Le dossier des essais nucléaires français en Algérie refait surface

Le journal français Le Parisien est revenu aujourd’hui vendredi avec une nouvelle publication sur les essais nucléaires français en Algérie. Le journal cite une carte militaire datée de 1960, qui indique que les retombées radioactives du premier essai nucléaire français en Algérie ont été beaucoup plus importantes que celles admises à l'époque, s'étendant à toute l'Afrique l'Ouest et au sud de l'Europe.

Le journal français Le Parisien est revenu aujourd’hui vendredi avec une nouvelle publication sur les essais nucléaires français en Algérie. Le journal cite une carte militaire datée de 1960, qui indique que les retombées radioactives du premier essai nucléaire français en Algérie ont été beaucoup plus importantes que celles admises à l'époque, s'étendant à toute l'Afrique l'Ouest et au sud de l'Europe.
Les normes de sécurité, notamment la prévention, ont été largement dépassées ajoute Le Parisien lors de la déflagration de la première bombe : Gerboise bleue. La carte de zonage des retombées montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tels l'iode 131 ou le césium 137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l'atmosphère, selon l'affirmation de Bruno Barillot, un spécialiste des essais nucléaires cité par le journal. Le spécialiste ajoute que «personne n'ignore aujourd'hui que ces éléments radioactifs sont à l'origine de cancers ou de maladies cardiovasculaires». La carte militaire, classée secret-défense depuis 1960, a été déclassifiée le 4 avril 2013 lors de l'enquête pénale déclenchée par les anciens militaires qui ont participé aux essais nucléaires français en Algérie en 1960 et en Polynésie en 1970. Le Parisien n’a pas cité la zone algérienne de Beni Ounif contaminée aussi par les essais des armes biologiques ou chimiques, réalisés à la base secrète dite «B2 Namous», occupée par l'armée française du temps du colonialisme et jusqu'à 1978. Après l'indépendance, les militaires français activaient sous la couverture d'entreprise civile officieusement en mission de décontamination. A ce jour, les réponses du gouvernement français au sujet de ces actes, perpétrés en Algérie, demeurent vagues. Le dossier volumineux, objet de l'exigence de dédommagement des sept millions d'Algériens, suite aux sinistres (crime de guerre et contre l'humanité) provoqués par l'autorité d'occupation durant 132 années, a été déposé en 1994 auprès du Conseil européen. A noter qu’aucun député de la majorité «FLN/RND» n'a plaidé en sa faveur. A rappeler, selon ce dossier, que la France est redevable aux Algériens de la somme de 1 700 milliards de dollars, chiffre arrêté en 1994.
A. Ben
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.