Un débat national sur les questions de sécurité

Le secrétaire général du FLN, parti au pouvoir, vient de s'attaquer ouvertement au DRS et à son chef. A l'évidence, les accusations de ce responsable politique s'inscrivent dans le cadre des luttes de clans à la veille de l'échéance présidentielle. Difficile, en effet, d'accorder à cette démarche quelques vertus démocratiques tant la promotion politique du SG du FLN a emprunté les voies sinueuses et obscures d’un système fondé sur le clientélisme et la cooptation. Mais, pour autant, suffit-il de discréditer le personnage comme le fait la presse privée et nombre de chroniqueurs et éditorialistes, prompts à délivrer des brevets de démocratie, pour réduire la portée de ses propos et surtout leur justesse ? Il est vrai que le contexte national et régional ne plaide pas pour des procès en sorcellerie qui, plutôt que d'enrichir le débat public, ajoutent un peu plus de confusion, alimentent les tendances antinationales et fragilisent encore plus le pays. Cependant, continuer à éluder et ne pas traiter les problématiques centrales qui n'ont pas permis au pays de se doter d'un État digne de ce nom et d'Institutions stables et pérennes revient à condamner notre pays à reproduire la crise et à poursuivre une longue agonie. La place et le rôle de l'armée, des services de renseignement et, plus largement, les questions de sécurité nationale doivent faire l'objet d'un débat national. Un vrai débat, objectif et serein, loin des règlements de comptes, des surenchères politiciennes ou encore des postures radicales de circonstance, notamment celles d'une partie de l'opposition, qui visent le plus souvent à faire oublier de longues années de compromission. Un débat national dont la forme reste à définir et qui aura pour objectif de jeter les bases d'un authentique processus démocratique.
Samir Bouakouir
 

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