Sellal enfreint la loi en tant que président de la commission de préparation des présidentielles

L’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle d’avril faite aujourd’hui samedi par le Premier ministre est-elle frappée d’illégalité et donc de nullité ? La question est posée avec pertinence par le candidat Ali Benflis qui, dans sa réaction à cette annonce, s’étonne que cette déclaration «soit faite par le président de la Commission nationale de préparation des élections qui ne doit en aucun cas prendre partie de ce scrutin». En effet, le Premier ministre, désigné à la tête de la Commission nationale de préparation de l’élection présidentielle, est soumis à un devoir de neutralité dans la gestion de ce processus préélectoral. Cette nomination à la tête de cette instance lui interdit également, de fait, de se porter candidat, à moins qu’il démissionne de son poste à la date limite pour le dépôt des candidatures, fixée à la nuit du 2 mars. C’est pourquoi Ali Benflis rejette d’emblée l’annonce d’Abdelmalek Sellal et ne la considère pas comme étant une déclaration officielle de candidature «car un tel acte ne peut se faire par procuration», affirme-t-il dans un communiqué transmis à notre rédaction. Cette entorse faite à l’éthique qu’impose la fonction qu’occupe Sellal s’inscrit en faux contre la dernière directive adressée, la veille, par le chef de l’Etat à l’administration et à toutes les instances concernées par le scrutin d’avril prochain, leur enjoignant d’observer un strict respect des lois et d’assurer une élection régulière à tous points de vue.
R. Mahmoudi

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