FFS : le premier secrétaire veut éviter l’implosion du parti
La situation interne du parti de Hocine Aït-Ahmed, marquée par des prémices de dissensions, n’a pas évolué depuis l’annonce, il y a quelques jours, des résultats des législatives. Le FFS, dont le faible score a sorti son leader charismatique de ses gonds, n’a obtenu qu’un seul siège dans la capitale et n’en a eu aucun à Bouira, deux wilayas où sa présence était censée être sinon dominante du moins honorable. Une large frange de militants de base est également désappointée par la situation actuelle du parti qui ne doit sa stabilité qu’à la discipline de ses adhérents et à l’ascendance exercée par le «zaïm». Toutes ces raisons empêchent le premier secrétaire actuel, Ali Laskri, de se livrer au jeu des questions-réponses pour éviter d’aborder des sujets qui fâchent et qui risqueraient de révéler le malaise larvé qui règne au sein du FFS. Pour le moment, les médias et l’opinion publique n’ont eu droit qu’à une série de communiqués laconiques dans lesquels le parti continue d’expliquer les raisons de sa participation qui transcendent le simple but d’obtenir des sièges. Des sources proches du FFS indiquent que de nombreux cadres du parti réclament la tenue d’une conférence nationale. Une volonté exprimée, d’ailleurs, par le candidat du FFS en France et ancien secrétaire national du parti, Samir Bouakouir, à travers une série de communiqués personnels. Ce qui accentue l’idée de désaccord au sein du parti. Ces cadres, précisent encore nos sources, veulent pousser l’actuel premier secrétaire à la démission pour «son incapacité à ressouder les rangs» du parti. Nullement déstabilisé dans sa démarche, Laskri a encore évité les médias, à l’occasion de sa rencontre avec les têtes de liste vainqueurs, renouvelant sa satisfaction après les résultats obtenus aux législatives (21 sièges) et souhaitant, encore une fois, que la participation du FFS à cette échéance serve à «remobiliser les citoyens» et à «réhabiliter l’action politique». Les jours à venir s’annoncent difficiles pour Ali Laskri qui va devoir composer avec une fronde interne pour l’instant étouffée.
Lina S.