Congrès de l’UNPA : Alioui invite Belkhadem et exclut Saïdani

Amar Saïdani, qui s’est distingué ces derniers mois par ses diatribes contre le DRS, est-il devenu un pestiféré que personne ne veut approcher ? L’ouverture du 8e congrès de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), dirigé par Mohamed Alioui, un cadre au FLN, s’est déroulée sans la présence du secrétaire général du parti. Cela aurait été tout à fait normal s’il n’y avait pas Abdelaziz Belkhadem, l’ancien secrétaire général, aux côtés du Premier ministre Abdelmalek Sellal. Selon nos sources, Mohamed Alioui n’a pas invité Amar Saïdani. En s’en prenant sans gants aux services secrets et par ricochet à l’institution militaire, Amar Saïdani a réussi à se faire détester aussi bien au FLN qu’en dehors de ce parti. Même les autres promoteurs du 4e mandat ont trouvé «irresponsables» ses attaques frontales contre l’une des structures les plus sensibles de l’armée. Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA), a, d’ailleurs, clairement pris ses distances vis-à-vis de ce trublion, intronisé SG du FLN en août 2013. Amar Ghoul, qui dirige le parti TAJ, s’est démarqué des propos de Saïdani avec lequel il allait signer une alliance sacrée pour le 4e mandat. Amar Saïdani, qui s’accroche toujours à son poste malgré une très forte contestation interne, semble aujourd’hui plus que jamais isolé. S’il garde toujours son poste, c’est surtout pour des considérations directement liées à l’élection présidentielle. Le refus de l’UNPA de l’inviter est une preuve supplémentaire qu’Amar Saïdani se retrouve «seul» et risque de perdre son poste après l’élection présidentielle du 17 avril prochain. Il ne parle, d’ailleurs, plus à la presse, depuis le rappel à l’ordre du président de la République.
S. Baker

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