Les réfugiés syriens continuent à rejoindre le centre de Sidi Fredj

Les réfugiés syriens, qui ont fui leur pays en proie à des violences depuis plusieurs mois, continuaient mercredi de rejoindre le centre d'accueil de Sidi Fredj (ouest d'Alger), mettant fin à leur précarité, a-t-on constaté mercredi sur place. Le camp d'été de l'entreprise de collecte et d'enlèvement des déchets domestiques de la wilaya d'Alger (NetCom) de Sidi Fredj offre, de l'avis des Syriens, «toutes les commodités nécessaires pour le repos et la restauration» en ce mois de Ramadhan en «toute quiétude» avec leurs familles. «Depuis notre arrivée dans ce centre d'accueil, tout a été mis à notre disposition. Que se soit l'hébergement, la restauration et même un programme de loisirs a été prévu pour que notre prise en charge soit entière», s'est réjoui Ahmed Mohamed, 30 ans, commerçant qui a fui Damas il y a plus d'un mois. «Je me sens vraiment comme si j'étais dans mon propre pays. Si ce n'était la guerre et l'instabilité qui touchent mon pays, je ne me ferais aucun souci. Malheureusement, il y a des membres de ma famille et mes autres compatriotes syriens qui sont toujours là-bas. J'ai peur qu'il leur arrivent malheur», a indiqué anxieux Ahmed Mohamed, qui séjourne dans le centre avec 27 de ses compatriotes. Le nombre de ressortissants syriens qui se sont réfugiés en Algérie est d'environ 12 000, répartis à travers les différentes wilayas du pays. Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia avait affirmé que les autorités algériennes avaient pris les dispositions nécessaires pour la prise en charge des ressortissants syriens, notamment à travers la mise à leur disposition de structures d'accueil. Le centre d'accueil de Sidi Fredj a accueilli depuis son ouverture aux réfugiés syriens plus de 27 personnes, pour la plupart accompagnés de leurs familles. Un centre qui assure toutes les commodités ; d'autres familles sont attendues. «Depuis le début de l'accueil des Syriens, tout ce passe bien. Nous avons mis à leurs dispositions tout ce qu'ils avaient demandé comme denrées alimentaires et effets personnels. Nous allons accueillir ce soir deux autres familles, qui sont déjà venues pour voir ce centre», a assuré le directeur du centre d'accueil de Sidi Fredj, Hamid Ghoul.
Pour le secrétaire général du Croissant-Rouge algérien (CRA), Lahcène Bouchakour, les familles syriennes bénéficient, pour celles qui ont rejoint les centres d'accueil, d'une «totale prise en charge». «Nous recevons chaque jour des réfugiés syriens et nous les invitons à rejoindre le centre d'accueil qui offre les commodités et la sécurité nécessaires. Pour ceux qui n'ont pas encore rejoint ce centre, nous les invitons à le faire, il y va de leur intérêt», a-t-il préconisé. Arrivé avec sa famille depuis une semaine en Algérie, Ahmed Badri, commerçant, vient de rejoindre ce mercredi le centre de Sidi Fredj avec sa femme et ses enfants, après avoir passé une semaine chez une famille d'accueil algérienne à Réghaia. «Nous avons quitté Alep sous les bombes et les accrochages entre l'armée régulière et l'armée libre. Nous avons failli y laisser notre vie. A notre arrivée en Algérie, nous avions été entièrement pris en charge par une famille de nos connaissance à Réghaia, qui a catégoriquement refusé que nous allions dans un hôtel», a fait savoir Badri. Selon lui, c'est à travers les médias qu'il avait pris connaissance de l'existence de centres d'accueil aménagés pour les réfugiés syriens. «J'ai décidé de rejoindre le centre une fois que j'ai pris connaissance de leur existence. J'étais vraiment ému par l'hospitalité de nos hôtes à Réghaia et ne voulant pas abuser de leur hospitalité, je suis parti à Sid Fredj malgré leur insistance», a-t-il soutenu.
R. N.
 

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