L’économie parallèle : un stimulant économique ou un nid de corruption ?

port économie parallèle
L’informel qui se cache derrière la surfacturation est très dommageable pour l’économie. D. R.

Une contribution d’Ali Akika – Il est plus juste de parler d’économie parallèle que d’économie informelle. La forme a plus à voir avec l’esthétique et au canon de la beauté. Ici, nous avons affaire à l’économie, donc à la richesse. Celle-ci renvoie aux facteurs qui concourent à sa production et aux règles juridiques pour sa distribution et sa circulation. Mal nommer un fait ouvre la porte à la confusion. Ainsi, cette économie parallèle est qualifiée d’informelle, souterraine et même mafieuse. Or, ce sont les différences entre ces trois types d’économie qui expliquent la différence de traitement politique, juridique et pénal par l’Etat.

C’est pourquoi les Etats frappent d’une main de fer quand des activités souterraines, clandestines mettent en danger l’économie générale et la santé des gens. On connaît l’histoire de la prohibition des alcools aux Etats-Unis (1920-33) et des activités de la mafia italienne. Il est donc utile de savoir quand une activité économique dite parallèle pose problème. C’est pourquoi il est indispensable de cerner la nature économique et juridique de ladite activité et, éventuellement, les liens qu’elle entretient avec l’économie générale et légale du pays et même avec l’étranger. Ces liens ont-ils des retombées positives qui facilitent le fonctionnement de ces deux économies, donc favorisant la production de richesses ? Ou bien les liens en question portent-ils préjudice à l’économie du pays ? Sans tenir compte pour l’instant de la loi ou de la morale, on constate selon l’histoire de système économique.

Primo, l’économie parallèle ou informelle «prospère» quand l’économie officielle n’est pas efficiente (manque de rationalité et débauche d’énergie pour un faible résultat).

Secundo, si ladite économie comble des manques, il est politiquement plus «rentable» de l’organiser, de la gérer de manière à faire vivre une catégorie de la population. Les richesses qu’elle produit intégrées dans les circuits commerciaux et bancaires sont évidemment un supplément de richesse pour l’économie.

L’intelligence du politique incite donc à créer un tel cadre. Les bénéfices pour la société est double. Offre de marchandise ou de service disponible pour la population et collecte des impôts dans les caisses de l’Etat. Les bénéfices sont la création d’emplois déclarés (moins de chômeurs) et la circulation de la monnaie évite une inflation «sauvage».

Les constats rapportés ci-dessus, on les tire de l’exemple d’un pays comme l’Italie. Un pays qui a connu pendant longtemps une économie dite informelle qui cohabitait avec une puissante économie symbolisée par l’industrie automobile de Fiat. Au sud du pays, une grande partie de la population vivait de l’économie informelle dans des métiers de l’artisanat et de l’agriculture, tolérés car productrices de richesse. L’Etat exemptait d’impôt les artisans et paysans ou fermait les yeux sur le non-paiement d’impôt. Aussi ce pays a-t-il toléré et même aidé à l’organisation de l’économie parallèle car elle était productive et pouvait remplir un rôle politique en évitant l’extension de la pauvreté et du chômage. Elle évitait de multiplier le risque de faire tomber des populations dans les mains de la mafia. Une organisation dont la puissance tentaculaire lui donnait la possibilité d’avoir du poids à l’intérieur même de l’appareil d’Etat.

On retrouve l’exemple italien ailleurs, et qui ne souffre d’organisations criminelles. En effet, dans certains pays, des unités de production en faillite sont achetées ou même occupées par les ouvriers, qui s’organisent en coopératives car elles produisent des marchandises qui ont une utilité sociale et ont une valeur marchande. Elles bénéficient des aides indirectes de l’Etat qui ferme les yeux sur les impôts ou, du moins, applique un taux d’imposition moins lourd, etc. Ce genre d’économie, on le retrouve dans des pays socialistes qui permettaient des activités dans l’agriculture pour soulager les difficultés d’approvisionnement des marchés.

Qu’en est-il de l’Algérie ? L’économie dite informelle (biî wachri) fait partie du décor de l’économie. Laissons de côté les définitions sociologiques et juridiques de cette économie et allons à l’essentiel !

Avec l’urbanisation, la démographie et la «modernité», des métiers et des services ont apparu et en même temps d’autres plus «traditionnels» ont disparu alors qu’ils ont encore leur utilité. Ce sont des métiers soit abandonnés par l’économie moderne parce non «rentables» ou tout simplement il n’y a pas de transmission du savoir, ou mal payés et pénibles par-dessus le marché (agriculture, entre autres). L’exemple de la main-d’œuvre féminine hors marché du travail pour des motifs traditionnels et autres (mariage, manque de crèche, etc.) mais aussi des hommes «voués au chômage naturel» en l’absence d’emplois dans une économie désarticulée incapable d’absorber les jeunes arrivant sur le marché du travail.

A l’évidence, l’expérience de micro-entreprises (Ansej) ne pouvait répondre à une armée de jeunes chômeurs occupant des «emplois» qui disparaissaient pour de multiples raisons, comme un feu de paille. Parmi ces raisons, ces emplois ont été mal étudiés pour les besoins de la société et qui, plus est, sans réel intégration dans l’économie «officielle», ont coûté cher au Trésor public. De plus, les fonds alloués à ces jeunes entrepreneurs ont parfois été détournés au profit d’autres «ambitions», pour ne pas dire plus. Cette expérience mal pensée et mal conçue ne pouvait être qu’un échec dans son application. Et ce genre d’échec ne pouvait que provoquer l’émergence d’une catégorie particulière de «l’économie informelle», celle d’une armée de jeunes qui squattent les rues et les plages pour collecter une «dime» qui va dans leurs poches. Résultat des courses, faute d’offrir des emplois, on achetait la paix sociale en fermant les yeux sur une détestable pratique de la rançon payée par des citoyens. Cette pratique arrangeait le pouvoir mais sûrement pas les citoyens.

Si l’on veut être provocateur, en Algérie, la véritable économie informelle ou plutôt souterraine et «invisible» est constituée par le trafic lié à la surfacturation par des entreprises avec registre de commerce et ayant pignon sur rue. Elle est devenue un danger pour l’économie du pays quand elle se «professionnalise» dans l’importation tous azimuts et devient la colonne vertébrale de l’économie. Une faune de petits malins exploite ce filon du commerce extérieur qui n’exigeait pas des diplômes de l’ENA, ni de posséder de gros capitaux…

Nos importateurs avaient exploité une situation découlant d’une prise de décision politique. Celle de la libéralisation du commerce qui impliquait des importateurs privés. Le pays entra alors dans le cycle de l’importation à tire-larigot qui accentua les difficultés d’une économie déjà désarticulée. Favoriser l’importation de marchandises directement consommables, sans passer par un cycle de production et de transformation minimum des matières premières, correspond à une vision politique «originale» et particulière qui a engendré les dégâts que nous connaissons. Parallèlement, cette vision a produit des lois du pays parsemées de trous dans la raquette qui étaient une sorte d’incitation non dite à les contourner. Pour les plus chanceux qui avaient un «ami» bien placé, ils étaient assurés de gagner le jackpot.

Pour ces nouveaux «capitaines» d’entreprises, l’existence légale à l’étranger de société-écran était une aubaine qui allait faciliter le contournement des règles des douanes. Le travail de ces sociétés-écran consiste à trafiquer «légalement», en «manipulant» les règles qui régissent le commerce extérieur du pays où elles ont leur siège. Signalons par ailleurs que des Etats prévoient même des subventions à l’exportation pour doper leurs balances commerciale et de paiement.

Armé de ces informations, notre importateur se fait délivrer un registre de commerce, sa société passe commande à une société étrangère qui livre la marchandise avec des factures nickel de chez nickel, légal comme un extrait de naissance. L’importateur dépose ses factures à sa banque, laquelle fait le nécessaire avec la Banque centrale pour régler le fournisseur étranger.

Derrière cette architecture de l’importation sans «faute», relevant de l’économie légale, se cache une économie souterraine symbolisée par la surfacturation, qui est une plaie pour toute économie dans le monde. Quand une économie repose sur une monnaie forte et convertible sur le marché, l’administration des impôts, éventuellement, se fait avoir mais il n’y a pas péril en la demeure. Mais quand ce trafic touche des pays dits en voie de développement, ça crée une plaie béante dans les ressources du pays. Non seulement le fisc y laisse des plumes mais le Trésor public voit s’envoler des ressources en devises qui trouvent refuge dans quelques paradis fiscaux (1). Ou bien tout bonnement ces devises sont investies dans des achats d’hôtels ou d’appartements pour les enfants de «nos» importateurs promis à de brillantes études à l’étranger.

Pour comprendre les mécanismes de la surfacturation, il suffit d’aller sur le site du ministère français des Finances où les fins limiers de ce ministère mettent à jour les trouvailles des génies du trafic dans le commerce, aussi bien interne qu’externe. Des trafiquants de tous poils s’offrent ainsi les services de sociétés-écran qui exploitent les possibilités de la législation des pays (2). Dans ce genre de commerce, on fabrique des factures en jouant sur les quantités et les prix des marchandises, sur les différentes TVA existantes propres au commerce extérieur, etc.

Pour sortir de ce cercle vicieux et entrer dans le cercle vertueux de la création de richesse, on ne doit pas s’appuyer sur quelque miracle. Il faut simplement percer les secrets de l’économie dans laquelle on a choisi de fonctionner, une économie imposée par la satanée mondialisation. Aux deux bouts de la chaîne de production des richesses, il y a une administration et les acteurs économiques. Une administration (politique) compétente qui crée une atmosphère stimulante et en même temps capable de détecter les trafiquants, sans pour autant punir tout le monde par des décisions qui desservent la vie économique. Quant aux acteurs économiques, on leur demande d’être de vrais capitaines d’entreprise. Et cette qualité s’acquiert par la compétence acquise par l’expérience et un minimum de connaissance du secteur d’activité. Mais aussi, et peut-être surtout, être habité par la conscience de participer à la construction d’une économie qui aide à bâtir un projet politique de sa société. En un mot, les bénéfices acquis par les entreprises servent à consolider l’architecture du pays et non à exporter les devises ailleurs pour être utilisées par la finance mondialisée.

Ainsi, les problèmes de l’économie parallèle ou informelle, de la facturation et des subventions des produits de première nécessité font l’actualité économique dans le pays. Posés et analysés, ces problèmes, en tenant compte des interférences de l’économique et du politique, peuvent trouver des solutions sans punir les classes populaires condamnées au chômage et à la débrouille de l’informel. L’exemple de l’Italie et d’autres pays prouve qu’il est possible, avec l’aide de l’Etat, soutenu par des organismes compétents, de sortir du chômage des femmes et des homme qui peuvent jouir de leur dignité par le travail, sans porter préjudice à l’économie, bien au contraire.

En revanche, l’informel, qui se cache derrière la surfacturation, est très dommageable pour l’économie ; il est donc à combattre sans mettre en péril des secteurs économiques. S’enrichir sans créer de richesse et qui, plus est, préférer exporter les devises récoltées, c’est participer à la fragilité d’une économie qui devient une proie facile pour des économies solides. Ceci est prouvé par l’invasion des produits agroalimentaires européens qui ont tué les cultures vivrières en Afrique. Avec ce simple exemple, point besoin de remonter à la conquête coloniale pour comprendre le processus du sous-développement de ce continent.

Pour conclure, on a plus intérêt à organiser et soutenir l’économie informelle (3) pour les raisons citées plus haut. Quant à l’économie dominante, si elle oublie de fonctionner sans se coltiner les contraintes du pays et les résoudre, elle fera du surplace. Ces contraintes sont connues, les rapports sociaux archaïques hérités du féodalisme et de l’ignorance et la voracité de l’appât du gain rapide sont une caractéristique des économies qui prospèrent dans le giron des multinationales qui font la loi sur le marché international.

De nos jours, l’économie n’est pas une recette, genre ratatouille, où l’on mélange quelques légumes qui ont, chacun, leur goût particulier. Les mokh (cerveaux) dans une économie sont ceux qui savent marier l’ensemble des facteurs pour produire de la richesse. L’intelligence consiste à éliminer un facteur quand celui-ci devient un grain de sable qui fait gripper la machine.

En économie capitaliste dite moderne, on connaît ces facteurs connus et admis depuis l’imprimatur des économistes Ricardo et Smith avec la «bénédiction» de Karl Marx. Et c’est là que surgit le deuxième élément du couple marié en question, à savoir le politique. Celui-ci détient le pouvoir de décider, d’organiser la société. Le politique joue un rôle décisif, notamment dans les économies dans le monde moderne, contrairement à ce que pensent les benêts de la vie politique. On le voit avec les milliards d’investissements de Biden pour moderniser les infrastructures de son pays, efforts que l’on trouve aussi en Chine avec ses routes de la soie. Deux politiques d’Etat contradictoires sur le plan idéologique mais qui renseignent sur les buts d’un pouvoir qui n’oublie jamais son essence et qui l’a fait roi.

A. A.

1- Les paradis fiscaux font souvent la une de la presse. Mais, apparemment, leur existence ne semble pas être en danger. C’est une preuve supplémentaire de la puissance des intérêts qui s’imposent aux Etats en Occident. «Nos» capitalistes semblent avoir pris goût à ce jeu vu les difficultés à trouver les traces de leur «trésor» bien gardé dans les paradis fiscaux.

2- Le commerce/trafic passant par des sociétés-écran de plusieurs pays dans le commerce des armes est naturel et même légal. On multiplie les circuits pour des raisons de sécurité nationale mais aussi pour échapper à des embargos que la sainte Amérique applique à de «mauvais élèves».

3- Pour soutenir ce type d’économie, il faut confier ce travail à un organisme compétent dont l’objectif est d’aller à la collecte des informations de la manœuvre au chômage, les métiers à créer ou à faire renaître abandonnés par l’économie légale, etc. Ce travail ne peut être fait par des bureaucrates mais par des sociologues, psychologues et, évidemment, des économistes. Vu le nombre d’étudiants diplômés et au chômage, il vaut mieux qu’ils soient occupés à un travail valorisant et bénéfique pour eux comme pour la société.

Comment (17)

    Santa clauz
    23 novembre 2021 - 11 h 11 min

    Bonjour à tous et à toutes,
    Simplement répondre à à question mis en titre nid ou corruption ?
    Réponse : la réponse est dans la question , mot clé ou indice : sellal, frères kouachi, bouteflika, Haddad, le « Dr » ould Abbess , famille hamel, saadani et j’en passe..
    Merci et Bonne journée.

    M & Ms
    23 novembre 2021 - 11 h 04 min

    Bonjour,
    Excellente contribution ; Ce circuit informel ou ce marché de la cacaille qui ne nous rend pas du tous service…au contraire !, ce marché de chinoiseries de la camelote profitent à ceux la même qui nous importe tous et n’importe quoi et qui n’en consommeront jamais une miette.
    Le gouvernement doit continuer après avoir fait une bonne partie du chemin à l’eradiquer.
    Cette mauvaise habitude du tous moins chère ou l’on se retrouvent (expérience à l’appui ayant fait l’expérience de vivre en Algérie) avec un ecrase purée ou une cafetière made in china ou made in turquie qui ne tiennent même pas 1 semaines et après on rafistolle avec du fil de fer pour que cela tienne ou ces sceaux en plastique que vous remplissez d’eau et le soutien métallique cède dès la première portée.
    Un bête exemple reproduit sur tous les secteurs!.
    Le plus dramatique est que ces barons de l’informel ont malgré l’argent amassé sont d’une médiocrité outrageante absolue de par leurs goûts, comme par exemple architectural pour ne prendre que cette exemple.
    Haddad et les frères kouachi en sont un parfait exemple manifeste de ce cercle on ne peut plus vicieux.
    Je pourrais faire d’avantage toute la litanie de ce mal qui gangrène la société Algérienne mais je préfère m’arrêter ici .
    Tous ça pour ce sucrée sans payer sa part d’impôt.
    Bonne chance au gouvernement DZ qui avance lentement mais sûrement!.
    PS: le président teboune qui va mettre en place l’allocation de chômage…et déjà certains proposent d’autres solutions à la place?
    Il y à toujours des médiocres qui trouvent à redire..
    À bon entendeur…

    Anonyme
    22 novembre 2021 - 22 h 37 min

    Il faut comprendre une fois pour toute que tout ce qui a ete relate fera partie de l histoire de l Algerie, heureuse ou malheureuse c est une autre histoire…Aujourd hui la nouvelle Algerie est consciente de tous ces problemes …dont l economie informelle ou paralelle ,appelez la comme vous voulez.Le gouvernement actuel d apres les dernieres informations,etudie la possibilite d inclure une grande frange de cette economie informelle ou parallele de produits Algeriens,non importes frauduleuseument dans le circuit normal agree et de cerner sa nature économique ,son activite et l inciter a s integrer dans le circuit normal de l economie du pays et payer des impots, …L Etat se doit plutot d etre tres severe aux clans et aux barons de l argent facile de l import/import,les specialistes de la surfacturation,et ceux des importations frauduleuses basees sur la corruption qui ne creent aucune richesse mais participent en grande partie a creer des problemes et des faillites aux petits et moyens producteurs Algeriens.Les petits producteurs et commercants dont les chiffres d affaires imposables ne doit pas depasser une certaine somme doivent beneficier d un forfait fiscal symbolique ….Il est imperatif d aneantir la corruption,et la drogue et tous les moyens sont bons…Il y a aussi lieu de reformer l administration et engager la digitalisation.La nouvelle Algerie a besoin de toutes ses forces productives et creatrices de richesse par la mise en œuvre de moyens matériels, logiciels,Intelligence artificielle, big data, cybersécurité, numérisation,et penser surtout imperativement au plus important qui concerne la sécurité des données.,La numérisation et la digitalisation des données nécessitent une main-d’œuvre croissante et font naître de nouveaux métiers.Nous avons des centaines de techniciens et d ingenieurs informaticiens tres competents et qui sont prets a participer a ce grand chantier prioritaire de la digitalisation et de la numerisation des institutions Algeriennes et surtout transformer l administration de la grande dame somnolente en une administration performante,moderne et fer de lance de la nouvelle Algerie..Je vous donne l exemple Allemand de la rapidite d aider les investisseurs etrangers: Le constructeur de voitures électrique Tesla a ouvert, samedi 9 octobre au public, sa « giga-usine » allemande pour une cérémonie aux allures d’inauguration, alors que l’entreprise n’a toujours pas reçu de permis de construire..L’emblématique patron du groupe Tesla, Elon Musk,a en effet bénéficié d’une procédure exceptionnelle et controversée d’autorisation préalable, qui lui a permis de débuter les travaux dès 2019, avant même de recevoir un permis de construire.Tesla a en effet bénéficié d’une procédure exceptionnelle d’autorisation préalable, qui lui a permis de débuter les travaux dès 2019, avant même de recevoir un permis de construire.aucun agrément définitif n’a depuis été délivré par les autorités locales, qui évaluent encore l’impact de l’usine sur l’environnement, alors même que les travaux sont terminés..Elon Musk prévoit également d’y construire « la plus grande fabrique de batteries au monde ». L’installation doit bénéficier des technologies dernier cri, avec notamment « la plus grande machine de moulage de pièces détachées au monde »….Voila comment l administration allemande evalue les grands projets et donne immediatement son feu vert pour leurs realisations …
    il faut aussi rappeler qu un dynamique maire d un petit village Allemand Hoppstädten Weiersbach,au sud de l Allemagne comptant 3500 habitants a autorise 300 entrepreneurs Chinois et leurs familles a installer leurs entreprises chez lui,en leur offrant toutes les commodites sociales:appartements .jardins d enfants ,ecoles…ils sont aujourd ui plus de 1500 chinois citoyens du village et bien integres et bien accueillis par les villageois..Ce petit village de Hoppstästen Weiersbach est devenu aujourd hui le plus grand centre d import/export d Europe,ils exportent des produits Europeens et importent des produits chinois…ce qui explique la raison de la puissance de l economie Allemande en Europe….facilite administrative et ne rater aucune opportunite…un maire peut decider pour le bien de son village,l administration se plie… .,,.

    Fodil
    22 novembre 2021 - 20 h 45 min

    Merci à Ali Akika. C’est une contribution très instructive et pédagogique.

    Bouzelouf au miel
    22 novembre 2021 - 17 h 12 min

    Bonne journée,
    Je suis parfaitement d’accord avec @Lyes et les autres intervenants(es) que l’état doit prendre ses responsabilités car il s’agit bien de crimes organisée.
    Le Japon à connu également ce fléau de mafieux et aujourd’hui encore l’état japonais ne leurs laissent aucun répis car c’est comme une tumeur qui si on ne la surveille pas,celle ci peut très vite s’agrandir et tuer le corps tout entier.
    Encore un ancien membre du f c e arrêté et poursuivi pendant que cette ex président du f c e donnait tribune pour lavé ses méfaits toute honte bue?
    Incroyable comment la racaille se permet tous.
    La tâche est rude et cette excellente contribution doit servir à l’état Algérien.
    Le président et son équipe ministérielle doivent mettre les bouchées doubles.
    Bonne journée.

    Algérien Pur Et Dur
    22 novembre 2021 - 15 h 40 min

    L’informel a toujours existé dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Il était réprimé du temps de Boumedienne. Qui ne se souvient pas de ces marchants à la sauvette avec leur baduchon qui se sauvaient à la simple vue d’un agent de police. Peut être que Tahkout et Haddad en faisaient partie. Sous Chadli et ses grandes “réformes” économiques l’etat fermait volontairement les yeux leur permettant de s’éclore. Avec la grande pagaille de la decennie noire et l’oeil plus que bienfaisant des fondamentalistes qu’ils financaient, il ne faut pas l’oublier, ils ont commencé à devenir une force pour finalement voir les plus grands de ces “bazardias” s’imposer comme des capitaines d’industrie, pas moins que ça, sous le règne de Ali Baba. Certains d’entre eux ont même été promu membres de sa table ronde, permettant ainsi à leur appétit sans fond pour l’argent illicite de redoubler de férocité. En conclusion, quel que soit le système économique, il ne devrait pas y avoir aucune place pour le parrallel.

    Belveder
    22 novembre 2021 - 11 h 00 min

    en fait le seul qui paie un IMPOT direct en Algerie c est la Salarié via sa Fiche de paie

    Lyès
    22 novembre 2021 - 8 h 50 min

    L’État doit prendre ses responsabilités. Il faut donc qu’il joue son rôle régalien en mettant en place toute une série de règles pour contrôler et réguler le marché. Laisser l’économie parallèle entre les mains de groupes mafieux est synonyme de faillite de l’État. Donc, il est nécessaire que l’État intervienne pour mettre le holà et empêcher à un système anarchique de s’installer en parallèle de l’économie formel.

    Lyès
    22 novembre 2021 - 8 h 21 min

    L’économie parallèle a permis à une mafia très bien organisée et au fait des failles de l’économie de marché à s’enrichir sans vergogne. C’est un véritable cercle vicieux qui s’est mis en place fragilisant ainsi l’économie du pays. Il faut que l’État remette de l’ordre en empêchant l’informel de s’organiser en groupes criminels. Car la corruption qui découle de cette économie parallèle a atteint un tel niveau qu’on peut vraiment parler de crime organisé.

    Mellah hocine
    22 novembre 2021 - 8 h 01 min

    Ce sont ces véritables problèmes qu’il faudrait , sans cesse , aborder, ce n’est pas ce que fait Israel au Maroc ou ce que pense un tel français sur l’Algérie.
    Aborder un sujet sur l’économie en Algérie, sans aborder la veritable situation politique du pays c’est demander a un avion de décoller s’il n’y a de pilote.
    En effet vu qu’en Algérie , le système ait pu imposer une confusion entre le pouvoir , l’Etat et la Nation on ne peut qu’avoir cet amalgame collé en économie ,a savoir marché parallèle et marché informel . Cette confusion vient du fait de l’absorption du politique par les hommes d’affaires.
    Le patronat est très impliqué dans la vie politique algérienne, et les élections législatives représentent une occasion pour les hommes d’affaires d’asseoir un peu plus leur influence au plus haut niveau. L’Etat ou les pouvoirs publics a tout fait pour que les partis politiques jouent la carte en ouvrant grand les portes aux magnats de l’argent. Ils le sont déjà dans l’Assemblée populaire nationale (APN) et dans le Sénat.
    Au plus haut sommet de l’Etat , lors des élections présidentielles, le patronat avait été l’une des principales forces derrière Abdelaziz Bouteflika. En 2014, il s’était pourtant trouvé divisé sur la position à adopter concernant le candidat malade. Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) avait alors tenu une assemblée générale extraordinaire présidée par Reda Hamiani le 13 mars 2014 et annoncé dans un communiqué son soutien au président sortant. Ali Haddad avait lui aussi milité en faveur de Bouteflika. Il a mis à sa disposition ses moyens financiers et humains, notamment sa chaine de télévision Dzair TV. Il a même lancé une chaîne de télévision, El Wiam TV (La concorde), entièrement consacrée à promouvoir la réélection de son candidat. C’est ainsi qu’émerge la « « principale puissance économique » des quinze dernières années en Algérie : les importateurs. Tous les opérateurs économiques vont suivre, les importations atteindront le chiffre record de 59 milliards de dollars en 2014.
    En conclusion , pour comprendre ce dilemme d’un phénomène diabolique , il est nécessaire de revenir plus en arrière , il faut remonter aux fondements de l’économie algérienne, au projet colonial.
    Ce projet est caractérisé par l’exclusion, la négation des indigènes dépossession massive des terres, exode rural, marginalisation et ségrégation dans l’emploi et dans le système scolaire. Privé de citoyenneté et de droits politiques, I’Algérien musulman est soumis au « code de l’indigénat » Après le départ des colons, cette exclusion reste inscrite dans les institutions et les mécanismes économiques de l’Etat.

    Lakhdaria Al Djazaïr
    22 novembre 2021 - 6 h 05 min

    La mondialisation a ses côtés pervers. L’économie parallèle ou informelle ne fait qu’utiliser les défaillances de ce système de libéralisation des échanges permettant ainsi à certains groupes sans scrupules d’en profiter largement. Comme dans tout système, il faut qu’il y ait des règles à respecter. C’est pour cela que l’État doit jouer son rôle de gendarme et de régulateur du marché afin d’éviter de laisser le champ libre à ces mafieux qui ne sont là que pour se servir.

    Brahms
    22 novembre 2021 - 0 h 53 min

    Problème de la devise et de la convertibilité du dinar algérien,

    L’Algérie n’adhère pas à l’OMC (organisation mondiale du commerce) car elle n’est pas prête.

    Les causes sont connues : Nos entreprises ne pourraient pas faire face aux entreprises européennes, notre marché intérieur serait vite englouti de produits importés, nos règles douanières sont obsolètes, monnaie (dinar) non convertible, absence d’appareil de production (chômage de masse) car peu d’industrie.

    Ce qui fait que le secteur privé algérien reste très faible donc impossible de lutter contre des mastodontes comme APPLE, AMAZON, RENAULT, PEUGEOT qui pourraient engloutir le marché algérien, si jamais on avait décidé d’adhérer à l’OMC (organisation mondiale du commerce).

    Si bien que le marché parallèle de la devise sert juste de petite soupape de sécurité où on pense qu’en faisant venir des containers de produits importés, le pays s’en sortira ce qui est royalement faux.

    En réalité, ces importateurs veulent juste s’enrichir rapidement en comblant les carences de l’État (achat / vente). Pour l’exemple, vous importez des kiwis de Nouvelle Zélande à 0,20 centimes + le transport en payant une cargaison à 50 000 € c’est à dire 250 000 kiwis à 0,20 centimes d’euros.

    L’importateur algérien = marché parallèle de Port Saïd à Alger donc il fera la conversion des 50 000 € =
    10 000 000 de dinars qu’il divisera en 250 000 kiwis = 40 dinars le kiwi.

    Il rajoutera le transport + la main d’œuvre ce qui donnera un kiwi à 50 dinars pièce. Ensuite, il rajoutera sa marge financière 10, 20, 30 % et + et cela donnera un kiwi à 80 dinars pièce ou même 100 dinars pièce.

    Au final, les 250 000 kiwis x 100 dinars pièce, payé par le client = 25 000 000 millions de dinars ce qui donnera au marché parallèle de la devise 25 000 000 de dinars divisé par 200 % = 125 000 €.

    L’importateur algérien aura donc gagné 125 000 € – 50 000 € (mise de départ) = 75 000 € d’où l’intérêt d’être dans le marché parallèle de la devise car il n’y a aucun contrôle de L’État. Ensuite, le bénéfice réalisé sera réinvesti dans de la commande de banane, de la chiffonerie de Chine, dans l’immobilier et l’importateur ouvrira et fermera aussitôt des kyrielles de sociétés créés pour la circonstance et ce, pour éviter de payer des impôts faisant ainsi sa fortune personnelle via l’import.

    Les 50 000 € partiront en Nouvelle Zélande mais comme les émigrés viendront pour changer de la devise lors de leur séjour en Algérie, l’importateur algérien reconvertira ses dinars pour récupérer son cash en devise.

    Il n’y a donc aucun bénéfice pour L’État algérien qui perd à tous les stades, le douanier algérien travaillant en réalité pour des fraudeurs au lieu de sécuriser l’économie algérienne.

    Anonyme
    22 novembre 2021 - 0 h 46 min

    Ces même pas une question à posé ses une évidence même que sa était crée pour encourager la corruption ya que chez nous ou presque que sa existe une civilisation moderne démocratique et juste ne l’aisse jamais une telle économie souterraine en activité et chez nous ces toléré sans l’être comment avancer de telle sorte impossible

    Anonyme
    21 novembre 2021 - 22 h 00 min

    « Importer » de la camelote et la revendre à des prix multipliés par au moins 10…. De quelle économie parle t on ? …

    anonyme
    21 novembre 2021 - 20 h 54 min

    Tres bon article

    TOLGA - ZAÂTCHA
    21 novembre 2021 - 20 h 38 min

    Economie parallèle = Economie corruptrice, donc de CORRUPTION, et par voie de conséquence, bien forcément, une « économie » MAFIEUSE allant à contre courant d’une économie officielle classique dûment établie selon les canons régissant les bases fondamentales sur lesquelles reposent toute ECONOMIE MODERNE qui pourrait mener notre pays et notre nation vers le PROGRES infini des GRANDES NATIONS…

    Pas de langue de bois!
    21 novembre 2021 - 20 h 26 min

    Appelons un chat un chat! L’economie informelle ou parallèle peut importe la sémantique est accessoirement un business tenu par les islamistes / conservateurs. Ces derniers sont aidés par des fonctionnaires d’États ( dans le support aux appels d’offres, certains gradés militaires et/ou douaniers). Ce phénomène a été en constante augmentation et pris de l’ampleur durant le regne de sa majesté Bouteflika (qui a ruiné le pays). Ces rois de l’informel nuisent et impactent négativement l’économie nationale en trafiquant les factures d’importations, ne.declarant pas leurs salariés, ne payant ni taxes ni impots et faisant une concurrence déloyale à ceux qui sont des commerçants officiels et faisant actes de bons citoyens. L’informel est une gangrene ! L’Etat doit resserer les boulons, mettre plus de contrôle, de traçabilité des flux, d’incitation a travailler légalement,… L’informel est à combattre, c’est l’économie de bazar qui s’est amplifié durant le regne du canasson pour acheter la paix sociale avec les barbus aides par certains corrompus de l’État.

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