers le territoire national, d’où la nécessité d’élargir ce réseau pour réaliser l’inclusion bancaire, lit-on sur l’APS.

Répondant à une question orale lors d’une plénière au Conseil de la nation, le ministre a indiqué que dans le cadre du développement du réseau des antennes des banques, 40 nouvelles agences bancaires ont été ouvertes en 2020 à travers les différentes wilayas du pays dont 18 agences publiques, portant le total à 1 690 agences au niveau national.

Ce chiffre demeure «très loin» des normes internationales, a-t-il reconnu, expliquant que la moyenne par rapport au nombre des habitants est de 1 agence/10 000 habitants, tandis qu’en Algérie cette moyenne est de 1 agence/26 000 habitants.

Concernant le réseau bancaire public, le nombre total des agences s’élève à 1 186 agence à travers l’ensemble du territoire national tandis que le réseau des banques privées ne s’étend pas à toutes les wilayas, a ajouté le ministre, appelant à remédier à cette situation à travers l’ouverture d’agences privées à travers toutes les wilayas.

Benabderrahmane a déclaré avoir instruit les banques publiques d’élargir son réseau national et d’améliorer l’intégration financière de la population, par le développement des services bancaires électroniques, l’utilisation des nouveaux moyens de paiement et l’ouverture de guichets dédiés à la finance islamique.

S’exprimant à la presse en marge de la séance, Benabderrahmane a affirmé que le budget consacré aux vaccins anti-covid 19 «passera avant tout autre budget, car il s’agit là de la santé du citoyen». Le premier argentier du pays a rappelé que le président de la République supervisait personnellement ce dossier, soulignant que les vaccins sont disponibles comme promis, soit avant la fin de janvier dernier.

R. E.

Comment (4)

    Amin99
    7 février 2021 - 10 h 06 min

    En période de crise, le rôle des banques est très important. La réduction des taux d’intérêt et la souplesse dans l’octroi des crédits aux institutionnels, aux entreprises et aux particuliers contribuent de façon importante à la dynamique économique.
    Ailleurs dans le monde, les banques détiennent des obligations d’état, des actifs immobiliers, des actifs d’entreprises, elles participent et investissent dans de grands projets pour leur propre compte ou le compte de leurs clients, elles contribuent activement à soutenir l’économie et l’emploi, c’est elles qui détiennent le nerf de la guerre, l’ARGENT. Sans argent, il n’y a point de projets.
    Ce n’est pas parceque les caisses de l’état sont vides que les caisses des banques sont vides.
    Il faut donc avoir la suite dans les idées afin de relancer l’économie et l’emploi en maintenant des investissements productifs dans l’agriculture, l’industrie, l’immobilier…etc.
    A bon entendeur

    Amin99
    6 février 2021 - 12 h 06 min

    Vous venez de mettre le doigt sur un problème cruciale qui touche directement l’Algérie et qui pèse énormément sur le citoyen Algérien dans son quotidien et cela à cause d’une absence de planification.
    L’exemple du réseau bancaire public avec sa carence d’agences illustre bien ce problème et cela n’est pas propre à ce seul secteur mais touche beaucoup d’autres et est largement généralisé.
    Quand on voit le nombre de citoyens Algeriens qui se présentent tous les jours dans les administrations, les les salles d’attente des hôpitaux, les agences bancaires et postales et même dans les ambassades et consulats Algériens à l’étranger, on se rend compte de l’ampleur du fléau et l’agacement que cela suscite au quotidien chez le citoyen. Pour l’obtention d’un simple papier ou la réalisation d’une simple visite médicale, il faut lui consacrer des heures voir une journée entière et parfois cela ne suffit pas. En Algérie, c’est devenu la norme.
    Nos responsables ne se rendent t-ils pas compte de la gravité de ce fléau ? Plus grave encore, ce fléau est devenu monnayable avec le temps par le piéton et la corruption.
    Les salariés, les personnels médicaux, les fonctionnaires administratifs finissent par s’épuiser à force de voir debarquer tous les jours des centaines de citoyens, j’ai même de la peine pour eux alors que des solutions existent.
    Il est temps de mettre en place des politiques qui répondent aux besoins des citoyens et cela se planifie.
    A force du laisser-aller, c’est devenu même une urgence nationale.
    En conséquence, l’élargissement ne concerne pas seulement le réseau bancaire public mais l’ensemble du secteur public avec le respect des normes internationales du nombre des infrastructures par rapport au nombre de citoyens.
    L’Algérie a besoin d’une super agence de planification, nombreux citoyens regrettent la suppression du ministère de planification qui a joué ce rôle dans les années 70 à 90.
    A bon entendeur

      Insouciance
      6 février 2021 - 15 h 16 min

      Malheureusement dans notre pays, on ne prend pas en compte la croissance démographique sauf à quelques exceptions près, les préoccupations des Algériens passent en dernier, à se demander si y’a réellement de vrais responsables soucieux du bien bien-être de leurs concitoyens.

    awres
    5 février 2021 - 18 h 09 min

    M. Benabderrahmane veut augmenter le nombre de banques privées. A quoi sert une banque ? A faire de l’argent ! Une banque privée, c’est, dans la conjoncture actuelle, nécessairement une banque étrangère. Cette banque « travaillera » donc avec l’argent des Algériens … pour ensuite exfiltrer ses bénéfices vers son siège social. A Paris ou Berlin ou ailleurs !

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