Routes coupées à Béjaïa : l’enfer au quotidien

L’accès à la ville de Béjaïa est encore coupé pour la deuxième journée consécutive, au niveau du lieudit Ireyahen, à la sortie-est de la ville, par les habitants de ce quartier qui revendiquent l’aménagement des trottoirs, après la mort d’une femme, percutée, dit-on, par un véhicule au moment où elle traversait cette route nationale reliant Béjaïa aux localités de l’est. Beaucoup de citoyens n’ont pas pu joindre leur lieu de travail hier et aujourd’hui, tandis que des centaines d’étudiants ont été empêchés de se rendre à la résidence universitaire qui se trouve dans cette banlieue. Dans les lieux publics, les commentaires ne portent que sur cette hantise et la colère commence à monter contre ce phénomène dont les citoyens sont les premières victimes. Il faut dire que la population a vécu une semaine infernale : il ne se passe un jour sans qu’une route fermée par des citoyens soit signalée, à l’est, au niveau d’Aokas notamment, où les usagers de la route allant vers Jijel ou Sétif sont contraints de dévier par des chemins périlleux et plus souvent au sud, au niveau des carrefours d’Ilmaten ou d’Akbou. Ce recours systématique à la fermeture des axes routiers pour faire valoir des revendications, certes légitimes, est encouragé par le laxisme des autorités qui hésitent, dans pareilles circonstances, à intervenir, mais aussi par l’absence de relais associatifs ou politiques susceptibles d’assumer les différentes revendications sociales de la population.
Rabah Aït Ali
 

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