Un scandale au stade de Fès au Maroc compromet l’intégrité de la CAN-2025

Le football africain est entre de mauvaises mains. D. R.

Par Houari A. – Le match amical qui a opposé les sélections marocaine et tunisienne à Fès a donné un avant-goût de ce que sera la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se  tiendra au Maroc bientôt. C’est à un véritable scandale que les amateurs de la balle ronde ont assisté lors de cette empoignade entre les deux pays maghrébins. Non seulement la victoire marocaine est complètement biaisée, mais l’état de la pelouse laisse pantois à quelques encablures de l’ouverture de la compétition africaine.

Etrangement, ce sont les Marocains eux-mêmes qui ont soulevé le lièvre, en dénonçant l’incapacité du président de la Fédération marocaine de football, le très controversé Fouzi Lekjaa, à organiser deux événements sportifs, l’un continental et l’autre mondial, et les milliards dépensés pour rafistoler les stades existants, alors que les citoyens crèvent de faim. Ces Marocains craignent le pire et prédisent une catastrophe lors des deux prochains rendez-vous que le régime marocain a voulu instrumentaliser pour montrer l’image d’un Maroc en plein essor.

Or, constate-t-on sur place, ni les infrastructures ne sont à la hauteur des deux événements sportifs dont la date approche à grands pas ni la sélection marocaine n’est prête pour ce rendez-vous, au regard de la piètre prestation qu’elle a fournie face à la Tunisie, malgré un score de 2 à 0. Un score rendu possible grâce à la complicité de l’arbitre malien qui a privé le Onze tunisien de trois pénaltys confirmés et ne souffrant aucune ambiguïté. Les observateurs ont clairement laissé entendre que le referee a été corrompu, prévoyant ainsi une compétition africaine qui sera émaillée par des manigances dont l’instigateur n’est autre, encore une fois, que l’innommable Fouzi Lekjaa, dont les manœuvres extra-sportives sont soutenues par le régime du Makhzen.

Le Maroc est loin d’être apte à organiser la Coupe d’Afrique des nations et encore moins le Mondial, est-on de plus en plus convaincu au Maroc même. Un constat qui confirme les mises en garde répétées de la Fifa et de la CAF quant au retard enregistré dans la réhabilitation des stades qui sont dans un état de dégradation avancé, en raison des capacités financières limitées du pays, de la corruption endémique, de l’incompétence des cadres marocains incapables d’agir sans assistance étrangère dans tous les domaines, sans compter la mauvaise image que renvoie le régime de Rabat, coupable des pires atteintes aux droits humains.

L’Algérie, un des favoris de la prochaine CAN qui se joue chez le fourbe voisin de l’Ouest, est avertie. Elle devra prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter les écueils et contourner les pièges que lui prépare la Fédération marocaine de football pour l’empêcher d’atteindre le dernier carré et, pourquoi pas, remporter la coupe. Les Marocains nous attendent au tournant. Notre délégation et nos supporters devront faire très attention aux coups de Jarnac du déloyal Lekjaa et de ses comparses.

H. A.