Des produits alimentaires douteux sur le marché
La Fédération algérienne des associations des consommateurs dénonce l’absence de contrôle des produits alimentaires commercialisés sur le marché national. L'absence d’un contrôle rigoureux et régulier de la qualité des produits avant qu’ils ne soient mis sur le marché constitue une menace pour la santé du consommateur. «Le doute est légitime sachant que le marché algérien est ouvert et que les produits parviennent de différents pays», affirme Zaki Hariz, président de cette fédération, lors d’une conférence de presse qu'il a animée au centre de presse d’El Moudjahid. A titre illustratif, il évoque certaines boissons présentes sur le marché dont le liste des ingrédients est «incomplète», ce qui suscite des doutes sur l’origine et la qualité du produit. Le conférencier estime que de tels produits risquent de nuire à la santé du consommateur. «Il est inadmissible de vendre des produits non conformes aux normes mondialement appliquées», clame-t-il, appelant, ainsi, le gouvernement à agir pour séparer le bon grain de l’ivraie. Mais pas uniquement le gouvernement. Car, selon lui, le citoyen ne doit pas rester immobile face à cette situation. Il appelle, à cette occasion, les consommateurs à se mobiliser à travers les associations existantes pour défendre leurs intérêts et assurer leur propre protection. Parmi les produits qui constituent un risque majeur pour la santé, le conférencier cite les boissons énergisantes qui se vendent partout, mais surtout dans les salles de sport. Ceux qui consomment ces boissons ne connaissent pas tous les ingrédients dont elles sont composées. Les produits cosmétiques, aussi, ont été pointés du doigt. Pour le président de la fédération des consommateurs, beaucoup de ces produits sont contrefaits et, par ricochet, présentent d’énormes risques pour la santé. Sans un contrôle rigoureux des services spécialisés, il est quasi impossible de faire la différence entre le produit original et l’imitation. Cela est valable, affirme-t-il, pour d’autres produits comme l’électroménager et l’électronique. La fédération sonne, de ce fait, le tocsin, dénonçant ce grand bazar dont les conséquences ne peuvent qu'être graves sur le consommateur.
S. B.
