Sommet des dirigeants européens dans un contexte de crise aggravée

Le sommet des dirigeants européens jeudi et vendredi à Bruxelles risque de décevoir car il lui sera difficile d’apporter des réponses immédiates à la crise. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et son homologue italien Mario Monti attendent des solutions à court terme. Le premier a lancé un cri d'alarme mercredi en prévenant que son pays ne pouvait pas continuer «longtemps à se financer» aux taux actuels que lui imposent les marchés, à plus de 6,8%. Le second s'est dit «prêt à travailler jusqu'à dimanche soir si nécessaire» de façon à préparer avant l'ouverture des marchés financiers un ensemble de solutions convaincantes. Au sommet de Bruxelles, la Grèce demandera de son côté que l'UE «réponde aux sacrifices» consentis par les Grecs par une rénégociation de son plan d'austérité. En fait, ce sont deux sommets qui vont se succéder à partir de 13h00 GMT jeudi, celui des Vingt-Sept qui traitera du long terme, suivi vendredi midi d'un déjeuner des dirigeants de la seule zone euro consacré aux moyens de parer au plus pressé, avant tout la dégradation de la situation espagnole. Les Européens devraient adopter jeudi un pacte pour la croissance et l'emploi, basé sur la proposition des dirigeants italien, allemand, français et espagnol de consacrer 1% du budget européen, soit 120 à 130 milliards d'euros, à des projets d'investissements d'avenir. Vendredi, les Dix-Sept tenteront d'affiner les contours de leur aide financière à l'Espagne et à Chypre, quatrième et cinquième pays de l'union monétaire à réclamer une aide financière de leurs partenaires. Les mauvaises nouvelles concernent aussi l'économie britannique qui s'est contractée de 0,3% au premier trimestre, plaçant la Grande-Bretagne en état de récession pour la deuxième fois en quatre ans.
R. E.

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