Les partisans du boycott décident d’agir sur le terrain

Les partis politiques et les personnalités nationales ayant opté pour le boycott de l’élection présidentielle du 17 avril prochain décident d’aller au charbon. Réunis hier jeudi à Alger, ils ont annoncé en effet des actions pour valoriser leur démarche et rendre leur position politique visible sur le terrain. Dans une déclaration commune signée par Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement, Mohcine Belabbas, président du RCD, Mohamed Douibi, secrétaire général d’Ennahda, Abderezzak Mokri, président de MSP, Smail Saidani représentant de Jil Jadid, et Lakhdar Benkhelaf, représentant du FJD, les boycotteurs ou ce qu’il convient d’appeler le groupe des Six annoncent «l’organisation d’un premier rassemblement des directions des partis politiques et personnalités nationales prônant le boycott le mercredi 12 mars 2014 au monument des Martyrs de Riadh El-Feth à 11h, puis d’un meeting populaire le vendredi 21 mars à 15h à la salle Harcha pour appeler au boycott des élections. Les autorités sont mises devant leurs responsabilités pour l’attribution de l’autorisation nécessaire». Les «boycotteurs» affirment que les derniers développements sur la scène politique ont «conforté» la justesse de leur position qu’ils comptent désormais défendre vaillamment sur le terrain. Il est ainsi décidé de «renouveler l’invitation aux candidats à se retirer de la farce électorale dont le résultat est connu d'avance au vu du parti pris de l'administration et des différentes institutions en faveur du président-candidat». Ils ont également décidé de constituer une commission mixte chargée de la préparation d’une conférence nationale de dialogue sur l'avenir de l'Algérie et les mécanismes de la transition démocratique. Il aura aussi l’organisation de réunions périodiques des directions des partis et de personnalités politiques nationales pour la concrétisation et le suivi du programme d’action pour le boycott des prochaines élections. Rappelant encore une fois que la participation à ce scrutin n'est qu’une caution à un processus porteur d’un danger imminent pour les intérêts et la stabilité du pays, le groupe des Six lance un appel au peuple algérien à «boycotter massivement ces élections, qui consacrent la médiocrité, la fraude et la corruption, et à contribuer activement à un changement pacifique». Le groupe des Six condamne dans ce sillage «la répression et l’empêchement des marches et des sit-in pacifiques des citoyens et réaffirme sa solidarité aux victimes de la répression». Les «boycotteurs» insistent sur le fait que «la crise politique actuelle n'est pas seulement liée à un quatrième mandat même s'il constitue la pire expression d'un système fragile qu'il faut changer par des moyens politiques et pacifique ». Ce groupe, qui dit être déterminé à mener campagne pour le boycott, appelle les structures de bases des partis politiques et personnalités nationales pour donner une traduction au niveau local à cette démarche et à coordonner entre elles les actions de terrain. Il réaffirme son rejet de la politique du pourrissement et d'événements préfabriqués notamment dans certaines régions du pays et qui ne visent rien d'autre qu'à faire passer des projets douteux et mettre les citoyens devant le fait accompli.
Sonia B.
 

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