L’Algérie et ses compétences à l’étranger

Une contribution de Ferid Racim-Chikhi – En ce mois de décembre 2021, l’Algérie, vue de loin, fait face à des contraintes multiples, tant sur le plan social, culturel, économique, politique que géopolitique sans occulter le déficit en compétences adéquates. Retenons que depuis le tomber de rideau sur les dernières élections municipales, ce sont les indépendants qui ont créé les prémices d’un frémissement de changement, même si le peuple a clairement signifié, encore une fois et par une forte abstention, son message : «yetnahaw gaâ».

Le pouvoir poursuit le déploiement de son programme malgré des insuffisances évidentes, notamment dans le choix des hommes et les objectifs assignés. Sans lever les contraintes endogènes, qui mettent sous l’éteignoir les valeurs sûres du pays, il lorgne les compétences qui ont fui le pays pour se reconstruire et réaliser leurs rêves. Au cours du mois de novembre 2021, deux initiatives ont été lancées, l’une par le gouvernement, l’autre par le politologue Saïd Sadi. Deux initiatives appelant à la mobilisation et à la sensibilisation des compétences algériennes à l’étranger. Les contenus n’ont pas la même teneur et les axes de réflexion divergent.

Etat des lieux à défaut d’un diagnostic

Toutes observations confondues, diverses questions sont posées et, pour le moment, toutes sont sans réponse. L’une d’entre elles est la langue de communication. Qui peut anticiper la compréhension ou l’incompréhension des futurs évènements sachant que la langue de travail est définitivement l’arabe ? Comment ceux qui vont se lancer dans l’expérience communiqueront-ils avec les cibles éventuelles, sachant que des départements ministériels sensibles ont imposé à leurs employés de ne pas communiquer en français ? Ce qui démontre encore une fois que, faute d’un diagnostic précis, personne n’ignore que les organisations et leur fonctionnement sont dépassés. L’obsolescence des équipements, des méthodes de travail, des organigrammes, des procédés de gestion, etc. a généré des impasses qui ne sont plus à emprunter. Par conséquent, l’élaboration d’un schéma global de rénovation devrait être réfléchi et ses grandes lignes d’intervention clairement énoncées.

Les causes de la fuite des compétences

Comme souligné plus haut, la fuite des compétences a été motivée par différents facteurs. Les causes recensées et largement documentées montrent que les caractéristiques qui ceignent ces causes vont du clientélisme au régionalisme, en passant par les interférences diverses, le piston avéré, le népotisme dégradant, les recommandations multiples, etc.

Sachant qu’elles ont été mises en œuvre par des gouvernants sans éthique, sans cadre de références appropriées, sans code déontologie, les gardiens du temple n’hésitent pas encore à faire fi des intérêts du pays pour favoriser leurs proches et protéger leurs positions, alors que le pire réside dans le fait qu’ils sont les premiers à tout faire pour quitter le pays. Mais à ce niveau de la réflexion, deux questions sont posées : pourquoi cela a-t-il autant perduré ? Si, de nos jours, le pays n’arrive pas à avoir une politique de rétention nationale des finissants des universités (une politique de fidélisation) comment peut-il intéresser ceux qui sont partis ?

Forces et insuffisances

Les ressources humaines, qu’elles soient en Algérie ou à l’international, peuvent être à la fois des leviers efficaces mais aussi constituer des résistances face à un manque de reconnaissance et à des épisodes malheureux de leur vie professionnelle. Ces deux aspects sont portés par le nombre de personnes environ trois millions sur huit millions de personnes ayant migré et qui pourraient être intéressées par ce projet de plan d’intervention.

Cependant, si, en Algérie, malgré les efforts consentis, les compétences et les qualifications sont de base, à l’étranger les ressources humaines sont variées, souvent spécialisées et, pour cause, les formations acquises en Algérie ont été consolidées ailleurs ; les pratiques professionnelles ont bénéficié d’adaptations et de diverses intégrations qui permettent une capitalisation des expériences sans occulter les transferts de compétences pour l’exercice de métiers nouveaux. Cet ensemble de facteurs peut faire l’objet d’un transfert de savoir-faire à destination de nos compatriotes en Algérie.

Une mémoire qui inhibe et un avenir à saisir

Dans le propos de Saïd Sadi, plusieurs sujets concernant l’Algérie sont abordés avec force arguments. Par exemple, celui de ne jamais se faire prendre par l’inhibition mémorielle. Ne jamais se faire prendre aux pièges tendus par les gardiens du temple. Il est vrai que même les colonisateurs n’ont jamais dérogé à la règle selon laquelle seules leurs lois s’appliquent au détriment des libertés fondamentales. Les gouvernants font la même chose. Ils veulent préserver leur pouvoir coûte que coûte. Ils ont effacé l’histoire originelle de l’Algérie. Ils l’ont falsifiée dans bien des cas et, le pire, ils sont arrivés à imposer à l’Algérien que son silence est meilleur que sa parole. En revanche, le vide créé par ce silence donne l’opportunité à des ignorants de prendre une place qui n’est pas la leur et à brosser dans le sens du poil. Il n’y a plus de gens cultivés, de personnes éduquées, de sages, de savants, de lucides pour prêcher la bonne parole.

Les élites, exception faite de quelques rares émancipées, mieux vaut ne pas en parler. En réalité, une question essentielle est posée : qui fait partie de ces élites et qui ne l’est pas ? Les trois dernières décennies ont successivement vu l’extermination de celles qui ont un tant soit peu émergé ; celles que la gouvernance a réduit au silence au point qu’elles se terrent comme si elles étaient complices et, enfin, parmi le peu qui restent l’appel de la mer est plus fort que celui de la terre. C’est dire combien l’esprit critique, la raison, le bon sens ne font plus partie de l’idéologie universelle, et personne n’ose y remédier tant les réactions sont contradictoires. Les gardiens du temple continuent à sévir.

Schéma de réflexion et d’intervention

Par conséquent, malgré la diversité des démarches et des groupes apparus, ici et là, des opérations visant à mobiliser et à sensibiliser les potentialités nationales à l’étranger seraient appropriées comme phase de départ. Il faut que cela se fasse avec un plan d’actions transparent porté par, au moins, quatre axes de travail. Ces axes de travail doivent à leur tour être approfondis au niveau des régions et des zones. Le schéma en question devrait contenir un exposé des motifs et un énoncé des objectifs par secteur et domaine d’activité ; la détermination des moyens ainsi que des contours des interventions ; une planification des opérations à réaliser en amont (à l’étranger) et en aval (en Algérie) ; une stratégie opérationnelle qui tienne compte du lien qui relie les compétences à l’étranger et celle en Algérie et, enfin, des guichets logistiques aux différents points d’accueil.

Déséquilibres et dysfonctionnements et DNRH

Pour améliorer ses prestations de services, le gouvernement doit ajuster toute son organisation et son fonctionnement, tous domaines d’activités confondus et initier avec sérieux et sans réserve un plan spécifique d’intégration des potentiels des ressources humaines, tant sur le plan national qu’international. Alors, une question d’ordre stratégique se pose : pourquoi ne pas créer une direction nationale des ressources humaines ? Celle-ci aura en charge l’impartition des compétences locales et lancer les appels à celles qui se trouvent hors du pays. Elle devrait jouir des pleins pouvoirs loin des interférences des officines, et ainsi devenir une organisation percutante de l’observation des formations, des placements et des résultats de gestion en évitant qu’elle ne devienne une autre fonction publique.

Les Algériens dispersés aux quatre coins du monde pourraient y contribuer par leur soutien à ceux qui, au pays, font de leur mieux pour gérer, guider, manager et orienter l’éducation, le commerce, les industries, le tourisme et les transports ainsi que tous les autres domaines d’activités du pays tels que les technologies nouvelles (digitalisation, numérisation, robotisation…), l’écologie et les énergies renouvelables qui restent des créneaux porteurs. Le pouvoir en place s’est mis en branle pour réduire, si ce n’est supprimer, les facteurs qui confirment les multiples déséquilibres et dysfonctionnements en matière de compétences nationales disponibles au pays ; les passe-droits ainsi que le manque de sélectivité des ressources humaines en raison notamment de l’interventionnisme des personnes en autorité ; la reconnaissance des compétences, des expériences et des qualifications homologuées de ceux qui attendent leur tour ; la définition d’une culture globale tenant compte des changements fondamentaux que connaît le monde et les deux régions méditerranéenne et africaine. Cependant, les résultats sont encore invisibles.

Nomenclatures RH, monographies et pôles professionnels

Afin de mieux structurer les différents projets, au niveau international et leurs liens au niveau national, la réalisation d’une nomenclature (recensement), une monographie, ou mieux encore une cartographie des ressources humaines par catégorie professionnelle et par pays serait fort utile. C’est ainsi que doit être confectionné un répertoire des intervenants intéressés ainsi que les profils des intervenants officiels. Concomitamment, en Algérie, il est essentiel, d’une part, de concevoir un recensement (cartographie) des pôles professionnels devant bénéficier d’une intervention en priorité : technologies de l’information, communications, transports et infrastructures, banques et assurances, industries légères de transformation, centres de stockages, etc. Et, d’autre part, réfléchir à des activités de délocalisation pilotes d’industries, de commerces et de technologies du Nord vers le Sud.

Création et organisation d’un guichet unique d’accueil

L’Algérie a mal à ses compétences. Elles sont malmenées, ignorées, réduites au silence, empêchées d’évoluer et de progresser, donc de se développer d’abord au pays et, surtout, au pays. Les freins sont multiples et, au-delà des intentions de lever ces contraintes, de réduire leur dépendance, de supprimer les barrières, elles sont toujours d’actualité et visibles à l’œil nu. Les gouvernants devraient prendre le temps nécessaire et changer de posture, en offrant des ouvertures réelles et motivantes à ces compétences. Malgré la diversité des plans de travail en provenance de toutes les zones où ces compétences se trouvent, tous devraient réfléchir d’abord à la création d’espaces de concertation, d’expression et de mises en valeur des idées suggérées par secteur d’activité. Les acteurs à l’international doivent trouver les conditions d’accueil dans des réponses diligentes en mesure de créer des synergies, quels que soient le lieu et le domaine et l’organisation. Ensuite, la création et l’organisation de groupes d’analyses, de propositions et de réflexions, par secteur d’activité et par fonction, seraient les bienvenues. Et pour terminer, ce qui sera déterminant, dans l’attente d’un fonctionnement sans accroc, c’est l’avènement d’un guichet logistique unique en Algérie pour proposer des facilitations d’accueil et de prise en charge des consultants et leurs recommandations, etc.

F. R.-C.

Analyste-senior, Groupe d’études et de recherches Méditerranée/Amérique du Nord (German)

Comment (27)

    Ok, Mais L'aspect Politique Est Absent, Pourquoi donc ??
    9 décembre 2021 - 15 h 00 min

    @Abou Stroff , je suis entièrement d’accord avec vous ! Dans notre sacré pays qu’est l’Algérie, cela ne sert strictement à rien de proposer des belles choses, si on ne remet pas tout à plat dans la perspective d’une refondation de l’Etat algérien (oui je dis bien algérien) sur la base de la démocratie, de la citoyenneté et du respect des libertés dans toutes leurs dimensions. Bref, il faut d’abord un changement de système politique , de régime politique ! Le dicton nous dit : « il ne faut pas mettre la charrue avent les bœufs », n’est-ce pas ! Donc faire du replâtrage, mettre un pansement sur une jambe de bois ne nous mènera pas loin ! La balle est dans le camp du pouvoir , hélas …. mille fois hélas !

    PS : c’est pour cela que je comprends pas certains internautes qui applaudisse le pouvoir et l’encourage dans sa voie , dans sa feuille de route ! Bon je comprends bien que chacun est libre d’avoir son opinion, mais quand même il y a des limites car le pays n’est vraiment pas dans la bonne direction.

      Je suis d’accord
      9 décembre 2021 - 16 h 26 min

      D’un autre côté, il y a aussi des PRIORITÉS et des Éléments Non Négociables et Préalables, comme tout ce qui relève de la Souveraineté et de l’Unite Nationale et des intérêts STRATÉGIQUES en face d’un CONJONCTUREL POLITIQUE souvent DÉCEVANT…

        Wahid Mokhtar
        9 décembre 2021 - 16 h 42 min

        Vous tapez dans le mille.

        La souveraineté, le patriotisme, le nationalisme à l’Algérienne ne sont pas négociables sans quoi les Harkis auraient eu raison.

        Ammi Rabah
        9 décembre 2021 - 20 h 00 min

        Personne ne remet en cause la souverainete nationale. On parle sur comment avancer sur des bases solides, pas reculer, ce que l’on est en train de faire depuis 23 ans. Compare notre Algerie de maintenant a celle d’avant 1999.

          Le sens des Priorités
          9 décembre 2021 - 21 h 03 min

          C’est tout ce qui m’intéresse.
          Certains les Voient, d’autre ne le voient pas, font semblant de ne pas les Voir
          ou Pire..les Cache intentionnellement
          …Désolé mais Chacun son Analyse de la Situation selon son experience et ses références.

    Abou Stroff
    9 décembre 2021 - 11 h 00 min

    « L’Algérie et ses compétences à l’étranger » titre F. R. C..
    comme le souligne si bien le Komrad Karamazov, il semble bien que F. R. C. prenne le problème à l’envers.

    en effet, avant de parler de compétences à l’étranger ou en Algérie, ne serait il pas judicieux pour le pouvoir en place, de préciser le ou les objectifs visés par la mobilisation des dites compétences?
    car, s’il s’agit de pérenniser le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, il me semble qu’il est tout à fait ridicule de mobiliser les cerveaux qui réfléchissent.
    il suffit, plutôt, de booster le système éducatif algérien, à tous les niveaux dans sa production de la médiocrité à tous les niveaux.
    il suffit donc au système éducatif de produire des tubes digestifs ambulants (qu’il produit déjà depuis des lustres) attendant tout d’autrui (et particulièrement, d’une entité suprahumaine qui s’occuperait de tout et qui nous permettrait de faire l’économie d’une quelconque réflexion) doublés de zombies décérébrés qui se préparent à mourir avant d’avoir vécu pour que le système en place, c’est à dire le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, assure sa pérennité ad vitam aeternam en reproduisant, à grande échelle des abrutis confirmés.

    en termes crus, le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui domine la formation sociale algérienne n’a guère besoin d’être secoué par les compétences à l’étranger qui sont imprégnées de valeurs (l’amour du travail, l’honnêteté, l’intégrité, etc)) qui sont des valeurs aux antipodes des « valeurs » (la culture de la rente qui génère le désamour du travail, la débrouillardise pour contourner la loi, le comportement de la girouette, l’à-plat-ventrisme, le beni-ouiouisme..) qui dominent société algérienne du moment
    quant au peu de compétences qui résident en Algérie, elles sont complètement marginalisées quand elles ne sont pas carrément tuées (voir le nombre de « cerveaux » assassinés durant la décennie dite noire) car le système rentier n’en a guère besoin pour son renouvellement à l’identique.
    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune à part le constat incontournable que lorsqu’on se met à croire que l’arabisation de l’administration et/ou le remplacement du français par l’anglais et/ou le port (obligatoire?) du hidjab nous ouvrira les portes du « paradis » terrestre (comme antichambre du paradis des arabo-muslims), les individus sensés n’ont plus rien à espérer, à part, partir vers d’autres cieux ou mourir rapidement.
    quant aux recommandations contenues dans « Création et organisation d’un guichet unique d’accueil », je parie qu’elles rentreront par une oreille pour ressortir par l’autre oreille sans toucher le moindre neurone de nos « augustes dirigeants ».

    Ok, mais l'aspect politique est absent , pourquoi ??
    9 décembre 2021 - 10 h 29 min

    Très bonne analyse et propositions, cependant le volet politique et institutionnel n’est pas abordé : tant qu’il n’y aura pas l’instauration d’une vraie démocratie qui s’accompagnerait de l’indépendance de la justice et du respects de libertés individuelle et collectives (..liberté d’entreprendre, liberté d’opinion, liberté de conscience, liberté de pensée ..) les propositions éclairées de Monsieur Ferid Racim-Chikhi ne pourront jamais pas se réaliser.

    Si le pouvoir algérien n’annonce pas clairement et officiellement qu’il a des intentions engageantes, honnêtes et sérieuses d’aller vers une transition démocratique inclusive pour changer la nature du régime et la gouvernance, ce que propose Monsieur Férid ne tient pas la route, hélas ! Aussi du fait que ce que propose cet article est urgent, il est aussi urgent que le pouvoir annonce rapidement de bonnes intentions d’ouverture économique pour engager des réformes économiques sérieuses avec un système bancaire digne de ce nom, pour libérer le champ politique, les médias, les détenus politiques de façon à ce que propose Freid Racim (ou bien Said Sadi et beaucoup d’autres encore) se fasse vite et en parallèle. Le pays ne plus attendre. A bon entendeurs salut !

      Peut-être
      9 décembre 2021 - 13 h 29 min

      Mais les USA ou les Russes et même les Français n’ont pas hésité a la Fin de la 2 eme Guerre MONDIALE pour récupérer tous les INGÉNIEURS de HITLER.
      Y-compris des NAZIS Patentes.
      Il n’y a pas de SENTIMENTS ou de POLITIQUES en dans le STRATÉGIQUE.
      …OK pour les institutions mais SVP pas
      de NAÏVETÉ
      Seul le PRAGMATISME FROID compte.
      Voilà

        Ok, Mais L'aspect Politique Est Absent , Pourquoi ??
        9 décembre 2021 - 17 h 42 min

        Cher compatriote @Peut-Être , je suis désolé mais je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire ! Pardon, je suis peut-être en manque de neurones !

      Samir Achoubi
      9 décembre 2021 - 16 h 15 min

      L’aspect politique … !?

      En lisant votre commentaire j’ai la nette impression que Karamazov et vous, vous faites la même personne …

      Le texte de l’auteur en question en est un de très politique ne serait-ce qu’en remettant en question le népotisme, le clientélisme, le régionalisme …. au détriment des qualifications, des expériences et le mode de sélection des  »responsables ».

      Il est politique lorsque sans le qualifier il met face à face le projet du gouvernement de mobiliser les compétences en Algérie et le projet de Said Sadi qui dit à ces compétences organisez vous mais attention à l’inhibition mémorielle.

      Lorsqu’il aborde la question de la langue de communication … ce n’est pas seulement le volet politique mais aussi celui de l’idéologie baathiste et panarabiste qui on encore de beaux jours devants.

      À mon sens qui vous faites une mauvaise lecture en diagonale et vous écrivez sans référence adéquate.

      Désolé si je ne suis pas crû … mais ce sont juste quelques éléments d’un commentaire pour animer le débat.

      Samir

        Samir Achoubi
        9 décembre 2021 - 16 h 40 min

        Toutes mes excuses pour les coquilles. Je corrige ci après.
        ================================
        L’aspect politique … !?

        En lisant votre commentaire j’ai la nette impression que Karamazov et vous, vous faites la même personne …

        Le texte de l’auteur en question en est un de très politique ne serait-ce qu’en remettant en question le népotisme, le clientélisme, le régionalisme …. au détriment des qualifications, des expériences et le mode de sélection des »responsables ».

        Il est politique lorsque sans le qualifier il met face à face le projet du gouvernement de mobiliser les compétences en Algérie et à l’étranger et le projet de Said Sadi qui dit à ces compétences organisez-vous mais attention à l’inhibition mémorielle.

        Lorsqu’il aborde la question de la langue de communication et de travail … ce n’est pas seulement le volet politique mais aussi celui de l’idéologie baathiste et panarabiste qui ont encore de beaux jours devants eux

        À mon sens qui vous faites une mauvaise lecture en diagonale et vous écrivez sans référence adéquate.

        Désolé, si je suis crû … mais ce sont juste quelques éléments d’un commentaire pour animer le débat.

        Samir

    lhadi
    8 décembre 2021 - 21 h 28 min

    L’Algérie est le prytanée de talents bridés par un système d’un autre âge et une pratique du pouvoir d’un autre temps.

    Qu’on se le dise : l’intelligence n’est pas une menace et la compétence n’est pas un danger.

    Face à la situation exécrable dans laquelle le pays est empêtré, Il est souhaitable qu’on fasse appel à la nouvelle génération de cadres attachée à l’unité nationale, ayant le sens de l’intérêt public et animée d’ne volonté profonde de redresser puis de moderniser et de développer l’appareil productif.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      BILAL
      12 décembre 2021 - 17 h 50 min

      Exactement cher LAHDI. Je vous parle de ma propre expérience. J’ai envoyé des dossiers au Ministère des affaires Etrangères en 1970 afin qu’ils me donnent leurs accords (de l’Algérie) pour exercer à l’Institut de développement Nations Unies à Dakar, au PNUD à Genève, à la Banque Africaine en Côte d’Ivoire à chaque fois ces dossiers ont été détournés en faveur de pistonnés sur place. Malheureusement je n’ai pu assurer des cours en tant que vacataires et professeurs associés dans les Universités de Dakar, de Côte d’Ivoire, puis Paris, Lille, et Outre mer. J’ai formé des générations qui sont malheureusement pas des Algériens. Ayant pris ma retraite, j’avais depuis 7 ans proposé mes compétences auprès des universités algériennes. A part, une participation à l’Université d’Annaba, aucune autre réponse. D’autre part, pendant des années j’avais pratiqué et atteint un très haut niveau en arts martiaux. J’ai enseigné en France et en Outre mer et pendant 7 ans que j’envois mes CV au Ministère du sport à Alger. Aucune réponse. J’obtiens des réponses des pays du Moyen Orient, de la Tunisie mais pas de mon pays. Alors, s’il vous plait que faut il faire ? Il y a vraiment des gens qui ne veulent pas de nous. Les blocages sont nombreux. Quel gâchis . Si je n’aimais pas mon pays, je n’aurai jamais fait ces démarches qui ne sont pas du tout financières. Ma retraite est suffisamment importante pour vivre en France, en Europe ou aux Usa sans le moindre soucis. Pour ne pas perdre mon temps, je parts au Canada.

    Anatole France
    8 décembre 2021 - 21 h 23 min

    Vivre Culture demande plus d’effort que de vivre Foot.
    …. « Il est à quelle heure le match ce soir ? » et implorer une nation algérienne développée, ne nous extraira jamais de l’indigence. La bibliothèque, in cha al Lah, nous métamorphosera.

    Lorsqu’il y a un coin calme dans la demeure, avec une table et une chaise, et surtout des livres, il y a là le minimum, essentiel et suffisant, pour permettre à un enfant, mais aussi à un adulte, de s’instruire, de se bonifier, de se valoriser, de s’élever. Si tout les habitants d’un territoire formant un pays, agissent de la sorte, c’est leur pays qu’ils élèveront. Lorsqu’on se cultive et qu’on dépasse de loin le niveau d’un raciste, d’un colonialiste, d’un suprémaciste ou d’un tyran, on le rend de fait inférieur et ridicule.
    Lorsqu’il y aura quelques centaines de livres, lus et pas en décoration, sur les étagères dans toutes les maisons algériennes (et dans celles des algériens partout dans le monde), alors sans avoir à manifester dans les rues et se donner ridiculement en spectacle aux peuples des autres nations, dont celles qui détestent l’Algérie, sans affrontement avec les forces de l’ordre, sans violence, sans verser une goutte de sang, le peuple aura réussi sa RÉVOLUTION tant désirée.

    Elephant Man
    8 décembre 2021 - 20 h 46 min

    Sauf votre respect, vous êtes resté calé au moyen-âge : pour débusquer les compétences et expériences et débaucher un employé compétent existent «les chasseurs de tête», j’ai d’ailleurs été formée par l’un d’eux et réputé être les meilleurs au monde (sans nommer l’entreprise) en RH lors de mon master 2 et inutile de passer par une formation « psyCHOPATHE » pour être fin limier (19/20 à mon examen malgré et plutôt surtout avec une formation initiale de scientifique).
    Quant à l’Algérie ce ne sont pas les cerveaux jeunes et compétents qui manquent, reste à interdire à tout médecin et autre formé par l’Algérie et donc le contribuable Algérien à s’expatrier avant d’avoir remboursé intégralement sa formation par tant d’années d’exercice au pays.
    En conclusion :
    Y a-t-il une différence entre un politicard qui fait de la politique pour voler l’argent du peuple et un médecin formé par l’argent du peuple qui s’en va guérir d’autres peuples parce que l’Algérie n’arrive plus à contenir son égo ?! Leur point commun autant voler et mentir pour détourner l’attention. C’est valable pour tout corps de métier formé par l’Algérie.

      Rachid Tazoulti
      9 décembre 2021 - 16 h 06 min

      Bonjour,

      Je me permets de vous invite à relire le texte en question et surtout de bien l’analyser il n’exclut aucunement les compétences en Algérie ou ailleurs et surtout il met de l’avant les causes des déficits constatés ici et là.

      Bonne santé

      .

      Anonyme
      10 décembre 2021 - 11 h 03 min

      « Y a-t-il une différence entre un politicard qui fait de la politique pour voler l’argent du peuple et un médecin formé par l’argent du peuple qui s’en va guérir d’autres peuples parce que l’Algérie n’arrive plus à contenir son ego ? »

      Oui madame, il y a une grande différence.

      —Le politicien a sollicité l’approbation du peuple pour assumer une charge élective dans le cadre d’un engagement politique d’une durée définie ou non. Le peuple compte sur ses qualités morales et sa probité pour s’acquitter de ses responsabilités quand il s’engage à les assumer au niveau d’une commune, d’une région, de l’état en accomplissant son mandat politique. Le peuple lui fait confiance. Cet homme (ou cette femme) adhère en général à une structure sociale qu’on appelle parti politique qui est sensé avoir une doctrine. Politicien n’est pas un métier et ne nécessite aucune formation spéciale. N’importe qui peut devenir politicien et nous le sommes sans le savoir.

      —Le docteur en médecine ou la docteure en médecine est un(e) simple citoyen (ne) qui, après avoir réussit le bac avec un bon niveau s’engage dans des études longues et difficiles pour se préparer la plupart du temps à un métier auquel elles (ils) ont rêvé depuis leur plus jeune âge. Ce sont sur des aptitudes intellectuelles et morales solides que repose la réussite de son projet. Il lui faudra avant tout acquérir des compétences et des connaissances et présenter des qualités intellectuelles exceptionnelles. Il lui faudra suivre de longues études particulièrement ardues qui requièrent une grande ténacité, un travail régulier ainsi que du sérieux. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. C’est un engagement de toute une vie où des vies humaines seront souvent en jeu.

      Quand l’homme politique quitte l’Algérie pour aller vivre à l’étranger, avec dans son sac, de très grosse sommes d’argent qu’il a détournées pour acheter de beaux appartements qui l’attendent à Paris ou à Dubaï et de jouir de la belle vie, il a réalisé un hold-up au dépens de l’Etat algérien.

      Le médecin, lui, quand il quitte son pays, il n’emporte dans sa tête qu’un savoir et des compétences durement acquises. Ainsi que le souci d’être utile à autrui.
      S’il part pour l’ailleurs c’est parce qu’il en a marre d’être méprisé, d’être sous payé et de travailler dans des conditions déplorables. En partant, il ne vole rien, ni ne détourne l’argent du peuple.
      Les compétences qu’il a acquises lui appartiennent en propre. Il ne refuse pas de les mettre à la disposition de ses concitoyens. Mais c’est l’état qui, en ne lui reconnaissant pas sa valeur ni l’importance de son rôle social, est la cause de son départ. Il n’aura pas la belle vie du politicien mais seulement une qualité de vie que le pays qu’il quitte n’est pas en capacité de lui offrir.

      L’un est un délinquant doublé d’une parfaite crapule.
      L’autre est un homme libre qui exerce —un droit universel— de pouvoir quitter son pays pour des raisons politiques, professionnelles et personnelles.

    personne
    8 décembre 2021 - 20 h 02 min

    En analyse sémiotique l’action qu’elle soit politique ou faisant partie d’un autre domaine est scindée entre le vouloir-faire et le savoir-faire. Le fossé qui sépare l’un de l’autre est conditionné par le contexte qui favorise ou non le passage d’une virtualité à une actualisation de l’action. Le problème de l’Algérie réside dans ce hiatus. Elle fait pléthore dans le vouloir faire éternel sans jamais affranchir ce seuil. la compétence extérieure reste un vœux pieux car les clous qui fixent ce pays au sol sont aussi dans les mentalités.

      C’est Vrai
      8 décembre 2021 - 23 h 06 min

      Chez Nous, pendant très longtemps, Beaucoup avaient tendance a Croire que DIRE et ANNONCER était plus important que FAIRE et RÉALISER.
      Eh bien non, ce temps est Révolu.
      L’ACTION TANGIBLE et le FAIRE CONCRÈTEMENT
      C’est TOUT ce qui Compte Maintenant pour les Gens.
      Les Discours n’intéressent plus Personne…
      Tous les Algériens sont devenus des “SAINT THOMAS”, ils ne croient plus que ce qu’ils voient de leurs propres Yeux.

    Pas Besoin
    8 décembre 2021 - 19 h 40 min

    Essayez déjà de Garder celles et ceux qui sont en Algérie.….Et après peut-être que les autres Reviendront.
    Il y a une Quantité énorme de TALENTS qui se trouvent en ALGÉRIE AUJOURD’HUI !
    RECRUTEZ LES …et laissez les TRAVAILLER à la PLACE des PISTONNÉS et des INCOMPÉTENTS pour Commencer.

      La vraie Guerre
      9 décembre 2021 - 12 h 15 min

      La vraie Guerre, c’est la Guerre des Compétences et des Talens.
      Les vrais Batailles a mener, sont des Batailles pour l’EDUCATION et pour la SCIENCE.
      L’Algerie en a gagné quelques unes mais en a Perdi beaucoup.
      Arrêtez de faire des MInistres avec des Scientifiques et des Experts sauf si c’est leur Choix.
      Laissez la Politique aux Politiciens
      La Science aux scientifiques

    La Diversité, la Collégialité et ls Fierte
    8 décembre 2021 - 16 h 27 min

    – Si on REFUSE la Diversité des Points de Vue dans tous les DOMAINES, on échouera encore.
    ….
    – Si on ne valorise pas des Parcours de Carrières TECHNIQUES et d’EXCELLENCE sans passer par la CASE POLITIQUE, on échouera encore.
    ….
    – Si on Évalue pas et si on n’introduit pas la culture du RÉSULTAT, on échouera encore.
    ….
    – Si on Refuse de PAYER les Compétences au Prix du Marché INTERNATIONAL, on échouera encore.

    – Si on demande aux EXPERTS de faire ALLÉGEANCE et d’OBEIR AVEUGLEMENT, on échouera encore.
    ….
    – Si on Continue a vouloir RÉINVENTER ce qui marche ailleurs, on échouera encore.
    ….
    – Si on ne s’ouvre pas au reste du MONDE, on échouera encore.
    ….
    – Si on garde le COMPLEXE du COLONISÉ MENTAL qui croit que l’intelligence est Seulement chez les AUTRES, et qu’on Prendra des Vessies Occidentales pour des LANTERNES, on échouera encore.
    ….
    – Si on ne Respecte pas la SCIENCE et nos SCIENTIFIQUES, on échouera encore.
    ….
    – Si on ne donne pas aux JEUNES la Capacité de RÊVER et de se RÉALISER dans leur Pays, on échouera encore.
    ….
    Si on continue a faire PEUR au lieu d’ECOUTER nos Concitoyens, on échouera encore.
    ….
    Si on Méprise au lieu de Respecter, on échouera encore.
    ….
    Si on ne VALORISE pas nos propres RACINES et notre IDENTITÉ et si on Enseigne pas toutes les Périodes de notre Longue HISTOIRE MILLÉNAIRE, on échouera encore.
    ….
    Mais Si on ne décide pas de CHANGER NOUS-MEMES alors nos Enfants continuerons a Partir et les PARENTS Continueront à Vieillir SEULS..

    anonyme
    8 décembre 2021 - 13 h 30 min

    @L’Algérie et ses compétences à l’étranger

    Ces compétences établies à l’étranger ne reviendront jamais ni ne pratiqueront à quoi que ce soit
    Ils sont partis le cœur lourd plein d’amertume
    Quand je vois des élus s’accaparer de gros marchés qui au nom de sa femme qui au nom de son frère et ce même à l’heure actuelle sans que personne ne branche, moi et bcp ne croient à rien
    La messe est dite car la corruption, le piston etc se sont installées partout

      Ouvrez juste les Yeux
      8 décembre 2021 - 18 h 03 min

      Les COMPÉTENCES Existent en ALGÉRIE.
      OUVREZ JUSTE LES YEUX
      Celles a l’ETRANGER peuvent et doivent AIDER.
      Mais les COMPÉTENCES LOCALES ou PAS, c’est comme les INVESTISSEURS et les INDUSTRIELS..
      Ils REGARDENT, ils TÉLÉPHONENT a leurs AMIS et leurs FAMILLES et leur Demande Comment cela se Passe.
      Les Amis et la Famille répondentFranchement…
      On veut ATTIRER les Compétences?
      Qu’on Commence par GARDER celles qui sont sous Nos Yeux en ALGÉRIE!
      Je crois Personnellement que si ceux qui sont en ALGÉRIE n’ont pas Envie de PARTIR alors, les autres auront peut-être envie de REVENIR.

        Anonyme
        9 décembre 2021 - 7 h 56 min

        @Ouvrez Juste Les Yeux 8 décembre 2021 – 18 h 03 min,très juste ce que vous dites.C’est très dur de partir,mais mais c’est encore plus dur de…revenir.

    Anonyme
    8 décembre 2021 - 13 h 22 min

    Quand je vois que le FLN et le RND arrivent tjrs en tête , moi je trouve qu’il y a quelque chose qui clochee le pays va mal et même très mal
    LE changement n’est ni pour demain ni pour les surlendemains
    La médiocrité règne partout en maitre

    Karamazov
    8 décembre 2021 - 12 h 35 min

    Et bien moua je pense que FRC prend le problème à l’envers. Avec ses propositions il a plus de chancce de faire venir Godot que les compétences algériennes installées à l’étranger.

    D’abord , à supposer que l’Algérie ait besoin de compétences, pourquoi ne fait-elle pas comme tous les pays qui ont eu besoin de compétences ou de main d’oeuvre, tout simplement  : recruter sur le marché international  les compétences ou les ouvriers , qu’ils soient algériens ou pas ?

    Ou alors vous croyez que ceux qui sont partis et qui sont bien installés ailleurs vont renoncer à leurs carrières pour se lancer dans une aventure incertaine au pays ?

    Ontoulika moua si j’étais une koumpitace ce n’est pas dans un panneau comme celui-là que je tomberais.

    Ensuite , quand le tonneau est percé et qu’il y a fuite , est-ce qu’on tente de remettre le liquide qui coule dans le tonneau ? On rajoute du liquide dans le tonneau percé ? Ou on fait quoi  à votre avis ?

    Tant que les causes de la fuite seront là, tant que les raisons de partir persisteront , ce n’est la peine de faire croire que ceux qui sont partis reviendront .

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