Attentat kamikaze de Tamanrasset : trois douaniers arrêtés

Trois douaniers ont été mis sous mandat de dépôt dans l’affaire de l’attentat kamikaze de Tamanrasset, a-t-on appris auprès d’une source proche du dossier. Leur mise en examen a été motivée par le fait que certaines pièces (boîte à vitesses, carburateur…) du véhicule utilisé par les kamikazes proviennent de véhicules de la même marque, saisis et parqués dans des entrepôts des Douanes de la wilaya de Ghardaïa. L’enquête menée par les services de la Gendarmerie nationale a mis en évidence la disparition inexpliquée de pièces des voitures saisies. Utilisées par les contrebandiers en raison de leur efficacité dans le désert, les Toyota Station sont interdites à l’importation depuis 2006. Aucun vol n’a été signalé dans ces entrepôts. Les enquêteurs, ajoute notre source, considèrent que ces pièces auraient été vendues sur le marché informel, avant de se retrouver entre les mains des terroristes. L’enquête se poursuit pour déterminer s’il n’y a pas des réseaux structurés et spécialisés dans le trafic de ces pièces de rechange très demandées dans les régions du Sud. L’attentat kamikaze perpétré contre le groupement de la Gendarmerie nationale de Tamanrasset, en mars dernier, avait fait 23 blessés. Cet attentat a été quelques jours plus tard revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste lié à Al-Qaïda. C'est ce même groupe qui avait enlevé deux Espagnols et une Italienne en novembre 2011. Tamanrasset, faut-il le souligner, abrite l'état-major conjoint des cinq pays du Sahel pour lutter contre le terrorisme.
Sonia B.

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