Carte du Maroc incluant le Sahara Occidental : le juriste Soroeta Liceras se retire de National Geographic
Par Nabil D. – Le juriste espagnol Juan Soroeta Liceras s’est retiré du magazine National Geographic. «Je proteste depuis longtemps contre l’inclusion du Sahara Occidental au Maroc sur les cartes de National Geographic. Une fois de plus, dans le dernier numéro, la mention Sahara Occidental (Maroc) est ajoutée. Las de protester contre le soutien explicite de ce magazine à l’occupation militaire du Sahara Occidental, je vous informe par la présente de mon retrait immédiat du magazine», a-t-il fait savoir.
Juan Soroeta Liceras n’a eu de cesse de dénoncer le soutien de certains pays occidentaux au plan d’autonomie marocain, considérant que ce dernier «est de nature politique» et «sans conséquences juridiques». Le maître de conférences en droit international et relations internationales estime que la reconnaissance par ces quelques pays de l’autonomie sous la prétendue souveraineté marocaine comme unique solution au conflit au Sahara Occidental constitue l’affirmation que ces pays nient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. «En clair, ils violent le droit international», appuie-t-il.
Le président de l’Association internationale pour l’observation des droits de l’Homme soutient que «le Sahara Occidental reste un territoire en attente de décolonisation, quelle que soit la volonté ou l’intention des autres Etats». «Aucun pays ne peut conclure d’accords qui violent le droit international, car il pourrait alors être poursuivi devant des juridictions internationales pour avoir engagé sa responsabilité internationale», a-t-il expliqué.
«La France et l’Espagne sont victimes depuis de nombreuses années d’un chantage exercé par le Maroc, qui agit comme un Etat mafieux», a-t-il fait remarquer, en rappelant que l’utilisation par le régime de Rabat du logiciel d’espionnage Pegasus «peut expliquer le changement de position» par rapport au conflit au Sahara Occidental. Ce programme est utilisé par le Makhzen pour «faire chanter les politiciens espagnols et français», a-t-il fait constater.
N. D.
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