Otages algériens : les ravisseurs exigent la libération de prisonniers
Les ravisseurs des sept Algériens enlevés à Gao exigent des autorités algériennes la libération d’un nombre de prisonniers proches d’eux pour relâcher les otages qui sont à leur troisième semaine de captivité, a appris «algeriepatriotique.com» d’une source très au fait du dossier. Les ravisseurs du Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) n’ont, cependant, pas encore fourni les noms de ces terroristes qu’ils veulent voir libérés, précise notre source. Ainsi donc, pas de rançon pour obtenir la libération du consul de Gao et de ses six collaborateurs, mais plutôt la libération de terroristes emprisonnés en Algérie. Le contact est permanent entre les deux parties. Pour le moment, les otages sont en bonne santé. C’est du moins ce qu’a déclaré ce matin le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a assuré que les diplomates enlevés le 5 avril «se portent bien». Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) contribuent grandement dans ces négociations, a souligné notre source. Au lendemain du rapt, le MNLA a réussi à prendre attache avec les ravisseurs et les mettre en liaison avec les autorités algériennes. Isolés depuis leur proclamation de l’indépendance du Nord du Mali, les dirigeants du MNLA comptent tenir un congrès du 25 au 27 avril en vue de désigner une direction nationale, un porte-parole et un président qui aurait la lourde responsabilité de prendre langue avec le pouvoir de Bamako. Plutôt en position de faiblesse, le MNLA veut l’aide de l’Algérie pour avoir une sortie honorable dans ce conflit. En contrepartie, les combattants se démènent sur le terrain pour faire pression sur les ravisseurs et obtenir la libération des otages algériens le plus vite possible. Mais les négociations ne semblent pas se dérouler comme voulu. Les ravisseurs se montrent téméraires et refusent de céder sans contrepartie. Cela au moment où le MNLA perd de plus en plus le contrôle du terrain, confronté à des islamistes intransigeants. La partie ne fait que commencer…
Sonia Baker