Bouteflika met en garde contre les ingérences étrangères

De la salle omnisports d’Arzew où il s’est rendu pour la célébration du double anniversaire du 24 Février, le président Bouteflika ne s’est pas attelé à discourir sur le monde du travail ou à énumérer les dispositions inscrites lors de la tripartite qui s’est tenue en septembre dernier comme cela était de coutume lors de la commémoration de cette date. Mis à part quelques propos tenus sur l’UGTA et la nationalisation des hydrocarbures – événement oblige -, le chef de l’Etat, accompagné des ministres de l’Intérieur et des Collectivités locales, des Ressources en eau, de l’Enseignement supérieur, des Moudjahidine, du Travail et de la Sécurité sociale, de la Communication, des Transports, de l’Energie et des Mines, de l’Habitat et de la Poste et des TIC, ainsi que de son frère, Saïd Bouteflika, a tenu un discours éminemment politique.
En effet, il a, d’emblée, tenu à rappeler que l’Algérie a été pionnière – parmi les pays arabes cela s’entend – dans l’amorce d’une expérience démocratique dans une situation interne complexe qui coïncidait avec les effets d’une mondialisation effrénée.
Continuant sur sa lancée, il a ajouté que cette expérience du multipartisme et les moments douloureux qui s’en sont suivis, allusion faite au terrorisme, ont été supportés seulement par le peuple. C’est dire que l’Algérie n’a pas eu d’aide ni de soutien escompté pour faire face à une telle situation. Dans la foulée, il a mis en garde contre les mutations politiques que connaît le monde et surtout dénoncé les ingérences étrangères que subissent certains pays. D’ailleurs, avertit-il, les peuples doivent faire attention à ce qu’ils ne s’enlisent pas dans le chaos et que les solutions à leurs problèmes doivent être internes, loin de toute intervention ou pression étrangère. Il est, à cet effet, revenu sur la décennie noire pour dire qu’elle a mené le pays à la ruine et qu’en 1999, la souveraineté nationale a été hypothéquée par le terrorisme et une situation financière qui mettait l’Algérie au bord de la faillite. Cela étant, selon lui, assurer la stabilité c’est se prémunir des convoitises de différentes parties et cela ne peut se faire que dans un cadre organisé et loin de tout manœuvre aventurière.
C’est pour cela, que pour lui, les élections législatives de 10 mai prochain ont une importance capitale.
«Les élections législatives prochaines ne sont pas comme celles d’avant», a-t-il asséné. Il s’agit, a-t-il continué, d’une étape importante dans le processus des réformes politiques. Dans ce cadre, il a affirmé que les partis qui ont été agréés récemment y participeront pour prétendre à une Chambre basse représentative qualitativement meilleure, d’autant plus que cette dernière sera appelée à apporter des amendements à la Constitution.
Pour le président Bouteflika, il est temps de changer les mentalités et de mettre un terme au laxisme et aux attitudes démissionnaires. En sorte, c’est le message qu’il adresse aux futurs députés et surtout aux électeurs afin qu’ils choisissent les candidats qui peuvent conduire ce changement vers une meilleure pratique politique et une conscience au profit du pays. D’ailleurs, dans un langage clair, le président Bouteflika a insisté à ce que l’électeur fasse le meilleur choix s’il souhaite que les choses changent. S’agit-il d’une remise en cause de la composition de l’actuelle APN ?
Toujours au sujet de cette joute politique, il a affirmé que la crédibilité du pays est hypothéquée par la réussite des législatives. En somme, pour lui, c’est un message fort envoyé au monde en réussissant cet évènement politique. A demi-mot, le président Bouteflika appréhende le spectre de l’abstention. Dans ce contexte, les éloges n’ont pas été du reste pour la femme et la jeunesse envers lesquelles le président Bouteflika nourrit un grand espoir pour booster le taux de participation. D’ailleurs, le fait d’accorder aux femmes un quota aux différentes assemblées est un appel de pied à cet important électorat.
Par son discours qui n’a pas besoin d’être décrypté, le président Bouteflika mise gros sur les législatives. Car la réussite des réformes politiques qu’il a initiées dépend inéluctablement d’un éventuel succès de l’épreuve du 10 mai prochain.
Notons que lors de la visite du président Bouteflika à la capitale de l’Ouest, il a été procédé à la mise en service du premier tronçon du tramway d’Oran et à l’inauguration du complexe méthanol qui appartient au Groupe Sonatrach et au consortium Almet.
De notre envoyé spécial à Oran, Adel Hakimi
 

Commentaires

    abdallah
    24 février 2012 - 0 h 10 min

    au lendemain du 09 avril 2009
    au lendemain du 09 avril 2009 – les presidentielles- ce meme president a evoque qu’il va gouverne selon  » un calendrier international  » et les exigences internes . et voile en 2012 il nous parle d’ ingérences étrangères .va sy conprendre…….

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