Le baril bientôt à 100 dollars : les devins d’une «faillite» de l’Algérie contrariés

pétrole marché pétrolier
Avec l’embellie financière aux portes, les desseins des comploteurs tombent à l’eau. D. R.

Par Abdelkader S. – Les spécialistes du marché pétrolier sont unanimes. La courbe ascendante des prix du baril continueront jusqu’à atteindre, voire dépasser, la barre des 100 dollars dans les semaines à venir. Une augmentation des cours qui mettra à l’aise l’Algérie qui a fait le choix de maintenir le cap sur l’Etat social, tout en se tournant vers les investissements hors hydrocarbures pour en finir avec la longue dépendance à cette ressource qui demeure vitale à l’économie du pays. «Un baril à 100 dollars, s’il rappelle la période faste de Bouteflika qui parlait alors de bahbouha, il n’en demeure pas moins que les erreurs commises par le passé devront être évitées pour pouvoir tirer profit d’une nouvelle manne à venir en s’en servant pour asseoir un véritable tissu industriel, créateur de richesses et d’emplois», notent des économistes.

Mais cette remontée des prix du pétrole et du gaz risque surtout de décevoir les doctrinaires qui prédisaient un écroulement de l’économie algérienne, alors que les institutions internationales, exit le dernier rapport biaisé rédigé par deux consultants de la Banque mondiale, sont plutôt optimistes quant aux indicateurs économiques globaux du pays. Les commentaires catastrophés et les analyses apocalyptiques vont bon train dans les médias marocains, français et israéliens sur une Algérie qui s’enfoncerait dans les abysses chaque jour un peu plus, certains «commentateurs» allant jusqu’à prédire une fuite massive d’Algériens vers le… Maroc pour y chercher un havre de paix. Car, allèguent-ils, le Maroc égalerait, par ses prouesses économiques et sociales, les pays nordiques qui caracolent en tête des Etats en matière de PIB.

Le Fonds monétaire international a, pour rappel, soutenu le plan d’action du gouvernement algérien qui semble avoir tiré les leçons des ratages monumentaux du long règne du défunt Abdelaziz Bouteflika et son clan qui ont mis le pays sens dessus dessous et dont il ne se relève que très difficilement. Les pénuries cycliques, les blocages bureaucratiques, les lenteurs administratives, les trafics en tous genres et tant d’autres tares héritées de la gestion hasardeuse du prédécesseur d’Abdelmadjid Tebboune sont autant d’indices de la persistance des réflexes ataviques qui ont empêché un réel décollage économique du pays et des résidus d’une mafia qui a étendu ses tentacules à tous les secteurs, n’en épargnant strictement aucun.

Le début de règne de Tebboune ressemble, à s’y méprendre, à celui de Bouteflika, constatent de nombreux observateurs avisés. L’ancien président avait entamé le sien par un séisme et des inondations ravageurs, tandis que les caisses étaient quasi vides, avant que la situation prît une tournure positive grâce à une envolée des prix du pétrole qui avait permis une amélioration substantielle du niveau de vie des Algériens, avant qu’une caste de privilégiés ne gâtent les efforts de l’Etat visant à faire profiter le pays et le citoyen de cette manne tombée du ciel. Arrivé au pouvoir il y a trois ans, Abdelmadjid Tebboune a dû faire face à une terrible crise sanitaire mondiale qui continue de sévir, une paralysie du secteur industriel et des tentatives persistantes de maintenir le statu quo.

Les deux années à venir seront-elles celles d’une véritable relance économique couplée à un regain de confiance entre le citoyen et l’Etat ? Les dernières pénuries provoquées et le tintamarre médiatique qui est fait autour de cette désorganisation préméditée dans la distribution de certains produits de première nécessité malgré l’abondance démontrent, en tout cas, qu’il en est ainsi et qu’une telle issue effraie ceux qui ont tout intérêt à ce que rien ne change et que tout reste en l’état.

A. S.

Comment (24)

    Yhan amar
    17 janvier 2022 - 11 h 33 min

    Tant mieux que les cours remontent Hamdoullah!
    Ça va soutenir notre économie et Inchallah l Algérie se développera d avantage ! Mais il faut diversifiez l économie ou les exportations , mines de tungstène, fer, cuivre, or , lithium…, et il y a l agriculture , le tourisme avec une place prépondérante pour la diaspora …
    Moi ce qui m énerve c est kan l Algérie se met à jouer au père Noël, on a prêté ( donné en réalité) 300 millions de dollars aux tunisiens (et c est kom ça tous les ans) alors que ces gens nous détestent ou nous jalousent , y a qu à voir ce que disent leurs journalistes sur la défaite de notre équipe hier.Ils se réjouissent , on devrait fermer la frontière avec eux kom avec le Maroc, R.A.F NOUS n avons rien à gagner avec eux …au contraire…vive l ALGERIE !!!

      Saalah 777
      17 janvier 2022 - 22 h 12 min

      Si, tu es plus riche que ton voisin,
      et, que ton voisin, est moins riche
      que toi, aide ton voisin à devenir
      riche.

      In fine, c’est toi qui deviendra de
      plus en plus riches. Et encore plus
      riche que ton voisin.

      Tout simplement, que ton voisin
      devenu riche, ne sera plus ton
      assisté, mais ton partenaire
      d’échanges , économiques
      et commerciales .

      Ta zone géographique, et régional,
      sera, une dynamique de
      richesse et de développement.

      Une dynamique de la richesse.

      Au contraire…
      Comme tu le prétends…
      Si tu es riche, et entouré
      de pauvres, tu ceseras d’être riche,
      pour devenir pauvre, et de plus en
      plus pauvre.

    Anonyme
    17 janvier 2022 - 9 h 01 min

    De la rigueur, de la rigueur, et
    encore…
    toujours plus de rigueurs.
    Volontaires.

    Réflexion et Action…
    Comme si, nous n’avions, ni
    pétrole, ni gaz…

    Une fixation…
    Le travail, seul moteur de création de richesses.

    Et enfin, une Autorité de la
    Morale, l’exemplarité…

    Tolérance Zéro, en l’absence
    d’intégrité, et de valeurs
    morales.
    Rappel… du Patriotisme de la
    Morale, à tout les étages du
    pouvoir…et, à partir du rez de chaussée…!!!

    Anonyme
    16 janvier 2022 - 20 h 14 min

    Cette période n’est pas comparable à la période Boutef car l’Algérie d’il y a 20 ans consommait beaucoup moins de pétrole et de gaz. L’Algérie ayant misé sur le gaz pour produire l’électricité se trouve contrainte de consommer la moitié de son gaz. L’ancien ministre de l’énergie à expliqué tout cela il y a 2 ans. Il n’y a donc que la moitié de notre production qui part à l’export

    M & Ms
    15 janvier 2022 - 21 h 33 min

    Bonsoir,
    J’espère de tout coeur que ceux et celles qui ont misé sur notre faillite ont perdu tous leurs fantasmes mais surtout leurs argent. La haine les ettoufer !!.
    Ceci dit, je rejoins la majorité des commentaires qui préconise d’avoir tiré les leçons du passé.
    À bon entendeur!

    lhadi
    15 janvier 2022 - 9 h 39 min

    L’augmentation de recettes d’exportation, pour un pays à forte population et à plus forte raison sous développé comme l’Algérie, posera problème tous azimuts si on ne tient pas compte que l’or noir ou bleu, assujettis à des fluctuations externes, n’est pas un facteur de production.

    Pour éviter des lendemains difficiles, il importe, d’une part, que les hautes autorités du pays s’émancipent de la cécité mentale ambiante qui épouse le conformisme et l’autosatisfaction et, d’autre part, tirent des enseignements sur les erreurs et les errements des gouvernants précédents.

    Après trois années de gouvernance, le constat est clair : l’Algérie est orpheline d’une politique de développement qui implique un ensemble de mutations des structures, économiques, sociales, politiques, idéologiques, etc.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Abou Stroff
    15 janvier 2022 - 6 h 53 min

    « Le baril bientôt à 100 dollars : les devins d’une «faillite» de l’Algérie contrariés » titre A. S..
    en effet, ces devins devraient revoir leurs prévisions mais, il y a un mais.

    si le pouvoir en place n’offre aucune alternative à part celle d’utiliser la rente provenant de l’exportation des hydrocarbures pour des dépenses ostentatoires, d’une part et pour acheter la paix sociale, d’autre part, (comme l’a fait, avec brio, bouteflika), il (le pouvoir en place) ne fera que retarder la faillite inscrite dans le mode de fonctionnement de tout système ne reposant pas sur le travail en tant que rapport social dominant.

    en termes simples, si la rente n’est pas investie dans des activités productives (industrie, agriculture, tourisme, etc) et des laboratoires de recherches qui doivent nécessairement y être rattachés, alors, nous continuerons à tourner en rond (à consommer la rente d’une manière improductive) et nous nous réveillerons, un jour, sous le joug d’une puissance étrangère.
    moralité de l’histoire: profitons de cette manne pour enclencher un mouvement irréversible de déconstruction du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des infrahumains. ainsi, l’algérien lambda sera convaincu que nous entrons dans une ère nouvelle et que la « nouvelle Algérie » n’est pas un slogan creux.

    Lyes2993
    14 janvier 2022 - 20 h 59 min

    sans vouloir radoter il est temps que l Algérie se dote de vrais outils d’évaluation de son économie : faire au moins comme le Nigeria il y a quelques années qui a revu ses calculs de son PIB et s’est rendu compte qu il dépassait ceux de L’Algerie, de l Égypte de l Afrique du Sud de loin. … arrêter d attendre après les autres pour faire les calculs à notre place : Pib brut, Pib en PPA, répartition des activités , croissance etc … par ailleurs effectivement il est crucial de profiter de la nouvelle donne sur les hydrocarbures pour financer tout azimut les projets de diversification et continuer les projets de désenclavement des wilayas du Sud et les ouvrir à l industrialisation vers l Afrique subsaharienne voire même attirer des investisseurs de toute l Afrique … pas juste des migrants !

    Ayweel
    14 janvier 2022 - 17 h 13 min

    L’économie c »est ce qui se produit aa partir des matières et matériaux physiques ou intellectuels bruts, impliquant ainsi une dynamisation en amont et en aval pour ainsi créer ce qu’on appel un tissu industriel productif national. Et la pérennité de ce tissu ne dépend que de la qualité de ses produits et le niveau de technicité et managériale de ses ouvriers et managers. Inclure le pétrole et le gaz ,que cette terre nous fait sortir de ses entrailles, tout cru dans l’économie ou comme son indicateur est un non sens. C’est quand le pétrole et le gaz sont considérés comme matières première pour une partie de notre tissu industriel de transformation et de la pétrochimie qu’on peut se réjouir de l’augmentation de leur prix sur le marche international. Mais a condition de bien maîtriser la politique de l’économie dite politique du chat et de la sourie. C’est aa dire savoir quand faire fonctionner notre industrie à base d’hydrocarbures en régime max et  nos pipes lines pour l’exportation du pétrole et gaz en régime mini et vice-versa. de cette manière on arrive a maximiser nos recettes en devise que ce soit par l’exportation du produit fini aa  base d’hydrocarbures  ou par l’exportation du pétrole brut. Dans la situation actuelle de notre pays et l’état de notre industrie , on est toujours laminé, si le prix du petrole chute , c’est le probleme  de renfoulement de notre coffre de devise, et si le prix du petrole  augmente c’est le prix des produits finis importés qui augmente. Et puisque on imoprte 98% de nos vivres materiels, intellectuels et de services , la caisse en devises est siphoneee en marche avant et en marche arriiere. Donc que le petrole monte ou qu’il descende nous ,on est toujours à plat-ventre.

    Algérien Pur Et Dur
    14 janvier 2022 - 15 h 39 min

    Espèrons qu’on utiliserait cette fois ci ce pécule financier pour diversifier l’économie et sortir le pays définitivement du sous dévelopement. Jeter l’argent à droite et à gauche ou le gaspiller dans des évènements culturels qui n’ont rien à voir avec l’histoire et la culture ancienne de l’Algérie comme ce fut le cas durant l’administration précédente devrait être évité. Signer aussi de gros chèques qui ne servent ni le pays ni en fin de compte les peuples que cet argent est supposé servir sont des actions qui devraient aussi étre èvitées et même interdites même pour ceux qui occupent les plus hauts sommets du pouvoir. La cour des comptes devrait aussi être étoffée de gens capables, ses pouvoirs élargis, et ses actions irreversibles capables de toucher tous les fonctionnaires de l’état quelle que soit leur position.

      BILAL
      14 janvier 2022 - 17 h 00 min

      J’espère comme toi, que ce pactole servira à des projets véritables telles, que la santé, la recherche scientifique l’industrie exportatrice, l’infrastructure routière, ferroviaire, aérienne, maritime, la modernisation, l’équipement sophistiqué et l’utilisation de drones, de supers avions de combats pour la surveillance et la protection de nos frontières et notre pays contre la menace sionisto-maroco-emiratie. Tels sont les défis de l’avenir et que cette manne pétrolière ne tombe pas entre les mains de personnages véreux qui ont ruiné le pays pendant des décennies.

    Anonyme
    14 janvier 2022 - 14 h 46 min

    C’est le moment de faire des économies en bloquant les dépenses publiques et en encourageant les exportations. Notre pays peut exporter beaucoup de produits que le peuple gaspille trop à cause de ses frénésies pour les achats. Le corps a besoin de peu de nourriture, plus l’estomac est sollicité plus il s’agrandit et demande plus plus pour son remplissage, c’est un muscle. il faut nourrir le cerveau. A bon entendeur.

      BILAL
      14 janvier 2022 - 17 h 03 min

      Tout à fait d’accord, les algériens vivent au dessus de leurs moyens. Il faut proscrire le gaspillage

    Moh12
    14 janvier 2022 - 14 h 44 min

    Seul le travail est source de création de richesse. Les revenus du pétrole ne doivent servir qu’à booster l’économie productive. l’État doit éradiquer la corruption qui est la plaie de la société.

    Anonyme
    14 janvier 2022 - 13 h 54 min

    Je préfère au pétrole, pour nous rendre optimiste, que nous soyons redevenus travailleurs et entreprenant, car il n y a que le travail des Algériens qui rendra l´Algérie riche et prospère et non le pétrole!

    Aures
    14 janvier 2022 - 13 h 19 min

    Il est clair que si les dirigeants algériens ne profitent pas de cette dernière chance d’un baril à 100 dollars prochainement pour industrialiser et diversifier l’économie algérienne qui a besoin, d’après les experts économiques, de 250 milliards de dollars d’investissements sur une décennie et faire ce grand pays et peuple le top 30 des économies mondiales, ce pays et son peuple auront connu toutes les malédictions depuis l’indépendance avec pour prime de devenir l’Afghanistan de l’Afrique si cette dernière opportunité venait à être manquée. Que Dieu éclaire ses dirigeants et protège l’Algérie et les algeriens. Amen.

    Le médisant du bled
    14 janvier 2022 - 13 h 11 min

    En effet, le résidu des félons de la trempe de aboud, saïdani et consort vont sûrement se réfugier au marouk.

      BILAL
      14 janvier 2022 - 17 h 11 min

      Exact. Mais je dis que contrairement à nos traitres, je me trompe peut être, je n’ai vu aucun marocain opposant ou pas se réfugier en Algérie. L’Algérie a toujours connu et subi des traîtres que ce soit , pendant la guerre de libération avec les harkis et aujourd’hui avec les traitres du MAK et ceux que tu as cité.

    Algérien
    14 janvier 2022 - 13 h 08 min

    Comment un pays comme l’Algérie qui était une plaque tournante du commerce méditerranéen pendant des siècles et le grenier de l’europe la moitié du siècle dernier est devenu dépendante d’une matière organique décomposée pour ne pas dire autre chose

    Pour que le peuple algérien se lèvent et affronte le monde avec ses bras et ses propres idées il faut qu’on arrête de parler de la cotation du pétrole, a part les pays nordique qui ont opté pour un autre choix le pétrole est une malédictions pour le reste du monde

    Et honnêtement quand vous faites vos analyses sur l’augmentation du prix du baril pourquoi vous ne rajoutez pas un petit paragraphe en disant que l’Algérie profite du prix haut du pétrole et elle doit importer des matières premières ou de première nécessité qui sont rattachés directement de ce prix sauf que quand le prix du pétrole dégringole , les prix des matières premières et autres gardes leurs dernières cotations et c’est la l’arnaque du petrole
    Ensachant que c’est une ressource non renouvelable et qui représente une chance pour les générations a venir afin de pouvoir combler tous déficit imprévu

    La chine interdit l’exploitation de tous gisements sur son sol et je trouve que c’est la meilleure stratégie

    Tous les algériens doivent commencer par exploiter la matière grise qui porte en eux et qui est renouvelable au lieu de faire des trous dans le sol et épuisé le non renouvelable

      Argentroi
      14 janvier 2022 - 14 h 32 min

      @ Algérien du 14 janvier 2022 – 13 h 08 min
      Encore quelqu’un qui s’inquiète pour les générations futures ! Et les générations présentes, que vont-elles faire, attendre que la matière grise soit exploitée comme tu le préconises, toi qui est sûrement à l’abri dans un autre pays ? Et la plus belle, c’est quand tu affirmes que la Chine s’est interdit d’exploiter tout gisement de son sous-sol, tu as lu vraiment cela et tu y crois ?

      Anonyme
      16 janvier 2022 - 16 h 42 min

      Il n’était pas devenu le “grenier de l’europe seulement le siècle dernier.” Même les romains se referait à ce qui est connu aujourdhui comme Algérie et la Tunisie comme étant leur grenier.

    Hssissen
    14 janvier 2022 - 12 h 17 min

    Excellente article qui sème l’optimisme dans nos cœurs. En ce qui concerne les pseudo économistes qui prédisent la faillite inéluctable du pays et les semeurs de chaos, ils faut les nommer et les dénoncer…les Smail Lalmas, les Mebtoul et toute la clique…

    Amii Rabah
    14 janvier 2022 - 11 h 49 min

    Montrer que nous dépendons que du pétrole confirme indirectement que notre systeme est rentier. Donc si le prix du pétrole baisse on meurre avec lui.

    Anonyme
    14 janvier 2022 - 10 h 32 min

    C’est Bouabsa qui va être déçu ! Vivement l’exploitation du gaz de schiste puisque les prix du gaz ont décuplé, n’en déplaise aux détracteurs.

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