Pierre Terzian : «Il faut un débat scientifique sur le gaz de schiste»
Pierre Terzian, directeur de Pétrostratégies, a estimé ce dimanche, à propos du débat en cours actuellement en Algérie sur le gaz de schiste, qu’en Algérie comme en France, où il existe également une opposition à cette énergie non conventionnelle, il est encore question d’un débat d’opinion. Il soutiendra qu’il faudrait plutôt un débat basé sur la rationalité, pour que celle-ci reprennent ses droits» car, d’après lui, pour trancher cette question, «il ne faut pas se baser sur des opinions, mais plutôt sur la science». Concernant la riposte à adopter face à la chute des prix du pétrole, l’Algérie a choisi, selon Pierre Terzian, la bonne démarche en cherchant à faire de nouvelles alliances avec les pays membres et non membres de l’Opep, pour contrer la stratégie de la baisse des prix du pétrole poursuivie par l’Arabie Saoudite, et remédier à la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouve l’organisation qui a perdu d’importantes parts de marché. L’expert pétrolier qui animait ce dimanche matin une conférence à Alger à l’invitation de Sonatrach, intitulée «Le prix du pétrole : les tenants et les aboutissants de la crise», a souligné qu’il était important «d’élargir les alliances» afin de donner des signaux positifs au marché et influer sur un rebond des prix. A propos des perspectives de remontée des prix, il affirmera : «Je ne pense pas que le niveau actuel des prix est durable sinon on irait droit vers une catastrophe.» Il est à rappeler que le président Bouteflika a dépêché des ministres et autres émissaires auprès de nombreux chefs d’Etat membres et non membres de l’Opep, pour tenter de coordonner les efforts en vue d’une action pour redresser les prix du pétrole, mis à mal par la décision du maintien des quotas imposée lors de la réunion de l’Opep, par l’Arabie Saoudite, le 27 novembre dernier. Suite à cette réunion, les cours du pétrole ont chuté rapidement, atteignant les 40 dollars avant de remonter ces dernières semaines et se stabiliser autour de 60 dollars le baril.
Meriem Sassi