L’Algérie appelle à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient

Amar Bendjama
Amar Bendjama. D. R.

L’Algérie a appelé, mardi à New York, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et de toute forme d’armes de destruction massive au Moyen-Orient, soulignant sa disposition à travailler avec tous les partenaires pour appliquer le droit international et renforcer l’intégrité du régime mondial de non-prolifération nucléaire.

Dans une allocution prononcée lors d’une séance du Conseil de sécurité sur le thème de la «non-prolifération», consacrée à l’examen de l’application de la résolution 2231 (2015) entérinant le Plan d’action global commun concernant le programme nucléaire iranien, Bendjama a réaffirmé «la nécessité de créer une zone exempte d’armes nucléaires et de toute forme d’armes de destruction massive au Moyen-Orient», précisant que «cette zone constituera un pas essentiel vers la réalisation de la paix et la sécurité régionales et internationales».

Après avoir rappelé que ce briefing du Conseil de sécurité était le dernier concernant l’application de cette résolution, qui expirera le 18 octobre prochain, le représentant de l’Algérie a précisé que «cette séance se tient à un moment critique». «Nous tenons cette réunion avec un optimisme prudent, et un soulagement réel suite à l’annonce du cessez-le-feu» entre l’Iran et l’entité sioniste, «grâce à la médiation des Etats-Unis et du Qatar», a-t-il ajouté.

L’Algérie salue cet «important exploit diplomatique qui a mis fin à douze jours d’escalade dangereuse et offre le temps nécessaire à la désescalade, au dialogue et à la diplomatie», a-t-il poursuivi.

«Les récents développements ont démontré la fragilité de notre sécurité collective et les risques liés au ciblage des installations nucléaires, en particulier celles soumises aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)», a averti Bendjama, soulignant que les événements survenus ces derniers jours «ont montré le besoin urgent d’appliquer les principes du régime de non-prolifération nucléaire et d’éviter toute action qui pourrait saper son intégrité».

Dans ce contexte, Bendjama a rappelé la décision 487 du Conseil appelant l’entité sioniste à mettre ses infrastructures nucléaires sous les garanties de l’AIEA, et ce depuis plus de 4 décennies mais elle continue à ce jour d’ignorer cet appel.

En évoquant le cessez-le-feu, Bendjamaa a souligné que ce dernier était «une occasion propice pour renforcer les règles liées au régime mondial de non-prolifération nucléaire, loin de la politique des deux poids, deux mesures», affirmant que «l’Algérie est disposée à travailler avec tous les partenaires pour l’application du droit international et renforcer l’intégrité du régime mondial de non-prolifération qui constitue la base de notre sécurité commune».

Le cessez-le-feu constitue également «une évolution positive» et rappelle l’importance du respect des règles du droit international, y compris celles contenues dans le système de garanties de l’AIEA, soulignant que «ces garanties sont essentielles pour veiller à ce que l’énergie nucléaire soit utilisée exclusivement à des fins pacifiques».

Dans ce cadre, il a réitéré «l’importance de l’application totale et équilibrée, par toutes les parties du plan d’action global commun, y compris les dispositions relatives à la levée des sanctions», notant qu’il s’agit d’«un élément clé qui fournit un cadre pratique pour répondre aux préoccupations liées au programme nucléaire iranien à travers le dialogue et la transparence».

Il a rappelé, à ce propos, ce qu’a dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans son rapport où il a affirmé que «la diplomatie demeure le meilleur et unique moyen de traiter les préoccupations liées au programme nucléaire iranien et les questions inhérentes à la sécurité régionale».

R. I.

Comment (11)

    Anonyme
    27 juin 2025 - 11 h 14 min

    Si tout le monde respectait le droit international (avec un organe exécutif de sanctions) , la bombe atomique serait obsolète.
    Malheureusement ce n est pas le cas et par conséquent les pays faibles chercheront, à travers une bombe nucléaire, à se protéger des pays forts qui ne respectent pas le droit internation.

    Anonyme
    26 juin 2025 - 16 h 43 min

    on a affaire a des amateurs ou des naifs,pas nécéssaire de faire sciences po pour constater que la dissuation nucleaire sanctuarise un pays,qui oserait s’attaquer a la corée du nord?IS,,,,,se sent fort grace a sa bombe,seul l’ran, dans region semble avoir compris le probleme, meme le youtubeur r nekkase conseille a l’algerie une alliance avec,,,,,,le pakistan nucliéarisé !!

    Mohamed El Maadi
    26 juin 2025 - 12 h 28 min

    (…)
    Dans un monde où les puissances imposent leurs lois au mépris des règles qu’elles ont elles-mêmes écrites, Alger persiste, résiste, et insiste : le droit doit redevenir la seule arme légitime dans le concert des nations.

    À New York, cette semaine, l’Algérie a rappelé une vérité oubliée mais urgente : **la paix ne naîtra jamais de l’impunité nucléaire, ni des privilèges stratégiques accordés à certains au détriment des autres.** En appelant à la création d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient, Alger ne s’adresse pas seulement aux diplomates. Elle s’adresse à l’histoire.

    Car il faut dire les choses clairement : la multiplication des tensions, la banalisation des frappes, et l’impunité nucléaire israélienne sont en train de créer un précédent fatal. Demain, d’autres pays, fatigués d’obéir à un droit à sens unique, réclameront leur tour : leur bombe, leur dissuasion, leur « sécurité ». Et ils auront raison. Car un droit qui ne protège pas est un droit mort. Et un droit qui ne s’applique qu’aux faibles est une arme entre les mains des forts.

    C’est cela que redoute Alger : non pas la prolifération technique, mais la prolifération politique, celle qui naît de l’injustice, de l’humiliation stratégique, et du deux poids, deux mesures érigé en système. Lorsque Israël peut menacer toute la région avec un arsenal nucléaire jamais déclaré, jamais inspecté, jamais sanctionné, comment convaincre l’Iran, ou un autre demain, de faire confiance à des garanties internationales devenues creuses ?

    Ce n’est donc pas un discours neutre qu’a porté l’Algérie au Conseil de sécurité. C’est une alerte géopolitique, une anticipation lucide, un dernier appel avant la dislocation de l’ordre mondial. Car si demain chacun se dote de la bombe au nom de sa survie, ce ne seront plus des diplomates qui parleront, mais les décombres.

    L’Algérie, fidèle à son histoire, refuse de se taire face à l’effacement progressif du droit international. Elle ne parle pas pour plaire, elle parle pour prévenir. Et elle le fait avec une cohérence rare : soutien au dialogue, défense du Plan d’action global commun (JCPOA), exigence de levée des sanctions, et surtout, rappel ferme de la résolution 487, qui exigeait déjà en 1981 qu’Israël place ses installations nucléaires sous contrôle de l’AIEA — résolution jamais appliquée, jamais relancée.

    Mais c’est là aussi que la parole d’Alger devient stratégique. **Elle n’appelle pas à l’égalité dans la terreur, mais à l’équité dans le droit.** Elle ne plaide pas pour l’armement des uns contre les autres, mais pour le désarmement de tous sous une seule règle commune. Parce qu’elle sait, de par son expérience historique, que les peuples finissent toujours par se lever lorsque les règles sont dévoyées.

    En défendant le droit aujourd’hui, l’Algérie défend sa propre sécurité, mais aussi celle de tous les peuples qui ne disposent ni de bombes, ni de boucliers, ni de sièges permanents. Et dans un monde qui bascule lentement dans le cynisme, cette position est moins un idéalisme qu’une lucidité. Car sans règles, il n’y aura plus de communauté internationale. Il n’y aura que des blocs, des armes, et des ruines.

    Anonyme
    26 juin 2025 - 11 h 11 min

    C’est maintenant a nous de s’occuper du moyen orient en oubliant que l’avenir de tout ce qui bouge labas se joue aux USA sans compter nos propres prblemes.

    Algeriedabord
    26 juin 2025 - 10 h 33 min

    L’arme nucléaire est la seul chose qui nous permettrait de vivre notre souveraineté . L’indépendance va de pair avec l’arme nucléaire sinon tous ces charognards vont se pointer devant la porte . Monsieur BENDJAMA les Algeriens ont beaucoup de respect pour vous mais je pense que vous faites trop confiance à ces chacals de l’occident.
    Hier ils critiquaient TRUMP aujourd’hui à l’OTAN ils lui léchaient tous le fion c’est lui même qui la dit .
    15000 enfants assaisonnés et ils avaient le sourire quel monde de chiens . 20 sionazis éliminés et c’est le deuil dans toute l’europe

    Brahms
    26 juin 2025 - 7 h 48 min

    La course à l’armement pour satisfaire de l’ego démesuré ?

    Entre la France et l’Allemagne, il y a eu plus de 70 millions de morts en 03 guerres.

    Le contentieux des sémites (juifs et arabes) se limite tout simplement à l’AN 627 ressentiment sur du ressentiment où le prophète va chasser les juifs de la Mecque.

    Cela fait donc 14 siècles que les sémites (arabes et juifs) s’entretuent et vont continuer jusqu’à la fin du monde donc comme ils sont enfermés dans leurs croyances erronées, ils pensent que leurs vies doit se résumer à des tueries, des blessés, de la casse en attendant le venue du MESSIE.

    Il faut donc dire ça suffit.

    Mohand Akli Abouakrazi
    25 juin 2025 - 21 h 48 min

    J’espère qu’il a dit cela , juste pour amuser la galerie ! Ce n’est pas la première fois que M.Benjema sort une telle ânerie. Il est coutumier du fait .Avoir des armes nucléaire est une assurance vie . Ne pas en disposer vous expose un jour ou l’autre a voir , si tant est qu’on puisse le voir , un B2 tournoyer au dessus de sa tête .Pourquoi les ricains n’ont -ils pas attaqué la Corée du Nord ou envahi le Pakistan qui , rappelons le, avait offert le gîte et le couvert à Ben Laden . Assez de fadaises !!!

    Splique
    25 juin 2025 - 19 h 11 min

    Quelqu’un parmi tous les consoles-lateur(trice) m’expliquer pourquoi Chevron et tout juste après ExxonMobil
    débarque en Algérie pour s’assurer du pétrole pour leurs voitures electriques, après tout le bazar du moyen-orient qu’ils ont fabriqués????

    Anonyme
    25 juin 2025 - 18 h 49 min

    L’Algérie devrait se concentrer sur l’obtention de son arme nucléaire. Le jour où ces nations viendront chez toi pour te dépouiller et te mettre à genoux, ce n’est pas avec une armée que tu y feras face. Sauve, si tu es nucléarisé, tu auras ton assurance-vie et seras intouchable, mais si tu veux continuer à faire du cinéma à l’ONU, fais-toi plaisir. Ce que tu débites, ces gens-là s’en tapent complètement de ton avis. Tu verras le jour où ils viendront chez toi : personne n’osera te défendre à l’ONU, tous seront portés disparus.

    Petit rappel d’histoire : la guerre d’Algérie 54-62 Aucun pays au monde de cette époque-là ne parlait de l’Algérie et du peuple algérien à l’ONU. L’Algérie n’a jamais été citée, jamais.

    Et le jour où Boumédiène est arrivé, tous par magie se sont levés et ont applaudi bizarrement…

    Demain, ils feront la même chose que ce qui est arrivé à l’ONU avec l’Iran sur le nucléaire, et demain, ils feront la même chose sur toi, tôt ou tard…

    Les nations qui disposent des armes nucléaires, ce sont des nations avec des assurances-vie et des pays intouchables, les maitres du monde…

      Anonyme
      25 juin 2025 - 23 h 36 min

      J’apprécie bcp cette délégation algérienne avec son ambassadeur et font un mandat remarquable à ce conseil de sécurité mais ils restent des exécutants du pouvoir à Alger et donc je ne peux les incriminés , c est ceux qui leurs donnent l’ordre de tt signé et partout là où ça les arrangent et faire profil bas pour plaire à ceux justement su ils craignent, oui tu as entièrement raison il nous faut la tartegua nucléaire, elle vaut mille véto et mille sièges permanents du conseil de sécurité. Si tu l as pas tu resteras toujours sous les contraintes et menacesvde ceux qui la possède. L entité sioniste n a pas ratifié quoique ce soit et elle l a possède pourtant, ça les gêne pas là leurs complices et soutiens et nous on est entrain de les rassurer ces mêmes enculés qui ont fermés les yeux pour l entité sioniste et pire qui lui ont filée. Les arabes ou maghrébins leurs états mêmes leurs armes et armées ne sont pas capable d aller sauver les palestiniens ou tt autres pays arabo musulmans qui se sont fait attaqués par ces mêmes enculés qui ka possèdent, ils ont détruit leurs pays, les exemples ne manquent pas depuis qu ils ont commencés leurs dajrd besognes, la Lybie l’Irak Syrie Soudan Liban Afghanistan et l’Iran peut être aujourd’hui. Oui tu as entièrement raison anonyme ci dessus. Ça fait 15 ans que je le dit qu il nous la faut, seuls les vrais dirigeants en sont capables, pas leurs prostituées soumises , elles mourront prostituées .

    Arme de Destruction Massive
    25 juin 2025 - 18 h 03 min

    Le Régime de Tel Aviv est :
    une Arme de Destruction Massive de l’ONU et
    une Menace Existentielle pour le Droit Humanitaire et le Droit International.

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