Hydrogène vert : Sonatrach, Sonelgaz et l’américain Hecate préparent sa production

Hydrogène
De l’hydrogène vert produit en l’Algérie ira en Europe. D. R.

Le groupe Sonatrach prépare, en collaboration avec le groupe Sonelgaz et la société américaine des énergies renouvelables Hecate, un projet intégré de production d’hydrogène vert pour répondre aux besoins de l’industrie sidérurgique du complexe Tosyali, indique un communiqué du groupe public.

Ce projet a été examiné, mercredi, lors d’une réunion tenue au siège de la direction générale de Sonatrach, ayant regroupé le Président-directeur général du groupe, Rachid Hachichi, le P-dg de Hecate, David William, Alp Topcuoglu, membre du Conseil d’administration de Tosyali Algérie, et de hauts responsables exécutifs.

L’examen de ce projet «ambitieux» intervient suite aux résultats des études et des travaux réalisés dans le cadre des protocoles d’entente conclus en 2024 entre Sonatrach et les sociétés Hecate et Tosyali.

Le protocole d’entente signé avec Hecate le 29 avril 2024 porte sur une étude de faisabilité pour un projet de production d’énergies renouvelables en Algérie tandis que le protocole d’entente signé avec Tosyali le 24 juillet 2024, prévoit l’élaboration d’une étude de faisabilité pour la production d’hydrogène en Algérie à partir d’énergies renouvelables, pour la fabrication d’«acier vert» au complexe industriel de la société.

Le groupe Sonatrach précise dans son communiqué qu’un nouveau protocole d’entente sera signé avec Sonelgaz, Hecate et Tosyali, pour la réalisation de ce projet intégré, en deux phases.

R. E.

Comment (3)

    Mohamed El Maadi
    2 juin 2025 - 19 h 07 min

    (…)
    Il est des nouvelles qui tombent comme une gifle feutrée dans le silence diplomatique. À Alger, ce n’est pas dans une salle feutrée d’un think tank parisien que l’avenir se dessine, mais bien au siège de Sonatrach, où s’est tenue une réunion au ton discret mais aux ambitions éclatantes. Sonatrach, Sonelgaz, le géant turc Tosyali, et l’Américain Hecate Energy posent les jalons d’un projet intégré de production d’hydrogène vert destiné à alimenter l’industrie sidérurgique algérienne. Oui, de l’hydrogène vert, en Algérie. Pas à Bruxelles. Pas à Berlin. À Oran.

    Ce projet n’est pas une promesse rhétorique. Il est le prolongement logique de protocoles d’entente mûrement réfléchis, de partenariats scellés en 2024, et d’un pragmatisme industriel qui tranche avec le verbiage occidental sur la transition énergétique. L’Algérie ne philosophe pas sur l’hydrogène vert, elle le fabrique. Elle ne convoque pas de grands-messes climatiques, elle signe des accords techniques.

    Et pendant ce temps, l’Europe s’essouffle à courir après ses propres chimères : découpler son économie du gaz russe, écarter méthodiquement l’Algérie du débat énergétique tout en se félicitant d’aligner des « partenaires diversifiés ». Mais peut-on durablement faire mine d’ignorer ce pays qui, loin d’être le simple fournisseur de brut qu’on a longtemps voulu cantonner à ce rôle, se mue en acteur pivot de la décarbonation industrielle méditerranéenne ?

    Ce partenariat tripartite – public, privé, international – illustre une maturité géoéconomique que certains en Occident persistent à nier. Pourtant, à l’heure où l’acier devient vert ou ne sera pas, où l’industrie exige des sources décarbonées compétitives, qui peut se permettre de snober une Algérie qui conjugue le soleil à l’hydrogène, et le gaz à l’intelligence stratégique ?

    Alors oui, l’Europe peut bien attendre que la pluie tombe sur ses projets hypothétiques, pendant qu’à ses portes, un puits algérien se creuse. Et qu’on me permette cette image un brin sarcastique : n’est-il pas absurde de mourir de soif à côté d’un puits sous prétexte qu’il ne parle pas la langue de Molière ou qu’il ne vote pas au Parlement européen ?

    L’Algérie ne quémande pas la reconnaissance, elle avance. Et plus elle avance, plus il deviendra difficile – voire suicidaire – pour ceux qui prétendent vouloir s’émanciper des dépendances fossiles, de se passer d’elle. On peut tourner le dos au soleil, il n’en brille pas moins.

    Bds
    30 mai 2025 - 17 h 59 min

    Bizarre 1 seul commentaire publié en 3 jours sur un sujet aussi stratégique et sensible . Est ce de la sensur d ap . Mon commentaire n as pas était posté et il me semblerait que beaucoup d autre non plus . Il serait bon de laisser s exprimé des citoyens algériens connaître leurs avis et point de vue sur la gestion d une ressource qui est la leurs . L intérêt et l avenir de leurs pays les concernes ainsi que leurs avis concernant des alliances avec certain pays . Il y aurrai t il des sujets trop sensible trop flou ou le citoyen manque de discernement ? Pas assez compétent ? circulez y a rien à voir …

    Algérien Pur Et Dur
    29 mai 2025 - 19 h 35 min

    Je considère que le partenariat entre Sonatrach, Sonelgaz et la société américaine Hecate Energy pour la production d’hydrogène vert en Algérie représente une avancée significative vers la diversification énergétique du pays. Ce projet, structuré en deux phases — étude de faisabilité suivie de la mise en œuvre opérationnelle — vise à intégrer des sources d’énergie renouvelable dans le mix énergétique national, alignant ainsi l’Algérie sur les standards internationaux de transition énergétique.
    Je comprends que certains puissent exprimer des réserves quant à la collaboration avec des entreprises américaines, souvent en raison de préoccupations liées à la souveraineté ou à des expériences passées. Cependant, des partenariats antérieurs ont démontré des résultats hautement positifs, renforçant les capacités nationales tout en respectant les intérêts algériens.
    Par exemple, le partenariat entre General Electric et Sonelgaz a permis la modernisation du réseau électrique algérien, améliorant ainsi la distribution d’énergie à travers le pays. De même, la collaboration entre CTC Global et ENICAB a conduit à la production locale de conducteurs électriques haute performance, renforçant les capacités industrielles nationales.
    En outre, les turbines à gaz et à vapeur fabriquées par la coentreprise General Electric Algeria Turbines (GEAT) à Aïn Yagout ont été utilisées pour moderniser le réseau électrique algérien et soutenir l’intégration des énergies renouvelables. Ces équipements ont également été exportés vers plusieurs pays, notamment le Moyen-Orient, y compris l’Irak et les Pays-Bas, et bientôt en Afrique subsaharienne, démontrant la qualité et la fiabilité des produits algériens sur le marché international.
    Enfin, il est pertinent de souligner que les collaborations avec des entreprises américaines, telles que celles mentionnées précédemment, aboutissent souvent à des résultats concrets et bénéfiques pour l’Algérie. À l’inverse, certaines expériences passées avec d’autres partenaires internationaux (suivez mon regard) n’ont pas toujours répondu aux attentes, tant sur le plan de la transparence que de l’équité. Il est donc essentiel de privilégier des partenariats fondés sur la sincérité, le respect mutuel et des intérêts partagés, afin de garantir un développement durable et souverain pour notre pays.

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