Les terroristes voulaient piéger les forces armées en ciblant leur famille
Dans la 8e partie du livre L’armée algérienne face à la désinformation, les auteurs expliquent que «le premier défi découlant directement de l’option sur la poursuite du processus démocratique était de réduire le terrorisme islamiste sans tomber dans la répression aveugle et généralisée et sans user de méthodes incompatibles avec l’Etat de droit». S’agissant du dossier des disparus qui continue à alimenter les colonnes de la presse vingt ans après l’apparition du terrorisme, le livre note que «le commandement, sans tolérer aucune exception, a initié des enquêtes et diligenté des procédures légales contre tous ceux qui avaient été convaincus d’avoir transgressé les règlements et les lois dans l’exercice de leurs fonctions». «A ce propos, révèlent les auteurs du livre, les assassinats des familles de membres des forces de l’ordre avaient un autre but : provoquer des réactions de vengeance pour faire sortir l’action sécuritaire de son cadre maîtrisable par la hiérarchie», mais «rares furent les policiers, gendarmes ou soldats qui tombèrent dans le piège qui leur était tendu». Et d’affirmer sans l’ombre d’une hésitation : «Aucune autorité algérienne n’a jamais pratiqué la politique de l’enlèvement des citoyens pour les faire disparaître. Les textes légaux réprimant la subversion dont dispose le code pénal algérien suffisent amplement à l’application rigoureuse de la loi.» La 8e partie rappelle, en outre, les propos du repenti Omar Chikhi, membre fondateur du GIA, qui explique comment, dans son seul secteur, plus de quatre cents terroristes ont été tués dans des combats entre factions. Sur un autre registre, le livre explique comment l’armée avait besoin d’un nouvel homme «capable de préserver la cohésion de l’armée, de continuer à mener à bien la lutte contre la subversion intégriste et de rétablir le plus rapidement possible le canevas institutionnel avec le plein assentiment des Algériens exprimé par un vote libre». Ce sera Liamine Zeroual.
Lina S.
(A lire dans Bibliothèque)