Les Rifains tournent le dos au traitre Zefzafi et se révoltent contre le Makhzen
Par Kamel M. – Mise en scène grotesque des services secrets marocains à Al-Hoceima, où se déroulaient les obsèques du père de Nasser Zefzafi, ancien symbole de la lutte des Rifains pour leur indépendance, qui a perdu son âme pour un plat de lentilles. L’ancien militant acheté par le Makhzen a essayé de faire avaler une couleuvre à ses concitoyens du Rif, en leur assurant, dans un discours «improvisé» prononcé sur le toit de sa maison devant une cinquantaine d’agents de la DGST déguisés en citoyens lambda, que la décision de le remettre en liberté pour assister aux funérailles a été prise par le directeur de la prison où il est détenu.
Le drapeau du Rif était absent, remplacé par un morceau de tissu noir, supposément en guise de deuil, mais en réalité pour ne laisser apparaître aucun symbole qui ferait référence à la cause rifaine, car la scène a été filmée par des professionnels et largement diffusée sur les réseaux sociaux, et les images publiées dans tous les outils de propagande du régime, barrant la Une de tous les journaux, tel qu’ordonné par la police politique du Makhzen, qui a instruit son nouvelle recrue d’aborder une question politique, en l’occurrence «l’appartenance du Sahara Occidental au Maroc», alors que la dépouille encore chaude de son père n’avait même pas été mise en terre.
Si Rabat a orchestré ce scénario grotesque, c’est pour étouffer dans l’œuf la révolte qui a éclaté dans cette région désormais fidèle au Parti national du Rif (PNR), décidé à mener le combat jusqu’à la libération totale de ce territoire annexé par la France pour créer le royaume factice du Maroc, dirigé par une famille prédatrice installée au pouvoir ad vitam ad aeternam par le maréchal Lyautey. En effet, les milices de Mohammed VI, non seulement n’ont pas pu contenir les milliers de manifestants qui ont occupé la rue, mais ils ont été contraints à battre en retraite par les flux incessants de Rifains décidés à en découdre avec la police du régime.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent les membres des forces auxiliaires prendre leurs jambes à leur cou, fuyant des manifestants résolus, se servant de divers projectiles pour repousser les assauts d’une police armée jusqu’aux dents mais visiblement peu encline à se sacrifier pour une monarchie de plus en plus vomie par les Marocains eux-mêmes. C’est dans un contexte fait d’incertitudes et d’intrigues au sein du palais que le Rif a décidé de bouger et que les services secrets marocains essayent d’éteindre le feu qui couve depuis des années, en recourant à un énième subterfuge qui aura fait pschitt.
Les vrais Rifains ont été très nombreux à répondre à Nasser Zefzafi en lui déniant le droit de parler en leur nom et en l’accusant d’avoir vendu la noble cause qu’ils ont juré de continuer de défendre jusqu’à l’obtention de l’indépendance du Rif, aux côtés du vaillant peuple sahraoui avec lequel une alliance a été nouée pour atteindre leur but commun, celui de s’affranchir de l’esclavage auquel la France les a soumis depuis un siècle.
Ce coup d’épée dans l’eau du Makhzen ne changera rien à la situation catastrophique qui règne au Maroc, où le gouverneur général désigné par la France, André Azoulay, s’échine à trouver un remplaçant au finissant Mohammed VI, sur fond d’une israélisation rampante du pays. La normalisation avec l’entité sioniste avait déjà commencé à réveiller des millions de sujets endormis par des légendes métaphysiques – apparition du visage du roi sur la lune, descendance de la famille royale du Prophète Mohamed (QSSSL), etc. –, encouragées par le taux d’analphabétisme anormalement élevé dans le pays, et désormais annihilées par la complicité du Makhzen dans le génocide à Gaza et l’invasion du Maroc par les colons israéliens.
Le baratin de Nasser Zefzafi n’aura fait que renforcer la volonté des Rifains à poursuivre leur lutte et à faire preuve d’encore plus de vigilance face aux manœuvres d’un palais qui menace d’un écroulement imminent.
K. M
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