L’Algérie lance une étude sur les zones inondables

Une étude technique sur la cartographie des zones inondables en Algérie, à l’aide d’images satellites pour définir les régions exposées aux inondations, a été lancée récemment, a indiqué, jeudi à Alger, le ministre des Ressources en eau,  Hocine Necib. M. Necib a souligné en marge d’une journée technique consacrée à la présentation de cette étude, que cette dernière étude, dont les premiers résultats seront connus dans une année, permettra «de dresser une liste d’aménagements à réaliser selon un ordre de priorité pour atténuer le phénomène des inondations». «Cette étude va nous permettre de préconiser des aménagements plus efficaces pour réduire les effets des inondations», a-t-il dit, ajoutant que 150 millions de DA ont été consacrés pour son exécution. Encadrée par le ministère des Ressources en eau à travers l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) et l’Agence spatiale algérienne (ASAL), l’étude servira à la mise en place d’un programme comprenant des projets d’aménagement des cours d’eau et des berges d’oueds. Selon M. Necib, c’est la première fois que les images par satellite et les techniques spatiales seront utilisées pour localiser les régions inondables à travers le territoire national et particulièrement les sites urbains, précisant que cette étude va permettre la mise en place d’un système d’alerte contre les inondations. Impliquant différentes institutions dont les collectivités locales, ce futur réseau d’alerte, une fois opérationnel, sera activé trois à quatre heures avant les inondations sur la base des données fournies par les services de la météorologie et de l’hydraulique, entre autres. Tout en insistant sur la nécessité d’entretenir les oueds et cours d’eaux, le ministre a appelé au respect du domaine public hydraulique et des normes de construction dans les zones situées le long de ces cours d’eau. Une fois cette étude achevée, «chaque commune aura sa cartographie qui sera comme une sorte de feuille de route à caractère préventif», a affirmé M. Necib, ajoutant, d’autre part, que le ministère s’atelle à organiser une campagne annuelle de sensibilisation pour l’entretien des cours d’eau. A une question relative aux efforts des pouvoirs publics pour faire face aux risques des inondations, M. Necib a répondu que «dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, le secteur des ressources en eau a tracé un programme comprenant 70 projets de protection contre les inondations pour une enveloppe de 20 milliards de dinars». Plusieurs villes, notamment Annaba, Batna et Ghardaïa, ont ainsi bénéficié de projets de protection de leurs zones urbaines contre les crues d’oueds qui les traversent. Durant cette rencontre, plusieurs communications ayant trait notamment à la prévention contre les inondations, à la cartographie des zones inondables ainsi qu’à l’utilisation de l’outil spatial dans le secteur de l’hydraulique ont été présentées. Le directeur des études à l’ASAL, Fethi Benhammouda, a mis en avant l’importance des images prises par le satellite algérien (Alsat 1A) pour prévoir les inondations sur l’ensemble du territoire national. «Les images satellite sont un support pour élaborer la cartes géographiques qui visent à réduire le risque des inondations», a-t-il noté. De son côté, le directeur de département des eaux superficielles à l’ANRH, Khier Bouguerra, a indiqué que la lutte contre les risques des inondations est «une préoccupation majeure» pour l’ANRH dont la mission principale est de mettre en place les outils de lutte et de prévisions contre ce phénomène naturel. 
R. N.
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.