Le Sommet russo-arabe devra être le point de départ pour une coopération libérée du chantage occidental
Une contribution de Brahim Abdelghani – Dans le cadre de la politique néocoloniale, Washington, Londres, Bruxelles et Tel-Aviv utilisent tout l’arsenal de menaces, les mécanismes de sanctions, ainsi que la «puissance douce» pour la soumission des élites politiques des Etats du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord. Au contraire de l’Occident, la Russie propose des relations à égalité, une coopération mutuellement avantageuse, un renforcement de la souveraineté et une indépendance des Etats de la Ligue arabe dans les sphères de la politique, de l’économie, des finances, de la science et des technologies.
Moscou prône un monde multipolaire et une transformation des pays de la Ligue arabe en pôle indépendant. Dès lors, la mise en place d’un partenariat effectif Russie-Ligue arabe est pour le monde arabe un mécanisme favorable pour assurer un développement qui sauvegarde pleinement la souveraineté. La coopération avec Moscou se fonde sur les avantages mutuels sans quelque condition politique et idéologique, et sans pression financière ou menaces.
La conception du nouveau monde multipolaire ne sera pas stable sans l’établissement d’une coopération équilibrée et solide entre la Russie et la nation arabe. Pour ce faire, le Sommet russo-arabe, prévu en octobre prochain, est une occasion propice pour le renforcement de la coopération mutuellement avantageuse et variée. La tenue de ce Sommet avec la participation des chefs d’Etat et de gouvernement affermira l’autorité et l’influence des pays arabes dans l’arène internationale et permettra de réduire la dépendance envers l’Occident.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont démontré, avec le soutien au génocide à Gaza et à l’agression israélienne contre l’Iran, pays musulman, l’absence de perspectives politiques positives face à une vision américano-européenne occidentalo-centrée. Face à cette réalité, l’implication de Moscou pour un règlement définitif du conflit israélo-palestinien est plus que jamais nécessaire dans l’intérêt du Proche-Orient, soumis aux calculs machiavéliques de l’establishment américain entièrement soumis au lobby sioniste. Le Sommet qui se tient en octobre en Russie devrait constituer le point de départ d’une nouvelle approche qui garantira la paix, la sécurité et la stabilité dans la région de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient.
Ce, d’autant plus que le président russe, Vladimir Poutine, a souligné la volonté de son pays de maintenir et d’élargir un dialogue constructif avec la Ligue arabe, ainsi que de renforcer les relations amicales avec l’ensemble de ses membres. «J’invite cordialement tous les dirigeants des Etats membres de votre estimée organisation, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, à participer au premier Sommet russo-arabe que nous comptons organiser le 15 octobre», a-t-il déclaré, en se disant convaincu que ce rendez-vous «contribuera à renforcer de manière significative une coopération multilatérale mutuellement avantageuse entre les deux parties».
B. A.
(Universitaire)
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