Le MDS dénonce l’attitude discriminatoire du pouvoir à son égard
Sous la signature de son secrétaire général par intérim, Hocine Ali, un communiqué du MDS (Mouvement démocratique et social) dénonce ce qu’il considère comme une attitude discriminatoire à son égard. Le communiqué, dont Algeriepatriotique a reçu une copie, fait constater que le pouvoir refuse au MDS le droit d’organiser son congrès et de mener ses activités et, par contre, agrée à tour de bras des partis qui clament tout haut leur attitude clientéliste. «Tout en reconnaissant, poursuit le communiqué, que ces organisations, dans leur majorité des satellites du FLN, ne sont pas porteuses de projets politiques, il (le pouvoir) prend acte des conflits qui agitent ces partis. Il accepte leurs congrès malgré les querelles permanentes autour d’intérêts étroits liés à la rente et à la spéculation.» Le MDS déclare que «malgré cette contrainte, il poursuivra, de manière autonome, son combat pour la démocratie dans ses dimensions politique, sociale, économique et culturelle, pour le progrès et la justice sociale, et appuiera toutes les initiatives citoyennes qui vont dans le même sens». Sur les élections locales, le MDS appelle à «sanctionner tous les partis islamistes et du système qui entravent l’émergence d’un Etat démocratique et social». Le communiqué décrit la situation dans le pays marquée par «l’impuissance des institutions dont les collectivités locales face aux questions les plus élémentaires telles que l’hygiène du milieu, les inondations qui paralysent chaque automne la capitale et font de nombreux morts sur tout le territoire, les hécatombes causées par les accidents de la route». A propos du contexte régional et des foyers de tension ici et là, le MDS fait observer que «l’Occident veut défendre ses intérêts stratégiques, même si c’est au détriment des peuples de la région». Selon le MDS, cette situation «exige au plan intérieur des institutions fortes et crédibles». Tout dépend, écrit Hocine Ali, de «la capacité de l’Etat à redonner l’espoir aux citoyens en développant une économie créatrice de richesses et d’emplois, en rejetant la misère sociale, en permettant l’accès à la culture, aux sports, aux loisirs pour tous…». Le rétablissement de la confiance entre l’Etat et la société est à ce prix, poursuit-il. Or, toujours selon le communiqué, le pouvoir développe une «politique qui a favorisé l’émergence de couches parasitaires et prédatrices, désormais représentées dans toutes les institutions de l’Etat, au détriment des forces du travail, de la connaissance et de la science».
R. N.