L’Algérie refoule deux agents des services secrets français munis de passeports diplomatiques
Les autorités aéroportuaires algériennes ont refoulé deux Français qui tentaient de s’infiltrer en Algérie, via l’aéroport international d’Alger Houari-Boumediene, sous un faux profil diplomatique, indiquent les médias officiels nationaux.
Les investigations des services de sécurité algériens ont abouti à la véritable fonction des deux personnes refoulées, qui appartiennent à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le service de contre-espionnage relevant du ministère de l’Intérieur.
On ne sait pas quelle mission était confiée à ces deux agents de la DGSI, mais on devine l’identité du responsable qui est derrière leur envoi en Algérie dans ce contexte de grande tension entre les deux pays.
Cette nouvelle provocation du ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est venue, encore une fois, saborder le geste du chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger, qui s’est déplacé sur le lieu des massacres du 8 Mai 1945, pour rendre hommage aux victimes de ce crime contre l’humanité, parmi les nombreux que la France a commis durant la nuit coloniale.
N. D.
Ci-après, la dépêche de l’agence officielle APS.
«Les autorités algériennes ont demandé au chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie, reçu ce dimanche au siège du ministère des Affaires étrangères, que les agents français, objet d’une affectation dans des conditions irrégulières, fassent l’objet d’un rapatriement immédiat vers leur pays d’origine.
De sources informées, nous avons appris que le chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie a été reçu ce jour, 11 mai 2025, au siège du ministère des Affaires étrangères.
Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d’affectation d’agents auprès des représentations diplomatiques et consulaires françaises en Algérie.
En effet, sur la période récente, il aurait été constaté par les services compétents algériens l’affectation de pas moins de quinze agents français devant assumer des fonctions diplomatiques ou consulaires sans que ces affectations n’aient fait, au préalable, l’objet, ni de notifications officielles ni de demandes d’accréditation appropriées, comme l’exigent les procédures en vigueur.
Ces agents, titulaires auparavant de passeports de service, se sont vu accorder des passeports diplomatiques pour faciliter davantage leur entrée en Algérie. En outre, et comme il en a déjà été fait état, cette liste incluait deux agents relevant du ministère français de l’Intérieur et devant manifestement suppléer partiellement à ceux qui ont été récemment déclarés persona non grata.
Ces affectations, irrégulières au regard des procédures habituelles observées par les deux pays jusqu’à présent conformément aux conventions internationales et à la pratique diplomatique, sont intervenues alors même que des ressortissants algériens titulaires de passeports diplomatiques se sont vu refuser l’accès au territoire français et que deux consuls généraux nommés aux postes de Paris et de Marseille et sept autres consuls attendent toujours de recevoir l’accréditation des autorités françaises depuis plus de cinq mois.
En conséquence, les autorités algériennes ont demandé que l’ensemble des agents français, objet d’une affectation dans des conditions irrégulières, fasse l’objet d’un rapatriement immédiat vers leur pays d’origine.»
Comment (22)