Gouvernement : trois missions casse-cou pour Abdelmalek Sellal

Comme il fallait s’y attendre, les supputations vont bon train au lendemain de la nomination d’Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement en remplacement d’Ahmed Ouyahia. Différentes sources contactées par Algeriepatriotique indiquent que la plupart des ministres de l’exécutif actuel ne seront pas reconduits et que seuls quelques-uns échapperont au remaniement en profondeur d’un gouvernement «qui a largement failli», à l’exception de quelques secteurs qui ont été sauvés du naufrage. Ainsi, on apprend que tous les ministères techniques seront confiés à de nouvelles «têtes» qui ne seront pas choisies sur la base de leur appartenance politique, mais en fonction de leurs états de services. Le choix d’une personnalité non partisane à la tête du nouveau gouvernement obéit justement à cette logique, souligne une source bien informée. «Il semble que le président de la République veuille corriger une erreur qui perdure depuis son avènement au pouvoir et qui consistait moins à recourir aux compétences qu’à assurer des équilibres politiques et régionaux», précise une autre source, qui ajoute que Bouteflika est loin d’être satisfait du bilan général de la gestion des gouvernements successifs depuis 1999, même si beaucoup de projets ont été menés à terme, bien qu’à chaque fois avec des retards et des rallonges budgétaires à n’en plus finir. «Le départ d’Ouyahia, s’il était prévisible, ne signifie pas du tout qu’il est écarté des rouages du système», explique notre source. «Sa sortie remarquée à Londres, accompagné de son épouse à l’occasion de l’inauguration des Jeux olympiques, montre bien qu’Ouyahia se prépare à une carrière politique autrement plus importante», ajoute notre source qui fait allusion à la présidentielle de 2014. Mais d’ici là, Ouyahia pourrait occuper le poste de ministre des Affaires étrangères, indique-t-on. Nommés sur le tard, Abdelmalek Sellal et son équipe n’auront pas assez de temps pour amorcer de nouveaux projets. Le nouveau gouvernement se verra assigner trois missions : parachever des chantiers en souffrance, gérer la fronde à la veille d’une rentrée qui s’annonce au moins aussi chaude que les précédentes et préparer des élections présidentielles dont il n'est pas dit qu'elles se passeront sans bruit.
M. Aït Amara
 

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