Rapatriement des dépouilles d’émigrés : vers la fin du calvaire ?
Un produit d’assurance visant la communauté algérienne établie à l’étranger a été lancé par la Société d’assurance, de prévoyance et de santé. Ce produit d’assurance a été annoncé aujourd’hui par le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger. Il consiste en une assurance-vie qui couvre, en cas de décès, les frais de rapatriement du corps. Cette assurance que propose une société publique mixte nouvellement créée par la SAA (51%) et la BDL (49%) permettra également la prise en charge du voyage de la personne qui accompagnera le corps. Cette entreprise d’assurance a mis en place deux formules de souscription. La première est à caractère individuel d’un montant de 2 500 DA par an. La seconde formule est à caractère collectif dont le coût annuel est beaucoup moins cher par personne. Cette dernière formule est destinée à la fois aux familles installées à l’étranger et aux groupes de personnes et aux associations. L’institution de cette assurance est de nature à soulager les familles d’émigrés qui rencontrent des difficultés financières pour rapatrier les corps de leurs proches décédés pour qu’ils soient enterrés en Algérie. Souvent, les émigrés recourent à des opérations de cotisations pour financer ces rapatriements. Actuellement, le coût du transfert d'une dépouille de France vers l'Algérie avoisine les 3 000 euros, dont un billet d'avion aller-retour pour l’accompagnateur, un proche du défunt ou une personne dûment mandatée. La SAA avait déjà lancé en 2009 un premier produit pour permettre aux proches de personnes décédées en France de bénéficier d’une prime de rapatriement. Mais elle n’a pas été à la hauteur des attentes des émigrés. En 2010, plus de 3 000 dépouilles d’émigrés ont été rapatriées.
S. Baker
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