Evénements de Ghardaïa : le procès des émeutiers s’ouvre aujourd’hui

Le tribunal criminel de Ghardaïa a ouvert, aujourd’hui mardi, le procès des individus arrêtés lors des derniers événements qui ont secoué la vallée du M’zab et qui se sont soldés par des pertes humaines et d’énormes dégâts matériels. Ces personnes, arrêtées en février dernier, répondront de plusieurs chefs d’inculpation, dont destruction de biens d’autrui, constitution de groupes maffieux et criminels, vols et agressions à l’arme blanche et atteinte à l’ordre et à la sécurité publics. Ce procès intervient dans un contexte politique particulier, et également dans une période caractérisée par une accalmie dans la vallée du M’zab qui peine à renouer avec la paix et la sécurité. Plusieurs initiatives ont été lancées par le gouvernement et à travers ses réseaux locaux pour tenter d’apaiser la situation. En vain. Toutes les initiatives se sont heurtées à la complexité de la crise multidimensionnelle. Depuis le début de la campagne électorale, on assiste à un véritable défilé de cortèges des candidats et de leurs représentants (dans le cas précis du président sortant) qui se sont tous engagés à apporter une solution radicale à la crise. Le dernier en date est le conseiller spécial du président-candidat, dépêché dans trois daïras de Ghardaïa pour promettre à la population qu’il mettra fin à la crise qui secoue depuis de longs mois la région. Une solution, faut-il le rappeler, qu’il n’a pas pu apporter jusqu’à présent. Le climat reste tendu dans la ville de Ghardaïa, où de nombreux citoyens se sont rendus ce matin au tribunal pour assister au procès.
Sonia B.
 

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