La bataille des alliances fait rage pour le contrôle des APC

Jamais une élection locale n’a été aussi indécise que celle du 29 novembre dernier. Sur les 1 541 communes, 1 150 sont en ballottage, ouvrant la voie à d’interminables tractations entre différentes formations politiques pour des alliances parfois inattendues. En tête, le FLN n’a la majorité absolue que dans 159 communes. Il lui faut donc s’ouvrir aux autres formations politiques et accepter leurs conditions pour conclure des alliances. A Tizi Ouzou, c’est allé vite, avec le soutien de l’ex-parti unique au FFS pour la prise du contrôle de l’Assemblée populaire de wilaya. En contrepartie de ce soutien, le FLN va inéluctablement bénéficier de l’appui du plus vieux parti de l’opposition pour gagner certaines communes en ballottage. A Sidi Bel-Abbès, où le FFS a créé la surprise en remportant des sièges au sein de l’APW mais aussi dans plusieurs APC, le parti d’Aït-Ahmed s’avère un allié capital pour le FLN de Belkhadem qui a besoin de tisser des alliances pour remporter une douzaine de communes encore en ballottage, notamment avec le RND d’Ahmed Ouyahia. A Mascara également. Mais les alliances varient d’une localité à une autre, selon les rapports entre les élus d’un parti ou d’un autre. Ainsi, on trouve à titre indicatif, le RND qui s’allie avec le RCD à Tizi Ouzou. Pourtant, du point de vue idéologique, ces deux formations partagent très peu de choses. Le nouveau parti du ministre de l’Environnement, Amar Benyounès, privilégie des alliances avec des formations au pouvoir, à savoir le FLN et le RND, selon sa position dans telle ou telle commune. Le Parti des travailleurs laisse les «choses» se faire au niveau local, comme d’ailleurs plusieurs autres formations. Ces alliances sont parfois dictées par des intérêts d’ordre matériel ou par la nature de la répartition des postes de responsabilité au sein de ces nouvelles instances élues. La bataille ne fait que commencer. Des craintes de blocages dans certaines communes ou les voix sont trop éparpillées entre partis sont sérieusement exprimées. C'est le cas dans des dizaines de communes à Annaba, Souk-Ahras, Mostaganem, Mascara, Batna, Oum El-Bouaghi, Tizi Ouzou et même à Alger. Le spectre des nombreuses APC bloquées durant les précédents mandats refait surface. C'est toute la politique du développement local qui est mise en jeu.
S. B.

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