La corruption est plus élevée dans les travaux publics

Selon Huguette Labelle, présidente du conseil de Transparency International (TI), le risque de corruption est beaucoup plus élevé dans les secteurs des travaux publics, de la construction et des mines qu’ailleurs. Dans une interview publiée sur le site du Sommet international des coopératives qui se tiendra du 8 au 11 octobre, la présidente du Conseil de TI souligne également l’existence de la corruption dans le secteur immobilier, des services publics et de la justice. Mais la corruption reste plus répandue dans celui des grands chantiers des travaux publics. C’est, du moins, le résultat d’une étude menée par cette ONG internationale de lutte contre la corruption. Huguette Labelle y fait référence dans l’entretien. Cette étude démontre également que des entreprises offrent des pots-de-vin aux gouvernements. Elle relève dans ce sillage que la corruption de l'administration publique à large échelle est un «lourd fardeau pour le système juridique et judiciaire». Cette situation peut ainsi signifier que les possibilités d'obtenir réparation et d'être traité sur un pied d'égalité avec les grandes organisations pourraient être inexistantes. Pour elle, juguler la corruption passe indéniablement par l’entreprise. «Le manque de transparence et d'obligation de rendre compte ont alimenté la corruption», estime-t-elle. Pour étayer ses propos, Labelle cite une étude sur la transparence des sociétés, réalisée récemment par Transparency International, laquelle démontre que les entreprises dotées d’un programme anti-corruption efficient sont beaucoup moins touchées par ce fléau. Cette étude relève que deux tiers des entreprises les plus grandes du monde rendent compte de leurs programmes de lutte contre la corruption, comparativement à la moitié, en 2009. Ces entreprises sont les moins corrompues au monde. De telles mesures, selon elle, peuvent être élargies aux entreprises de petite taille. «Depuis leur première publication en 2003, les principes de conduite des affaires pour contrer la corruption ont été utilisés par de nombreuses grandes entreprises dans le monde comme exemple pour établir leurs propres lignes directrices et procédures en matière de lutte contre la corruption. Nous avons préparé une version de ces principes à l'intention des PME», souligne-t-elle, indiquant que Transparency International possède, dans 50 pays, des bureaux qui offrent un soutien aux citoyens en prise avec ce phénomène.
Sonia B.

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