Les travailleurs de l’Etusa poursuivent leur grève

Les travailleurs de l'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) poursuivent leur grève pour la troisième journée consécutive, malgré l'annonce mardi par le directeur général de l'entreprise, Krim Yacine, d'une augmentation des salaires de 2250 DA et d'une reprise du travail.

Les travailleurs de l'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) poursuivent leur grève pour la troisième journée consécutive, malgré l'annonce mardi par le directeur général de l'entreprise, Krim Yacine, d'une augmentation des salaires de 2250 DA et d'une reprise du travail.
«Le mouvement des travailleurs se poursuivra jusqu'à ce que le directeur général nous signe un document certifiant l'application de la convention collective signée et adoptée en 1997» a indiqué Djamel Aït Medjane, porte-parole du mouvement des travailleurs et membre de la section syndicale de l'entreprise affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Au niveau de la centrale syndicale de l'UGTA, le nombre des travailleurs était plus important que les journées précédentes, selon le même responsable qui a avancé le chiffre de 2 200 travailleurs, alors que la veille, les grévistes étaient au nombre de 1 500.
«Outrés par les allégations mensongères du DG de l'Etusa, qui n'engagent que lui, les quelques travailleurs qui assuraient le service minimum nous ont rejoints pour exiger l'adoption de la plateforme de revendications remise à la Fédération nationales des transporteurs (FNT)», a déclaré Aït Medjane.
Les travailleurs rencontrés sur les lieux se sont montrés confiants quant à l'aboutissement de leurs revendications, exprimant notamment leur confiance en la FNT qui les a «soutenus depuis le début de la grève». Par ailleurs, le trafic terrestre a été fortement perturbé conduisant à un malaise chez les citoyens.
Au niveau de la station de tramway du Ruisseau, de nombreux usagers attendaient désespérément l'arrivée des rames. «Je dois aller rendre visite à un proche qui est hospitalisé mais je renonce à y aller, je n'ai pas les moyens de me payer le taxi», a regretté une femme rencontrée à la station.
Un autre citoyen qui devait se rendre à Bordj El-Kiffane a reporté son voyage à plus tard, faisant part de son soutien au mouvement de protestation engagé par les travailleurs de l'Etusa.
A la station du 1er– Mai, des bus privés ont été réquisitionnés pour remplacer, depuis mardi à 14h, ceux de l'Etusa, sur instruction du ministère du transport, a fait savoir un agent de l'entreprise rencontré sur les lieux.
Au centre-ville d'Alger, où la circulation des citoyens est plus importante, les bus de la station place Audin ont été remplacés par ceux de l'opérateur Tahkout et d'autres appartenant également au secteur privé.
Les étudiants sont aussi affectés par cette grève  car certains Cous (transport des étudiants) pris en charge par l'Etusa ont été suspendus, le service minimum est, toutefois, assuré, a-t-on, par ailleurs, appris sur place.
Interrogé sur la durée de la grève, Aït Medjane a indiqué que les travailleurs de l'Etusa ne comptent pas mettre fin au débrayage avant la satisfaction de leur revendications, à savoir «l'application du contenu de la convention collective relative de l'entreprise, l'augmentation des salaires et la réintégration des travailleurs qui ont été licenciés abusivement».
R. N.
 

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