Etats-Unis : le FBI n’exclut pas un nouveau «11-Septembre»

C’est une véritable sonnette d’alarme que vient de tirer le directeur du FBI, James Comey, qui contredit toutes les assurances officielles de la Maison-Blanche et des ses alliés européens et arabes sur la situation en Syrie. Selon lui, le nombre de «combattants» étrangers qui rejoignent les rangs de la rébellion syrienne a augmenté considérablement depuis les derniers mois et pourraient perpétrer des actes terroristes sur le sol américain. Parmi eux, plus d'une dizaine d'Américains et un millier d'Européens ont choisi de se rallier à la guerre civile syrienne, embuée dans un conflit larvé depuis trois ans entre «djihadistes» affiliés à Al-Qaïda, «rebelles» et forces de l’armée régulière. Comey s'est dit «déterminé» et prêt à affronter n'importe quel scénario dont une reproduction envisageable du «11-Septembre» engendrée par la crise syrienne, faisant le parallèle avec la situation qui a prévalu dans les années 1980-90 en Afghanistan lorsque le conflit a formé et entraîné les futurs terroristes d'Al-Qaïda qui ont revendiqué les quatre attentats du 11 septembre 2001 à New York où près de 3 000 victimes ont péri. «Chacun d'entre nous se souvient des années 1980 et 90 qui ont vu se créer le lien direct entre l'Afghanistan et le 11-Septembre. Nous voyons la même chose se produire en Syrie, mais nous nous attendons à pire», s’est alarmé le directeur du FBI, cité par le Washington Post. Des responsables européens ont, par ailleurs, affirmé que ces «combattants» sont en proie à une radicalisation très rapide et risquent de rallier les islamistes d'Al-Qaïda, en guerre avec le gouvernement aux côtés du Front al-Nosra, un groupuscule fondé et dirigé par Al-Qaïda. Ces deux entités, ainsi que l'EEIL (Etat islamique en Irak et au Levant), sont constituées de plus de 9 000 hommes, dont 6 000 environ sont des volontaires étrangers, selon une étude d’un centre international. Parallèlement à la détérioration de la situation en Syrie, beaucoup de gouvernements occidentaux (France, Grande-Bretagne, Belgique) songent à durcir les dispositifs de lutte contre le recrutement de «djihadistes», dénotant une révision de leur stratégie dans la région. Ces pays ayant pesé de tout leur poids pour appuyer l’agression armée contre la Syrie. Comme première mesure prise par Paris, un présumé «djihadiste» algérien, soupçonné de recruter des «combattants» pour la Syrie, a été expulsé mercredi dernier.
R. Mahmoudi
 

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