Un dérivé de sang suspect crée un état d’alerte dans nos hôpitaux

Plusieurs malades ont été admis en réanimation, notamment au CHU Mustapha d’Alger, après avoir reçu un dérivé de sang qui semble ne pas être de bonne qualité, a-t-on appris d’une source hospitalière. Ce dérivé de sang, de l’albumine, importé par la Pharmacie centrale des Hôpitaux d’Inde en janvier dernier, provoque de graves réactions allergiques qui mettent en danger la santé des malades traités. L’apparition de ces réactions allergiques de plus en plus nombreuses et presque systématiques inquiètent le personnel médical, dont les responsables n’ont pas hésité à saisir par écrit l’Agence nationale du sang, le ministère de la Santé et la PCH, leur exposant cette anomalie qui met en péril la vie des malades. D’après notre source, le Centre national de la pharmacovigilance a diligenté une enquête pour connaître les raisons de cette réaction allergique et vérifier si ce produit très utilisé particulièrement dans le traitement des grandes brûlures, correspond aux normes pharmaceutiques en vigueur dans le monde. S’il s’avère que le produit n’est pas de bonne qualité, il risque d’y avoir des poursuites judiciaires contre les responsables qui ont autorisé son achat à travers un appel d’offres international lancé en 2011. En attendant les résultats de l’enquête, le personnel médical se trouve face à un dilemme d’autant plus que le dérivé du sang est très important voire indispensable pour le traitement de certaines maladies. «L'albumine a été importée par la PCH. Théoriquement, elle avait été contrôlée avant la conclusion du marché et lors de sa réception. Nous nous demandons comment on a pu importer des médicaments vitaux pour la santé publique sans que l'on soit sûr à 100% de leur qualité», s'interroge notre source qui craint le pire.

Sonia B.

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