Djaballah menace l’Algérie d’une révolution «tunisienne»
«Tôt ou tard, le choix sera tunisien», a menacé, aujourd’hui, Abdallah Djaballah suite à sa cuisante défaite aux élections législatives du 10 mai. Abdallah Djaballah fait référence à l’insurrection qui a renversé le président Zine El-Abidine Ben Ali en janvier 2011. Le leader du FJD, dont les listes électorales étaient surtout composées des membres de sa famille, dont sa propre épouse, digère mal sa déroute, bien qu’elle fût prévisible. C’est à l’AFP que le leader du Front pour la justice et le développement (FJD) a choisi de confier sa colère : «Nous ne reconnaissons pas ces résultats», a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique à l’agence de presse française. Et d’ajouter : «Ils ont fermé la porte du changement par les urnes et il ne reste à ceux qui croient au changement que le choix tunisien.» Abdallah Djaballah, dont le parti a obtenu sept sièges, a indiqué que «le dernier sondage réalisé par le pouvoir après la fin de la campagne électorale nous créditait de 65 sièges», affirmant détenir des documents qui attestent ce chiffre. Le leader du FJD, qui paraphrase Louisa Hanoune en qualifiant les élections de jeudi de «mascarade électorale», estime que celles-ci «constituent une agression contre la volonté du peuple» et «créent une situation d'insécurité et d'instabilité». Abdallah Djaballah a, par ailleurs, confirmé l’information donnée par l’alliance MSP-Nahda-Islah, selon laquelle les islamistes sont en pourparlers «pour prendre une position commune». A en croire les différentes déclarations des islamistes qui viennent d’essuyer un sérieux revers aux élections, ces derniers seraient en train de préparer un mouvement de protestation, et à rejoindre les appels du FIS dissous qui a appelé les Algériens à occuper la rue, comme ils l’avaient fait eux-mêmes en 1991, engageant le pays dans une spirale de violence. Alors même que la blessure des années de sang n’est pas encore totalement cicatrisée, Abdallah Djaballah appelle à la violence. La justice restera-t-elle de marbre devant cette subversion caractérisée ?
Lina S.
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