L’Algérie et sept autres pays accélèrent l’augmentation de leur production pétrolière
L’Algérie et sept autres pays membres de l’alliance Opep+ ont décidé, samedi, d’accélérer une nouvelle fois la levée progressive des réductions volontaires de production appliquées depuis deux ans.
Cette décision a été prise lors d’une réunion ministérielle par visioconférence, rassemblant les huit pays de l’Opep+ qui avaient adopté des réductions volontaires en avril 2023 : l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman et la Russie.
A l’issue de cette réunion, à laquelle a participé le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, les huit pays ont convenu d’un ajustement collectif à la hausse de leur production, à hauteur de 411 000 barils par jour pour le mois de juillet 2025.
Selon un communiqué publié par l’Opep sur son site officiel, cette décision s’appuie sur «des perspectives économiques mondiales jugées stables et sur des fondamentaux solides du marché pétrolier, comme en témoigne notamment le niveau bas des stocks mondiaux de brut».
Les huit pays avaient convenu, lors d’une réunion tenue le 3 mars 2025, d’un retour progressif de leurs réductions volontaires (2,2 millions de barils/jour) à compter du 1er avril 2025, via un plan de hausses mensuelles échelonnées jusqu’à fin 2026.
Cependant, une nouvelle décision prise le 3 mai dernier a acté l’accélération de ce plan de trois mois, une mesure qui vise à «renforcer la stabilité du marché pétrolier et à accélérer les efforts de compensation des pays concernés», selon l’Opep.
L’augmentation annoncée de 411 000 barils/jour en juillet 2025 équivaut à trois hausses mensuelles cumulées, ce qui signifie que les quotas de production qui devaient initialement s’appliquer en janvier 2026 seront mis en œuvre en juillet 2025.
D’après les chiffres joints au communiqué, la production algérienne atteindra 936 000 barils par jour en juillet prochain, pour ensuite s’élever progressivement à 1 007 million de barils par jour d’ici juillet 2026.
Les huit pays ont toutefois souligné que ces augmentations pourront être suspendues ou révisées en fonction de l’évolution des conditions du marché, précise le communiqué.
Enfin, les ministres ont convenu de maintenir des réunions mensuelles afin d’évaluer l’évolution du marché, le respect des engagements de production et l’état des compensations, indique la même source ajoutant que la prochaine réunion est prévue pour le 6 juillet 2025.
R. E.
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