Les glissements de terrain menacent la corniche de Béjaïa

«Si le terrain continue à glisser, nous verrons nos maisons s’effondrer comme des châteaux de cartes. Il est vrai que les autorités ont pris des dispositions pour sauver cette belle corniche, mais le rythme des travaux est remis en cause par toute la population. Avec l’hiver qui arrive, nous craignons que le reste de la chaussée soit affecté et nos maisons avec !» Ce cri de détresse d’un habitant de Béjaïa, originaire de Boulimat, résume la situation dans laquelle se trouve actuellement la corniche de cette ville. Nids de poule, déformations, affaissements de chaussée, glissements de terrain, la route est quasiment affectée sur une vingtaine de kilomètres. Un commerçant, interrogé par Algeriepatriotique, estime que les constructions anarchiques, les coopératives immobilières qui poussent comme des champignons et le manque d’entretien de la route sont les trois principales raisons de cet état de fait. De la sortie d’Azeffoun jusqu’à la carrière et la sortie de Saket, les automobilistes roulent avec prudence, surtout que des poids lourds empruntent cette route dans les deux sens, vers Tigzirt ou Béjaïa. Un important glissement de terrain a emporté la route à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. Les véhicules sont contraints de rouler sur un dénivelé d’une vingtaine de mètres. «C’est désolant, mais c’est dans la nature des choses. On aurait pu sauver cette route par des travaux de réfection, des ouvrages d’art, tout en évitant les constructions sur les monts de la corniche. Aujourd’hui, la situation est grave et cela demanderait des années et un budget colossal pour sauver ce qui reste. Et dire que l’hiver n’est pas très loin !» regrettera cet émigré venu passer quelques jours sur cette somptueuse corniche. La nuit, le danger guette. En effet, l’éclairage faisant défaut sur certains tronçons, les automobilistes peinent à circuler sur cette route. «C’est dramatique», nous dira encore cet émigré qui a eu à constater les désagréments que causent ces glissements de terrain. «Durant le jour, les automobilistes peuvent voir la faille et éviter d’aller droit vers le ravin. Mais la nuit, les touristes et les gens qui ne connaissent pas la région courent un véritable danger, je leur conseille la prudence.»
Yanis B.
 

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